Par Reza Shafa
Le 25 avril, Hosseinian a été nommé nouveau conseiller politique et à la sécurité du président par Ahmadinejad lui-même. Qui est Rouhollah Hosseinian ?
Il est né en 1955 à Chiraz, dans le sud du pays. Il a entamé des études théologiques à lécole Valiasr de théologie, puis il est entré à lécole théologique Hagani de Qom, établissement religieux très influent où la majorité des hauts responsables du régime iranien ont été formés.
Par Reza Shafa
Le 25 avril, Hosseinian a été nommé nouveau conseiller politique et à la sécurité du président par Ahmadinejad lui-même. Qui est Rouhollah Hosseinian ?
Il est né en 1955 à Chiraz, dans le sud du pays. Il a entamé des études théologiques à lécole Valiasr de théologie, puis il est entré à lécole théologique Hagani de Qom, établissement religieux très influent où la majorité des hauts responsables du régime iranien ont été formés. Linfâme ex-ministre du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK), Ali Fallahian, fait partie des lauréats de cette école. Lactuel ministre de lIntérieur,
Mostafa Pour-Mohammadi, ainsi que lactuel chef du VEVAK, Gholam Hossein Mohseni-Ejei, sont tous deux danciens camarades de classe de Hosseinian.
Hosseinan a été directeur des Archives de la Révolution islamique. Ce centre travaille de manière étroite avec le VEVAK pour falsifier des documents de la SAVAK portant préjudice à lorganisation des Moudjahidine du peuple dIran (OMPI). Ce centre publie de nombreux livres basés sur des documents frauduleux accusant lOMPI, comme « L’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran : du début à la fin » et « L’organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran en trois volumes ».
Parallèlement, Hosseinian travaillait en tant que juge et homme de main du régime des mollahs. Il a été entre autres : juge révolutionnaire islamique dans la ville de Machad, dans le nord-est, en 1983, juge révolutionnaire islamique suppléant à Téhéran et juge révolutionnaire islamique dans la province de Sistan-Baloutchistan. A son retour de Sistan et de Baloutchistan, il a pris respectivement la fonction de juge du tribunal spécial pour ecclésiastiques et juge du tribunal spécial pour ecclésiastiques de la quatrième circonscription. Il a ensuite accédé au poste de juge dans un tribunal de Téhéran et est finalement devenu représentant du tribunal révolutionnaire au VEVAK.
En plus de sa fonction de juge, il a occupé à plusieurs reprises provisoire le poste de membre du jury dans un grand nombre de cours du régime. Il était membre du jury lors du procès de lancien maire de Téhéran, Gholamhossein Karbaschi, et de Abdullah Nouri, ministre de lIntérieur sous le premier mandat de Mohammad Khatami.
Rouhollah Hosseinian et Saïd Emami (ancien vice-ministre des Renseignements) Hosseinian était un fervent partisan de Saïd Emami, vice-ministre des Renseignements et de la Sécurité à lépoque où Ali Fallahian était à la tête du VEVAK. Emami est lhomme qui a commandité la vague d’assassinats, baptisée ensuite « meurtres en série » de lhiver 1999 en Iran. Pleurant ouvertement la mort dEmami, Hosseinian la qualifié de martyr et a déclaré : « Hadj Saïd sest sacrifié en toute innocence sur la voie de l’Islam ».
Il a très clairement soutenu les meurtres en série dintellectuels iraniens et a qualifié les victimes dapostats lors dune interview avec le quotidien officiel Kayhan, le 11 janvier 1999. « Je ne nie pas que Saïd Emami a joué un rôle dans ces meurtres. Car Saïd Emami croyait réellement que les ennemis de la République islamique devaient disparaître de la surface de la Terre. Il avait beaucoup dexpérience en la matière », a déclaré Hosseinian dans une interview avec le quotidien dÉtat Sobh-e-Emrouz, le 12 septembre 1999.
Lors de la récente crise des marins britanniques, Hosseinian sur son site personnel comparait le traitement quAhmadinejad a réservé aux marins britanniques à celui de Raïs Ali Delvari [un héros national iranien du 19e siècle ayant combattu le colonialisme britannique] et dOmar Al-Mokhtar [héro national lybien ayant lui aussi combattu le colonialisme britannique]
Lhiver dernier, dans une interview, Hosseinian a de nouveau défendu Ahmadinejad en disant que Fidel Castro a clairement signifié à notre président que sil ne craignait un changement déquilibre des forces politiques, il aurait déclaré quil se convertissait à lislam chiite.
Faire de Rouhollah Hosseinian son nouveau conseiller politique et de sécurité sinscrit dnas le cadre des plans terroristes quAhmadinejad a en tête.