![Le régime iranien est fini, déclare Mike Pompeo lors d’une réunion du CNRI à Paris](https://fr.ncr-iran.org/wp-content/uploads/2025/01/ncri-paris-maryam-rajavi-mike-pompeo-09012025-768x431-1.webp)
Le 9 janvier, au siège du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) à Auvers-sur-Oise, en France, s’est tenue une réunion importante sur la politique avisée à suivre pour contrer les méfait du régime au pouvoir en Iran. Parmi les intervenants, la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, et l’ancien secrétaire d’État américain Mike Pompeo, ainsi que des messages de solidarité de membres de la cité d’Ashraf 3 en Albanie.
Mme Radjavi a ouvert l’événement en souhaitant la bienvenue aux participants et en soulignant la résilience et les progrès de la Résistance. « 2024 a été une année pleine de défaites graves pour le régime », a-t-elle déclaré, citant le boycott généralisé des élections truquées, la montée de la dissidence et l’effondrement du régime Assad en Syrie – un coup qu’elle a décrit comme « un reflet clair de la faiblesse du régime ». Elle a relevé les difficultés du régime, notamment l’instabilité économique marquée par une inflation de 40 %, la pauvreté de masse et la défection croissante de ses forces. « La chute de Bachar al-Assad a montré au peuple iranien qu’il était possible de renverser une dictature criminelle », a-t-elle déclaré, attribuant aux activités croissantes des unités de résistance le mérite de galvanisé le soutien populaire pour les soulèvements à venir en Iran.
Appelant à la reconnaissance internationale du CNRI, Mme Radjavi a affirmé : « Reconnaître la Résistance iranienne n’est pas un choix parmi tant d’autres ; c’est la seule solution pratique et viable pour affronter le fascisme religieux au pouvoir en Iran. » Elle a réitéré sa vision d’une « république démocratique et pluraliste » ancrée dans l’égalité des sexes et la séparation de la religion et de l’État.
Conférence en présence Mike Pompeo, ancien Secrétaire d’Etat des Etats-Unis
L’esprit combatif de la jeunesse et la préparation de l'opinion publique en Iran à de futurs soulèvements se sont renforcés. Les activités croissantes des unités de résistance, qui visent les centres… pic.twitter.com/QHriMCjvvw— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) 9 janvier 2025
L’ancien secrétaire d’État américain a brossé un tableau saisissant de la situation précaire du régime iranien, soulignant son déclin rapide. « Assad se cache dans un autre pays, espérant seulement pouvoir rester en vie malgré les crimes qu’il a commis contre son propre peuple. Le fait que le régime soit tombé si rapidement, qu’il ait été un tel tigre de papier, a montré au monde que l’Ayatollah (Khamenei) est fini, que son heure est venue », a déclaré M. Pompeo. Il a décrit les fanfaronnades du régime sur son pouvoir et son influence comme « un grand mensonge » qui a maintenant été mis à nu.
M. Pompeo a souligné la chute du régime Assad comme un signe avant-coureur de ce qui attend Téhéran. « Et cela aussi se produira en Iran », a-t-il prédit, exhortant le peuple iranien et les unités de résistance à persévérer. « Continuez le combat. Gardez votre attention sur le CGRI. Les États-Unis et la campagne de pression reviendront, rendant le régime encore plus fragile. Vous, la Résistance, vous êtes sur la bonne voie. »
La reconnaissance de la Résistance iranienne et de la lutte des unités de résistance fait nécessairement partie d'une politique de fermeté contre le régime des mollahs. Il est temps que la communauté internationale reconnaisse la lutte du peuple iranien pour renverser le régime… pic.twitter.com/wIUEkXxUwH
— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) 9 janvier 2025
Il a rejeté toute idée de modération du CGRI, le qualifiant de force répressive au cœur de la brutalité du régime. « Personne ne va changer la nature de ce régime. Prétendre cela ne fera que conduire à la poursuite du règne des religieux en Iran », a-t-il affirmé, soulignant la futilité de réformer un système fondé sur l’oppression.
Conférence de Paris, 9 janvier 2025 – Iran : la résistance organisée, clé du renversement
M. Pompeo a souligné la longue histoire des sacrifices consentis par la résistance iranienne, en particulier par les Moudjahidine du peuple (MEK ou OMPI), dans leur lutte contre le régime : « L’Iran sera libre, mais seulement grâce à ceux qui se sont sacrifiés pendant des décennies, qui ont payé le prix le plus élevé, qui ont résisté aux massacres et aux emprisonnements. Il ne peut être libéré que par vous. »
Il a rappelé le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988, dont la majorité étaient des membres et des sympathisants du MEK, le décrivant comme un exemple frappant de la brutalité du régime. « Le MEK a été la cible du terrorisme à l’étranger et l’objet de campagnes massives de diabolisation de la part du régime », a-t-il déclaré. « Chaque semaine, lors des cérémonies de prière du vendredi dans tout l’Iran, le régime scande des slogans contre la résistance. »
M. Pompeo a condamné ces efforts de propagande et a défendu l’OMPI contre des accusations sans fondement, en déclarant : « Je ne serais pas ici si c’était le cas. Malheureusement, des milliers de parlementaires à travers le monde ne comprennent pas. Mais maintenant, nous connaissons tous la vérité : vous êtes des combattants de la liberté de premier ordre. »
M. Pompeo a salué le leadership de Maryam Rajavi, la présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), et son plan en 10 points pour un Iran démocratique. Ce plan comprend des piliers clés tels que des élections libres dans les six mois suivant le renversement du régime, l’égalité des sexes, la séparation de la religion et de l’État et un Iran non nucléaire. Il l’a qualifié de feuille de route complète et viable :
« Mme Rajavi, vous avez déclaré à plusieurs reprises qu’il n’y a qu’une seule voie, une seule voie vers la fin du régime, et c’est celle que le régime iranien doit suivre. Le peuple iranien et la résistance organisée à l’intérieur de l’Iran. »
M. Pompeo a souligné que la résistance ne réclame pas une intervention étrangère mais la reconnaissance de son droit à résister : « Ce plan n’exige pas un changement de régime de l’extérieur, des États-Unis ou d’autres. Il ne demande pas de troupes sur le terrain ni même d’argent de l’extérieur. La seule exigence de la résistance est la reconnaissance du droit du peuple iranien à résister. »
Pompeo a appelé la communauté internationale à soutenir la Résistance iranienne : « La nouvelle politique américaine doit créer encore plus d’espace pour que la résistance iranienne soit vigilante sur le terrain. Le point central de cette politique doit être la reconnaissance du droit du peuple iranien à résister et la reconnaissance du Conseil national de la Résistance iranienne comme la meilleure alternative aux religieux au pouvoir en Iran. »
Il a décrit le CNRI comme une alternative viable et démocratique au régime, qui a recueilli un soutien international important en raison de sa résilience et de son engagement. « Votre mouvement a montré une incroyable capacité de résilience pour mettre fin à la brutalité du régime », a-t-il déclaré, saluant la résistance pour avoir dénoncé les programmes d’armes nucléaires et de missiles de l’Iran.
Le discours de M. Pompeo était empreint d’espoir et de confiance dans la capacité du peuple iranien à conquérir sa liberté. Il a partagé son admiration pour les combattants de la résistance, racontant sa visite à Ashraf 3, la base du CNRI en Albanie, où il a contemplé le livre des noms de milliers de martyrs. « Ces êtres chers ne sont pas que des numéros pour vous. Ce ne sont pas que des noms dans un livre. Ce sont les personnes qui livreront cet Iran libre », a-t-il déclaré.
Il a appelé à la responsabilité des atrocités du régime : « Cela en vaut la peine car cela va conduire à un résultat pour lequel vous avez tous travaillé si dur pendant tant d’années. Cela en vaut la peine car cela créera, en fin de compte, la capacité de demander des comptes aux massacreurs, aux indécents, à ceux qui ont commis de telles atrocités. »
M. Pompeo a conclu avec un message sincère : « Il est temps pour l’Occident de reconnaître le droit du peuple iranien, ce droit qui est si fondamental pour tout être humain créé à l’image de Dieu, de vivre dans la dignité humaine. Et cela signifie le droit de résister et de changer les conditions de la vie des gens à l’intérieur de l’Iran. »
Les membres de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) à Achraf 3 en Albanie ont souligné dans leurs messages le coût humain de la lutte. Shahabeh a partagé son histoire poignante de la perte de sa mère, enlevée par les forces de Qassem Soleimani, et a réaffirmé son engagement envers cette noble cause : « Le dictateur de Téhéran va bientôt tomber comme un domino. »
Fereydoun, un autre membre de l’OMPI, a exprimé sa fierté d’avoir suivi les traces de son père après sa mort dans un massacre au camp d’Ashraf. « Nous devons renverser ce régime maléfique et libérer notre peuple », a-t-il déclaré.
Shabnam Madadzadeh, membre de l’OMPI et ancienne prisonnière politique, a décrit son séjour dans les prisons du régime comme à la fois pénible et inspirant. « La véritable peur du régime réside dans le courage inébranlable des prisonniers et dans leur lien avec l’opposition organisée », a-t-elle expliqué, appelant à un soutien international continu.
Mousa Emadzadeh a souligné le courage de la jeunesse iranienne, décrivant leur défiance comme le « pire cauchemar » du régime. Il a salué l’OMPI comme une force directrice : « Ce mouvement apporte de l’espoir et construit un avenir brillant pour un Iran libre. »
L’événement a mis en avant un message unifié de résistance et de détermination à affronter le régime iranien. Comme l’a déclaré Maryam Radjavi, « comme son prédécesseur, la dictature des mollahs doit être et sera renversée. »