lundi, juillet 14, 2025
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Nadine Ruf : Les femmes iraniennes sont le moteur du changement

Nadine Ruf : Les femmes iraniennes sont le moteur du changement
L’ancienne députée allemande Nadine Ruf intervient lors d’une conférence du CNRI le 31 mai 2025

Lors de la deuxième session de la Conférence pour un Iran libre de 2025, à Auvers sur Oise, le 31 mai, l’ancienne députée allemande Nadine Ruf est intervenue en faveur des femmes iranienns. S’exprimant en tant que femme politique et mère, Mme Ruf a salué le courage des Iraniennes qui résistent à l’un des régimes les plus misogynes au monde. Elle a souligné l’importance de la solidarité mondiale entre les femmes et a averti que, même en Allemagne, les progrès vers l’égalité ne doivent pas être tenus pour acquis.

Ruf a décrit la répression brutale du régime iranien – soulignant que quatre femmes ont été exécutées rien que le mois dernier – et a critiqué un système où le fait d’être une femme est considéré comme un crime. Elle a cependant souligné que les Iraniennes ne sont pas seulement des victimes, mais aussi le moteur du changement démocratique.

Elle a soutenu le Plan en dix points de Maryam Radjavi, insistant sur l’égalité des sexes comme pierre angulaire d’un Iran libre et démocratique. Ruf a conclu en exprimant l’espoir d’un avenir où toutes les filles, y compris la sienne, pourront grandir dans un monde valorisant la liberté, la vérité et la solidarité.

Dans son intervention, Nadine Ruf a déclaré :

Nous sommes ici aujourd’hui pour être la voix des femmes d’Iran. La voix de femmes courageuses qui doivent être entendues – et qui sont entendues. Des voix qui s’élèvent avec audace, sans hésitation et sans crainte des conséquences, contre l’un des régimes les plus misogynes au monde.

Pour nous en Europe, et pour moi, en tant que femme élevée en Allemagne, il est difficile d’imaginer vivre dans un pays où être une femme est un crime.

Comme nous venons de l’entendre, l’oppression en Iran est omniprésente. Des lois discriminatoires aux arrestations, en passant par la torture et même les exécutions.

Le mois dernier, quatre femmes ont été exécutées. Et soyons clairs : je ne veux en aucun cas minimiser la situation en Iran ni les souffrances des femmes et des autres personnes dans ce pays.

Mais même en Allemagne, nous commençons peu à peu à comprendre ce que signifie le renforcement de forces politiques qui ne considèrent pas les femmes comme des égales.

Nous devons nous opposer à toute forme d’injustice, que ce soit en Iran ou ailleurs dans le monde. Et oui, c’est aussi pour cela que je suis ici aujourd’hui. Je suis mère de trois filles merveilleuses, fortes et très déterminées, qui ont la chance de grandir en sécurité.

Mon aînée a presque 12 ans et elle est présente dans le public aujourd’hui. Je veux qu’elle sache combien il est important de faire entendre sa voix, et qu’elle sache que beaucoup d’autres le font, que ce soit en Allemagne, en Europe ou en Iran.

Elle devrait savoir combien il est important que les femmes fassent preuve de solidarité et se soutiennent mutuellement. Nous ne devons pas nous rabaisser les unes les autres.

Au contraire, soyons le genre de femmes sur lesquelles d’autres femmes peuvent s’appuyer.

C’est pourquoi aujourd’hui est aussi une question d’espoir. Les femmes iraniennes ne sont pas que des victimes, bien au contraire. Elles sont, comme elles l’ont si souvent été dans l’histoire, et trop souvent méconnues, des forces motrices du changement.

Le slogan « Femme, Vie, Liberté » dans les rues d’Iran montre que la résistance est vivante.

Maryam Akbari Monfared en est un exemple – nous connaissons déjà son nom. Mère de trois filles, elle est emprisonnée pour n’avoir cherché que la vérité : la vérité sur l’exécution de ses frères et de sa sœur.

Les jeunes femmes iraniennes sont inspirées par ce type de courage. Elles mènent aujourd’hui les manifestations.

Notre responsabilité, en Europe et dans le monde entier, est de soutenir cette résistance. Soutenir l’égalité, telle qu’elle est inscrite dans le Plan en dix points de Maryam Radjavi. C’est la voie vers un avenir démocratique et un Iran libre.

Et permettez-moi de le dire clairement : c’est aussi le genre d’Iran et le genre de monde dans lequel je souhaite que mes filles, et toutes nos filles, grandissent.

C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui aux côtés des femmes iraniennes.

Merci beaucoup.