jeudi, mars 28, 2024
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Norouz célébré au Sénat américain avec le CNRI : un appel bipartisan pour une politique ferme contre le régime iranien

Mercredi, l’Organisation des communautés iraniennes aux Etats-Unis (OIAC) a tenu une conférence en ligne pour célébrer Norouz qui marque le début de l’année 1400 du calendrier persan. L’événement a été organisé pour souligner le soutien au peuple iranien et à son mouvement de résistance parmi les législateurs américains, notamment au Sénat. Parmi les orateurs figuraient des membres éminents des Commissions des Affaires étrangères, de la Magistrature et de la Sécurité intérieure, représentant les deux partis politiques.

L’ancien sénateur du Connecticut, Joe Lieberman, a indiqué que les questions impliquant l’Iran figurent parmi les rares sujets sur lesquels il y a un accord entre démocrates et républicains. Il a attribué cela en partie aux efforts de plaidoyer menés par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) et sa présidente élue Maryam Radjavi qui, selon Lieberman, était reconnue à Téhéran comme le « challenger le plus efficace et le plus tenace» contre l’emprise du régime en place.

Le général James Jones, le conseiller à la sécurité nationale du président Obama, a réitéré le même message : «Le régime iranien craint le CNRI plus que toutes les autres organisations en termes de menace pour le régime… une fois de plus, l’énorme potentiel humain des iraniens sera libéré. Sa créativité, son intelligence, sa science, son histoire montre que ce pays peut être une fabuleuse société libre vivant sous des valeurs démocratiques qui ont été défendues par Madame Radjavi,… Elle s’est révélée être un leader exceptionnel pour un peuple exceptionnel. Nous lui devons, ainsi qu’aux membres du CNRI, notre soutien total. Nous lui devons la conviction que les jours meilleurs pour l’Iran arriveront très bientôt. »

Ce sentiment a été repris tout au long de l’événement qui a duré plus d’une heure, souvent en référence au rôle que le principal groupe constitutif du CNRI, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI-MEK), a joué dans les manifestations successives en Iran avant l’éclosion de la pandémie de coronavirus. Lieberman a souligné la «gestion vraiment bâclée» par le régime de la crise de santé publique comme quelque chose qui alimenterait probablement l’aversion de la population pour déraciner le système au pouvoir dans un très proche avenir.

Dans un discours qui a précédé l’événement, la présidente du CNRI, Maryam Radjavi, a noté que des troubles populaires avaient récemment éclaté dans la province du Sistan-Baloutchistan après que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) a ouvert le feu sur des porteurs de carburant. Mme Radjavi a déclaré que c’était la preuve que «le feu des soulèvements s’est levé du dessous les cendres du coronavirus. »

Les violations des droits de l’homme ont été un autre sujet de discussion lors de la conférence de mercredi, et de nombreux orateurs américains les ont citées comme l’une des raisons de leur soutien à la résistance iranienne et à une politique étrangère qui favorise le changement en toute sécurité du régime iranien. Robert Menendez, président démocrate de la commission des affaires étrangères du Sénat, a déclaré que l’OMPI et le CNRI représentent une alternative viable à ce régime : une alternative qui accorde «plus de valeur aux droits de l’homme qu’à sa capacité d’acquérir une arme nucléaire».

Le sénateur Menendez a noté dans son discours que la résistance était devenue plus efficace depuis 2016, lorsque les membres de l’OMPI ont trouvé un foyer plus sûr et plus stable en Albanie, dans un site que des agents iraniens ont également tenté d’attaquer en 2018.

Menendez a poursuivi en disant que les législateurs américains et les militants iraniens «restent unis» contre les attaques du régime iranien contre son propre peuple. Bien qu’il reconnaisse que certains de ces législateurs peuvent favoriser des approches différentes sur ce sujet, il a proposé que l’objectif ultime de toute approche n’est pas simplement une réforme, mais plutôt le remplacement de la dictature théocratique en Iran.

Ted Cruz, le sénateur républicain du Texas, a été plus explicite et a également relié les intérêts du peuple iranien à ceux du monde libre : « Nous ne serons pas en sécurité tant que le régime ne sera pas tombé. »

Cruz et plusieurs autres orateurs ont mis en garde contre la perspective d’un allégement des sanctions économiques contre Téhéran. Alors que Ben Cardin, un démocrate du Maryland, a souligné la loi Magnitsky comme un outil potentiel de sanctions plus spécifiquement ciblées sur les violations des droits de l’homme, plusieurs orateurs républicains ont souligné que les sanctions actuelles fonctionnent déjà et doivent être laissées en place pour continuer à affaiblir le régime Iranien.

D’autres orateurs ont également réitéré leur soutien au peuple iranien et sa quête d’un pays libre et démocratique. «Je réitère non seulement mon message de soutien au peuple iranien, mais je suis également solidaire pour condamner les activités néfastes du régime dans la région», a déclaré le sénateur Tod Young, ajoutant: «depuis des décennies, le peuple iranien a exigé un gouvernement républicain démocratique pacifique et non nucléaire ».

Le sénateur John Cornyn «a salué la lutte acharné pour un Iran exempt de violations des droits de l’homme et de totalitarisme» et a déclaré: «L’Amérique sera toujours aux côtés du peuple iranien et nous ferons tout ce que nous pouvons pour soutenir un Iran libre. … Alors que le régime des mollahs en Iran continue de conduire sa politique néfaste, nous devons soutenir nos sanctions contre le régime. »

La sénatrice Jeanne Shaheen a insisté sur la poursuite de la lutte pour un gouvernement juste et démocratique à Téhéran et a déclaré: «Ces derniers mois, les autorités iraniennes se sont appuyées sur des coupures d’Internet pour freiner les manifestations de rue. Ils utilisent des outils autoritaires pour limiter les rassemblements, réprimer l’information et empêcher la transparence… les femmes en Iran ont continué d’être traitées comme des citoyens de seconde zone. Les défenseurs des droits de l’homme, les minorités ethniques, les journalistes et les personnes ayant la double nationalité sont visés par le régime. Ils font face à des abus, à la torture, à la détention arbitraire, au harcèlement et même à la mort. La politique étrangère américaine doit tenir compte de cette situation. »

Le sénateur Gary Peters a déclaré qu’il était «fier de se tenir aux côtés des Iraniens contre un régime totalitaire. Pendant des décennies, le régime iranien a été directement responsable d’exécutions massives de prisonniers politiques, la répression violente des manifestations pacifiques et des élections truquées».

Le sénateur John Boozman a déclaré: «Je soutiens les efforts du peuple iranien pour amener le changement et la démocratie dans le pays que vous aimez tous… Je suis surpris par le nombre croissant de violations des droits de l’homme en Iran. Et je continue de croire qu’il est essentiel d’empêcher le régime de développer un programme d’armes nucléaires… nous devons tenir le régime responsable de ses actes. Le mois dernier, je me suis joint à mes collègues du Sénat pour réaffirmer la nécessité de maintenir les sanctions contre le régime iranien jusqu’à ce qu’il abandonne ses ambitions nucléaires et mette fin à la violence et à l’instabilité qu’il provoque dans la région».

L’ancienne sénatrice Kelly Ayotte a souligné la nécessité de maintenir les sanctions sur le régime et de soutenir la résistance iranienne : «Nous ne devons pas lever les sanctions contre le régime en Iran. Nous devons poursuivre la campagne de pression maximale contre le régime meurtrier iranien. Nous devons également mener un effort pour maintenir les sanctions internationales contre l’Iran en ce qui concerne son programme de missiles balistiques… L’Iran ne devrait plus se livrer au terrorisme. Surtout, l’Iran devrait être tenu de respecter les droits de l’homme de son propre peuple et des autres peuples du monde … Nous devons travailler ensemble pour mettre fin au danger que représente le régime iranien pour le monde et donner au peuple iranien une nouvelle gouvernance basée sur la liberté et le respect des droits de l’homme… Que cette année soit l’année où la liberté sonne en Iran. Et nous savons qu’il existe une alternative à la tyrannie des mollahs : Madame Radjavi et le CNRI ont un plan en 10 points qui envisage un avenir démocratique et pacifique pour le peuple iranien ».

Le sénateur Marco Rubio a envoyé un message à l’événement exprimant son soutien au peuple iranien : «Le peuple iranien mérite un gouvernement qui respecte l’état de droit, les normes démocratiques et place les besoins du peuple iranien au-dessus du financement de son aventurisme à l’étranger. Je prie pour le jour où l’Iran sera libre et épris de paix et jusqu’à ce que ce jour vienne, nous continuerons de faire tout ce que nous pouvons pour contrer les activités malveillantes de l’Iran et défendre le peuple iranien ».

Ramesh Sepehrrad, présentatrice de l’OIAC à l’événement de mercredi, a déclaré que la communauté militante iranienne estime que les sanctions ne portent atteinte qu’au régime iranien, et non au peuple iranien. En outre, elle a attribué ce point de vue au peuple iranien lui-même, citant un slogan souvent répété lors des soulèvements nationaux: «L’ennemi est ici; ils mentent en disant que c’est l’Amérique. »