Les Amis d’un Iran libre et contre le fondamentalisme (FoFIAF), qui représentent des députés, des personnalités politiques et des militants des droits de l’homme des pays nordiques, ont lancé un appel urgent au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk. Le groupe a appelé à une intervention immédiate pour empêcher l’exécution de six prisonniers politiques iraniens condamnés après des mois de torture et de déni de droits légaux.
Les prisonniers – Abolhassan Montazer (65 ans), Pouya Ghobadi (32 ans), Vahid Bani-Amrian (32 ans), Babak Alipour (33 ans), Ali Akbar Daneshvarkar (57 ans) et Mohammad Taghavi (58 ans) – ont été condamnés pour des motifs politiques, notamment « appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) », « rébellion armée » et « collusion contre la sécurité nationale ». Les peines ont été prononcées par la juge Iman Afshari du tribunal révolutionnaire de Téhéran, connue pour présider des procès à connotation politique.
La lettre détaille également la condamnation à mort en septembre de trois partisans de l’OMPI – Behrouz Ehsani, Mehdi Hassani et Mohammad Javad Vafaie – pour des accusations telles que « corruption sur terre » et « rébellion ». L’organisation prend également note de la décision prise en octobre par le juge Dehghani de confisquer les biens de l’OMPI et de poursuivre ses membres, ce qui coïncide avec le procès-spectacle de 104 membres de l’OMPI.
L’organisation critique le régime iranien pour avoir utilisé les exécutions comme un outil pour réprimer la dissidence dans un contexte d’instabilité intérieure croissante. « L’augmentation alarmante des exécutions sous la présidence de Massoud Pezeshkian – 540 depuis juillet – reflète le désespoir du régime de maintenir le contrôle par la peur et la violence », indique la lettre.
Les Amis d’un Iran libre et contre le fondamentalisme ont exhorté l’ONU à prendre des mesures fermes, notamment en condamnant publiquement ces peines, en faisant pression sur les autorités iraniennes pour qu’elles arrêtent les exécutions et en envoyant une mission d’enquête dans les prisons iraniennes pour rencontrer les détenus politiques.
« Le régime iranien est sensible à la pression internationale et une action ferme peut le forcer à reconsidérer ses politiques oppressives », conclut la lettre, appelant à des mesures urgentes pour sauver des vies et garantir la responsabilité des violations des droits de l’homme en Iran.
La déclaration de FoFIAF est la suivante :