Une écrasante majorité des parlementaires d’Irlande du Nord, 75 sur 90 représentants de divers partis politiques, ont rendu publique une déclaration qui affirme à la fois son rejet de la théocratie au pouvoir en Iran et la monarchie despotique déchue. Leur déclaration fait écho aux aspirations des Iraniens dans leur soulèvement national contre la tyrannie des mollahs.
Les députés ont exprimé leur soutien au programme en 10 points de Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).
Annoncé il y a deux décennies, le plan défend les valeurs chères aux pays démocratiques, notamment les élections libres, la liberté de réunion et d’expression, l’abolition de la peine de mort, l’égalité des sexes, la séparation de la religion et de l’État, l’autonomie des ethnies iraniennes et un Iran non nucléaire.
Le soutien au plan en 10 points par les députés irlandais réaffirme la conviction partagée dans les principes de prospérité et de liberté pour le peuple iranien.
La déclaration de la majorité du Parlement d’Irlande du Nord indique :
Soutenons le peuple iranien dans son combat pour une République laïque et démocratique
Février 2023
Au cours des six derniers mois, le monde a été témoin d’un soulèvement populaire radical en Iran, réclamant la liberté et la démocratie. Quelque 750 manifestants ont été tués et 30 000 arrêtés. Alors que tout changement doit venir du peuple iranien et de sa propre résistance, la communauté internationale a sa propre responsabilité.
Nous sommes solidaires du peuple iranien dans son désir d’une république laïque et démocratique où aucun individu, quelle que soit sa religion ou son origine filiale, n’a de privilège sur les autres. Par ses slogans, le peuple iranien a clairement indiqué qu’il rejetait toute forme de dictature, que ce soit le Chah déchu ou le régime théocratique actuel et rejette donc toute association avec l’un ou l’autre.
Nous pensons qu’il appartient au peuple iranien de décider de son avenir. Cependant, nous reconnaissons le fait qu’au cours des quatre dernières décennies, la coalition démocratique du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a constamment et inlassablement poursuivi l’idéal de changement démocratique. À cet égard, nous croyons que le plan en dix points articulé par la présidente du CNRI, Maryam Radjavi, mérite notre soutien. Il préconise des élections libres, la liberté de réunion et d’expression, l’abolition de la peine de mort, l’égalité des sexes, la séparation de la religion et de l’État, l’autonomie pour les ethnies iraniennes et un Iran non nucléaire.
Le soulèvement courageux du peuple iranien peut être attribué, d’une part, à l’état explosif de la société iranienne, produit de la répression, de la pauvreté, de la discrimination et de la corruption gouvernementale, et, d’autre part, à quatre décennies de résistance organisée à l’échelle nationale. Tragiquement, au cours du seul été 1988, plus de 30 000 prisonniers politiques – dont la grande majorité étaient membres de l’OMPI – ont été brutalement massacrés.
Nous condamnons l’ingérence du régime iranien dans la région du Moyen-Orient et en Europe, y compris ses tentatives terroristes et ses cyberattaques en Albanie.
Nous exhortons la communauté internationale à se tenir aux côtés du peuple iranien dans sa quête de changement et à prendre des mesures décisives contre le régime actuel. Cela comprend la mise sur liste noire du CGRI et la nécessité de demander des comptes aux responsables du régime pour leurs crimes contre l’humanité.