vendredi, mars 29, 2024
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Selon un député britannique : « Un vrai changement est nécessaire en Iran » – Vidéo

Selon un député britannique : « Un vrai changement est nécessaire en Iran »

M. Davis Jones, un membre éminent du Parlement britannique et ancien secrétaire d’État du pays de Galles a déclaré lors d’une rencontre entre une délégation de parlementaires britanniques et Mme Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, à Paris vendredi : « Le vrai changement est nécessaire en Iran et cela est seulement possible si le peuple iranien peut être libéré pour briser le mur de la répression. »

Voici le texte du discours prononcé par David Jones lors de la réunion au cours de laquelle une déclaration de plus de 200 députés et pairs a été présentée à M. Radjavi, demandant au gouvernement britannique d’adopter une politique de fermeté envers le régime iranien :

Mme la Présidente Radjavi, honorables collègues, chers amis, Mesdames et Messieurs

C’est un grand plaisir d’être ici aujourd’hui avec de nombreux collègues de tous les partis des deux chambres du Parlement.

Et en particulier, Madame Radjavi, d’avoir l’occasion de vous rencontrer pour discuter des préoccupations internationales au sujet de l’Iran, et de son avenir à l’approche des élections du Parlement du régime et de l’Assemblée des Experts.

Comme nous venons de l’entendre par Mme la présidente Radjavi, c’est aujourd’hui le 37e anniversaire de la révolution populaire de 1979 contre le shah, au cours de laquelle beaucoup d’entre vous, et vous particulièrement Madame Radjavi, ont joué un si grand rôle.

Ce fut une véritable révolution populaire iranienne. Mais ceci a été volé ou comme vous le soulignez, pillé, par le pouvoir religieux dirigé par Khamenei, qui a trahi la confiance du peuple iranien et a imposé une théocratie absolutiste à l’Iran.

Depuis 37 ans, un guide suprême a imposé au peuple iranien un régime tyrannique qu’ils appellent « la République islamique. » Cette règle a été exercée par la répression, l’exportation du terrorisme et l’élimination physique de toute opposition politique ou de désaccord.

Vous, le CNRI, et les partisans de l’OMPI, ne connaissez que trop bien les persécutions et les massacres qui ont été perpétrés au nom de ce régime contre ceux dont le seul crime était de rejeter cette règle.

Et ces meurtres se poursuivent aujourd’hui plus voyant dans les attaques à la roquette et les restrictions inhumaines qui se sont abattues sur les résidents du camp Liberty.

Bien, nous sommes réunis ici pour discuter et coordonner nos efforts pour promouvoir la cause des droits de l’Homme et la démocratie en Iran. Le régime iranien « célèbre » la poursuite de son règne tyrannique à travers des institutions répressives telles que le Bassidjis et les organisations terroristes comme Pasdaran.

Quiconque doute encore du vrai caractère d’Hassan Rohani et ce qu’il représente devraient prêter attention aux célébrations du régime à Téhéran.

Depuis qu’il a pris ses fonctions en 2013, il y a eu plus de 2300 exécutions en Iran, une répression coordonnée sur les médias et les militants à l’intérieur du pays et quatre tirs de roquettes sur le camp Liberty.

Maintenant, les rapports venant d’Iran à la veille des élections ont mis l’accent sur la sélection des candidats. Le Conseil des gardiens a évalué les candidats ce qui montre clairement les querelles actuelles entre factions. Et certains en Occident, à la suite des accords sur le nucléaire, ont défini ce processus comme une bataille entre « modérés » et « la ligne dure ».

Cependant, la dure réalité est qu’il n’y a qu’une seule autorité en Iran : Khamenei, le Guide suprême. Tous ceux en lice pour n’importe quel poste doivent, entre autres, répondre à deux critères fondamentaux :

– Ils doivent professer obligatoirement l’ « Islam » et le système sacré de la République islamique d’Iran

– Et ils doivent exprimer la fidélité à la Constitution du régime et le principe de la règle absolue du clergé

Comment un individu peut-il satisfaire ces deux critères, et en même temps être un « réformateur »? Il est impossible d’être un démocrate et en même temps de se soumettre à une théocratie.

Alors que Rohani est toujours vu dans certains milieux de l’Occident comme un « modéré », il préside la détérioration de la situation des droits de l’Homme, l’exécution de dissidents politiques, les minorités religieuses, les jeunes et les femmes. Et l’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays continuent tandis qu’en même temps les organisations telles Pasdaran apparemment prospèrent et sont saluées par le régime.

Pensez à ce qu’a dit Rohani récemment lors d’une cérémonie à Téhéran pour rendre hommage à ceux qui sont impliqués dans les négociations nucléaires. Il a déclaré : « s’il n’y avait pas eu nos forces armées pour veiller à la sécurité de ce pays et si nos valeureux commandants n’avaient pas été loyaux dans Bagdad, Samara, Falloujah et Ramadi…, s’ils n’avaient aidé le gouvernement syrien à Damas et Alep, et s’il n’y avait pas eu valeur de l’armée, de Pasdaran, des Bassidjis et les forces de sécurité République islamique, nous n’aurions pas bénéficié de la sécurité dont nous avions besoin pour mener à bien de telles négociations. », à propos du nucléaire iranien.

Comme l’OMPI l’a montré plus tôt ce mois-ci, « plus de 7000 personnes en provenance d’Afghanistan ont été envoyées pour soutenir le régime de Bachar el-Assad en Syrie… Au cours des dernières années, les réfugiés afghans vivant en Iran ont été exploités à cet effet. Le régime iranien a utilisé des tactiques différentes, y compris la menace de l’expulsion d’Iran, d’emprisonnement ou même d’exécution (toutes des violations graves des droits de l’Homme) afin d’expédier les réfugiés afghans en Syrie. »

Et selon ce rapport du New York Times du vendredi 5 février : « les sociétés iraniennes ayant des liens avec l’État, comme le corps des Gardiens de la révolution islamique (Pasdaran), sont les seules entreprises qui bénéficient de contrats majeurs annoncés par les entreprises européennes » dans l’ère post sanction.

Ainsi, tandis que le régime iranien donne à ses mercenaires en Syrie et Pasdaran toutes sortes de faveurs, les travailleurs ordinaires, les enseignants et les infirmières du secteur public souffrent de mois de retards de paiement de leurs salaires, ce qui est devenu la routine en Iran. Dans de nombreux cas, cela a conduit à des manifestations dans les villes à travers le pays.

Le nombre croissant d’exécutions, de répression coordonnée et la mobilisation des organes de sécurité répressifs sont un effort du système pour empêcher les soulèvements publics. Le soutien au régime Assad, et des régimes similaires à l’étranger est une tentative du régime iranien pour assurer sa propre survie.

Collègues, le vrai changement est nécessaire en Iran et il est seulement possible si le peuple iranien peut être libéré afin de briser le mur de la répression qui a été érigé par le régime et ses dirigeants.

Madame Radjavi, vous et votre mouvement avez mené cette lutte avec beaucoup de sacrifices personnels, et il est donc juste que nous, les parlementaires britanniques, nous vous soutenions.

Parce que, ce que vous voulez pour l’Iran est raisonnable et en fait, tout ce que nous souhaitons et ce que nous attendons de notre nation : la démocratie, la primauté du droit, le multipartisme, l’égalité des sexes et le suffrage universel.

Notre délégation ici aujourd’hui soutient vos efforts pour établir dans votre propre patrie les valeurs que vous avez résumées si éloquemment dans votre plan en 10 points.

Je souhaite sincèrement que notre gouvernement commence à participer de manière constructive à la fois avec nous, en tant que vos soutiens au Parlement, et aussi avec ce qui est la coalition d’opposition iranienne légitime, le CNRI.

Le gouvernement britannique, agissant seul, et en coordination avec ses alliés occidentaux devrait lire attentivement la cause qui est énoncée dans une déclaration que je suis très heureux de vous présenter ici aujourd’hui. Il a été soutenu par plus de 200 membres des deux chambres du Parlement et il avance la mise en œuvre, entre autres, des actions constructives suivantes :

– Établir les rapports économiques futurs avec Téhéran après l’accord sur le nucléaire conjoint par rapport aux améliorations tangibles et concrètes des droits de l’Homme, y compris la fin des exécutions ; et des élections véritablement libres et régulières en Iran qui permettent aux candidats de concourir sur des plateformes constructives plutôt que de jurer fidélité seulement au Guide suprême ;

– Se référer au bilan catastrophique de l’Iran en matière de droits de l’Homme, dont quelque 120.000 exécutions politiques et sept attaques contre le camp Ashraf et le camp Liberty, au Conseil de sécurité de l’ONU pour l’adoption de mesures de prévention et de liaison. Et aussi pour la poursuite des fonctionnaires responsables des violations des droits de l’Homme en Iran devant le Tribunal international ;

– Et d’agir pour garantir une protection adéquate aux réfugiés iraniens dans le camp Liberty, qui ouvrent la voie avec courage dans la lutte contre la théocratie actuelle en Iran.

Madame Radjavi, je vous le redis encore une fois au nom de mes collègues, c’est un grand plaisir et un privilège d’être ici aujourd’hui. Nous vous souhaitons à vous et vos collègues beaucoup de bien dans votre lutte courageuse et inlassable pour rétablir la liberté au peuple iranien.

Merci