mardi, mai 13, 2025
AccueilActualitésActualités: Iran RésistanceKimmo Sasi (1952–2025) : Un homme d'État qui s'est levé là où...

Kimmo Sasi (1952–2025) : Un homme d’État qui s’est levé là où d’autres se taisaient

Kimmo Sasi (1952–2025) : Un homme d'État qui s'est levé là où d'autres se taisaient
Kimmo Sassi, ancien ministre finlandais des Affaires européennes, s’exprimant lors du Sommet mondial pour un Iran libre

C’était un homme d’État finlandais : un législateur, un ministre, un dirigeant du Conseil nordique. Mais pour ceux qui ont longtemps vécu sous l’ombre de la dictature en Iran, Kimmo Sasi était bien plus que cela : une voix pour les sans-voix, un guide moral dans un monde cynique, et un militant de la liberté dont l’héritage dépasse largement les frontières finlandaises.

Pendant près de deux décennies, Kimmo Sasi a été aux côtés de la Résistance iranienne, défendant son droit à exister, à s’exprimer et à lutter pour un avenir démocratique. Alors que de nombreux hommes politiques hésitaient, pris au piège de la diplomatie, de l’apathie ou de leurs propres intérêts, Sasi s’est montré clair, cohérent et courageux. Il n’a pas hésité à qualifier le régime de Téhéran de ce qu’il est : une tyrannie sanglante, responsable de l’exécution de plus de 120 000 prisonniers politiques.

Il n’est pas resté neutre face à l’injustice. Il a choisi son camp, et il a choisi le peuple iranien.

Sasi a ardemment défendu le retrait de la Résistance iranienne de la liste noire du terrorisme de l’UE, un obstacle majeur érigé par le régime de Téhéran et ses partisans de la complaisance pour criminaliser son opposition la plus redoutée. Il a travaillé sans relâche avec des législateurs à travers l’Europe, a noué des alliances entre partis et a contesté les ministères et les tribunaux jusqu’à ce que justice soit faite.

Lorsque la vie des membres de l’OMPI était menacée dans les camps d’Achraf et de Liberty en Irak, Kimmo Sasi a été parmi les premiers à faire entendre sa voix au niveau international. Il a invité Maryam Radjavi en Finlande, lui a offert une tribune au Parlement et s’est levé devant ses collègues pour déclarer : « C’est une alternative démocratique pour l’Iran, et elle doit être reconnue.»

Il n’était pas mû par un calcul politique, mais par une conviction morale. Dans le Plan en dix points de Maryam Radjavi, il voyait non seulement un projet politique, mais une feuille de route pour restaurer la dignité d’un peuple privé de ses droits. Il croyait en une république laïque, en l’égalité des droits pour les femmes et les minorités, au démantèlement du CGRI et à l’instauration d’un Iran démocratique. Et il n’a jamais hésité à le dire.

Dans toutes les enceintes internationales – d’Helsinki à Strasbourg, du Conseil nordique aux couloirs du Parlement européen – Kimmo Sasi a porté haut et fort la cause de la liberté en Iran. Il a appelé à la désignation du CGRI comme entité terroriste bien avant que cela ne devienne une revendication politique dominante. Il a averti que les ambassades du régime n’étaient pas des missions diplomatiques, mais des plateformes opérationnelles de terrorisme et d’espionnage.

Il n’a jamais mâché ses mots. « Le coût du terrorisme du régime doit devenir insupportable », a-t-il déclaré. « Et ce coût commence par la vérité. »

Aujourd’hui, alors que des tyrans règnent toujours à Téhéran et que le peuple iranien se soulève sans cesse pour la liberté, la mémoire de Kimmo Sasi n’est pas seulement honorée, elle est perpétuée. Dans chaque acte de résistance, dans chaque rassemblement où résonne le cri « Femme, Résistance, Liberté », dans chaque avancée politique remportée par la Résistance, son héritage perdure.

Kimmo Sasi n’était pas Iranien. Mais il s’est tenu aux côtés du peuple iranien comme l’un des siens.

Le peuple iranien n’oubliera jamais cet homme. Non pas parce qu’il lui a promis la liberté, mais parce qu’il s’est battu pour elle. Parce qu’il ne l’a jamais laissé seul.