CNRI – « Danielle [Mitterrand] s’en allait, elle le savait, mais d’une certaine manière elle passait le relais à une femme qui lui ressemble beaucoup », a confié Michel Joli le 22 mai à Maryam Radjavi, en parlant d’elle, à la Fondation Danielle Mitterrand.
Le secrétaire général de France Liberté accueillait la présidente élue de la résistance iranienne, venue en amie offrir un buste de Danielle Mitterrand, œuvre de l’artiste iranien Reza Olia, membre du CNRI.
Voici les temps forts de l’intervention de Michel Joli :
Cet après-midi est ensoleillé par le soleil d’Iran et par la présence de Maryam Radjavi.
Il me sera très difficile de traduire ici la joie que j’éprouve à vous recevoir dans les locaux de notre fondation. Nous vous accompagnons depuis trente ans en dépit de l’ostracisme dans lequel les gouvernements occidentaux notamment ceux de la France vous ont tenu pendant ces trente années.
Nous nous retrouvons néanmoins sur vos actions, sur les plaidoyers que nous faisons en votre faveur et en faveur de votre cause et sur les témoignages que nous rapportons autour de nous. Mais il est bien rare que nous puissions nous rencontrer pour une simple et indispensable manifestation d’amitié. La dernière fois ce fut, vous vous en souvenez, rue de Bièvre avec Danielle et c’était quelques jours avant sa disparition. C’était une rencontre qui était très forte, effectivement on aurait dit deux sœurs, on aurait pensé à quelque chose de l’ordre de la transmission.
Danielle s’en allait, elle le savait, mais d’une certaine manière elle passait le relais. Elle passait le relais à une femme qui lui ressemble beaucoup. Et je pense qu’aujourd’hui, on peut dire que si la victoire n’est peut-être pas encore pour demain, vous en êtes très proche.
Nous avons donc suivi vos actions, nous avons fait du plaidoyer, nous avons fait du témoignage. France Libertés continuera dans les pas de Danielle comme nous l’avons le 23 novembre dernier, à soutenir les objectifs de la résistance iranienne pour instaurer les droits de l’homme en Iran et pour continuer à tenir aux côtés des Achrafiens tant que leur vie et leur intégrité sera en danger.
Alors c’est vrai qu’à un certain moment nous avons cru, que le transfert des Achrafiens, come on les nomme, sur le camp Liberty serait un plus sur le chemin de la liberté. Très vite on s’est aperçu que c’était un transfert d’une résidence surveillée vers une prison, une prison exposée à toutes les initiatives meurtrières. On en a eu l’exemple au début de cette année à plusieurs reprises.
Nous sommes tous évidemment très favorables à militer pour un retour des Iraniens emprisonnés à Liberty, c’est comme ça qu’il faut dire, vers Achraf, où même si ce n’est pas la sécurité absolue, ils ont là-bas le sentiment d’être chez eux, et ça c’est très important.