vendredi, juin 2, 2023
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« Votre combat est dur et nous sommes à vos côtés pour déjà le partager » – Gilbert Mitterrand

CNRI – « Vous êtes venue très peu de jours avant le départ de maman pour l’hôpital. Ce que je peux vous dire c’est qu’elle est partie à l’hôpital avec le joli châle que vous lui aviez offert », a déclaré Gilbert Mitterrand à Maryam Radjavi qu’il accueillait à la Fondation Danielle Mitterrand le 22 mai.

Le président de France libertés recevait la présidente élue de la Résistance iranienne, venue en amie offrir un buste de Danielle Mitterrand, œuvre de l’artiste iranien Reza Olia, membre du CNRI.

Voici les temps forts de l’intervention de Gilbert Mitterrand :

Mme la présidente élue de la Résistance iranienne, Chère Maryam,
Monsieur le maire d’Auvers-sur-Oise, commune où vous nous avez accueillis dans vos locaux et dont je garde un souvenir d’amitié et je dirai même d’affection, bien sûr avec les liens les plus forts qui puissent unir des esprits éclairés, c’est-à-dire une recherche de valeur fondamentale de justice et de liberté. C’est un combat universel. Aujourd’hui vous en portez le poids, vous le Conseil national de la résistance. D’autres dans le monde subissent aussi ces épreuves. Je ne sais pas quel message peut venir de ceux aussi qui ont connu des épreuves mais qui aujourd’hui ont retrouvé les voies de la paix, de la sécurité, de la démocratie, qui est toujours perfectible.

Tous ceux qui sont là aujourd’hui pour donner de leur voix, soutenir ceux qui n’ont pas encore pu atteindre cet objectif. De dire à nos amis d’Achraf et d’ailleurs qu’ils ne sont pas seuls.

Maintenant ce sont des mots quoi le disent, notre espoir à tous c’est que ces mots rencontrent une conscience de plus en plus formée de façon à peser sur ceux qui décident quand ce ne sont pas les peuples, pour convaincre les diplomaties d’agir d’une façon coordonnée, sinon il y a toujours de la place pour des stratégies qui sont davantage animées par des intérêts particuliers ou des intérêts de l’instant. Alors que le combat que vous menez c’est un combat de tous les temps et universel, qui devrait largement voir s’effacer les intérêts particuliers quelque en soit la justification. Elle ne peut pas avoir l’accord du monde quand il s’agit de lutter contre ceux qui ont peur pour leur sécurité et pour ceux qui justement se mettent en danger au nom de la liberté et de la démocratie.

Toutes les résistances ne sont pas les mêmes parce que toutes ne sont pas portées par les même valeurs.  Danielle Mitterrand était totalement convaincue, élevée, formée, mais sa réflexion personnelle aussi, pour être au cœur de ces combats. Ilse trouve qu’elle les avait également éprouvés dans son quotidien, dans son intégrité.

Nous aussi nous avons connu l’obligation d’être en résistance mais au nom de valeurs qui aujourd’hui sont les vôtres. C’est donc un combat qui a 30 ans d’âge entre la fondation et les Achrafiens.

Danielle Mitterrand est avec nous. Donc ici, elle vous reçoit, je vous reçois, la fondation vous reçois. Je voudrais y associer tous ceux que vous voyez moins mais qui travaillent pour cette fondation et les trente années de combats avec vous se poursuivront je l’espère, le moins longtemps possible. Ce qui voudrait être un signe d’espoir pour tous ceux qui sont sur le terrain et qui tous les jours espèrent, ont peur, craignent pour leur vie.

Déjà leur dire que personne ne les oublie et que tous ceux qui espèrent pouvoir agir, à quel que niveau que ce soit, pour justifier leur combat, pour légitimer la résistance qu’ils offrent à des valeurs qui ne sont pas les leurs, et au contraire pour montrer à leur pays et au monde entier  qu’on peut construire avec des valeurs qui portent le respect de l’homme sur des données fondamentales communes. Après on peut discuter.

Donc la fondation souhaite d’abord que le monde entende aussi notre voix à côté de la vôtre. Ensuite sur l’instant plus court, du présent, que les femmes, les hommes, les enfants qui sont dans le camp de Liberty, ce moment viendra mais il dépasse parfois l’entendement humain et même peut-être l’espace d’une vie humaine. Dans une région où tout bouge aussi.

Maintenant il faut que ce mouvement général se trouve aspiré par les lumières dont on parle aujourd’hui. Et ça aussi c’est un autre combat. Mais vous menez le combat qu’il faut, parce que malheureusement vous êtes obligée de le mener. Heureusement ces combats peuvent être aussi victorieux, et vous en maintenez l’âme et la force.

Donc dans ces lieux vous dire cela, c’st d’abord un message pour vos concitoyens, mais c’est aussi ce que la fondation France libertés reconnait en tous ceux qui dans le monde mènent ces combats et tous ensemble peut-être, que finalement les mots seront plus que des mots, mais au contraire des actes et des choix, des décisions, une raison retrouvée d’une humanité apaisée.

Votre combat est dur et nous sommes à vos côtés pour déjà le partager et essayer peut-être là où on peut, quand on le peut faire modifier les lignes. Le silence dans ces affaires là est un adversaire.

Nous allons avoir un joli buste de Danielle Mitterrand, il sera dans son bureau. Il est l’œuvre de Reza Olia, qui est un sculpteur membre du CNRI et c’est vous qui lui avez demandé de faire parler son cœur.

Le combat de Danielle Mitterrand c’est un engagement pour ces valeurs de liberté et de démocratie. Et puis aussi c’est le moment présent qui parle à tous ceux qui résistent là où ils sont. On ne sait pas quand ça fini. Elle disait souvent pour la guerre en France en 39 : on en parle aujourd’hui, parc qu’on sait comment elle s’est terminée. Mais tous les jours où ils se levaient, ils ne savaient pas si c’était pour demain, pour quelque mois, pour quelques années ou pour la vie. Ils ne le savaient pas. Et pourtant tous les jours ils se levaient, ne sachant pas si le soir ils seraient encore en vie, mais tous les jours ils se levaient avec la même foi dans la force d’une victoire inéluctable.

C’est ce que nous souhaitons le plus profondément du cœur aux Achrafiens, aux Iraniens en général et vous êtes là pour montrer le chemin.

Nous prenons des relèves, vous montrez les chemins et c’est ensemble qu’on doit avancer sur tous ces chemins, avec encore une fois vraiment tous mes remerciements pour votre présence, non seulement aujourd’hui dans ces lieux, mais votre présence auprès de la fondation, quels qu’en soient les moments et les événements vous êtes toujours présente.

Pour faire écho à ce que disait Michel Joli, vous êtes venue très peu de jours avant le départ de maman pour l’hôpital. Ce que je peux vous dire c’est qu’elle est partie à l’hôpital avec le joli châle que vous lui aviez offert.