CNRI – Une vingtaine deuroparlementaires ont assisté à une réunion intitulée Ahmadinejad et la solution européenne en solidarité avec la Résistance iranienne et son principal groupe, les Moudjahidine du peuple dIran (OMPI), au Parlement européen à Bruxelles le 22 février. Lévénement était organisé par le groupe interparlementaire Les Amis dun Iran Libre, après les échecs de lUE de convaincre Téhéran de stopper ses activités denrichissement duranium qui ont repris le mois dernier en violation de laccord de Paris. La réunion était co-présidée par leurodéputé portugais Paulo Casaca, du groupe socialiste, et lécossais Struan Stevenson, vice-président du groupe PPE (chrétiens démocrates), tous deux présidents des Amis dun Iran Libre.
Préoccupés par la politique iranienne de lUnion européenne alors que la menace nucléaire de Téhéran devient de plus en plus évidente, les orateurs ont critiqué la complaisance dont fait preuve lUE et ont appelé à des mesures de fermeté. Les intervenants ont tous convenus que la solution au problème en Iran est un changement de régime par le peuple iranien et sa Résistance et que le premier pas dans cette direction serait le retrait de létiquette honteuse de terroriste de lOMPI, la principale opposition au fascisme religieux au pouvoir en Iran.
Dans ses propos douverture, Paulo Casaca a souligné que lUE avait mis lOMPI sur la liste du terrorisme sans la moindre preuve, et que cela sétait fait uniquement à la demande de la dictature iranienne, ce qui représente à ses yeux un sale marchandage. Il a récusé le rapport tendancieux de lONG Human Rights Watch contre lOMPI, estimant quil se plaçait dans la même ligne. Il a évoqué des allégations de ce rapport de 28 pages, disant quil navait pu en prouver aucune lorsquil sétait rendu à la Cité dAchraf lan dernier pour enquêter à ce sujet.
Casaca a également regretté que le ministre des affaires étrangères des mollahs Mottaki ait pu entrer au Parlement européen, notant quil navait même pas démenti son implication quand on la interrogé sur des crimes terroristes commis en Turquie lorsquil y était ambassadeur.
Cest lEstonien Tunne Kelam, du groupe des démocrates européens, qui a ensuite pris la parole pour dire quil était extrêmement difficile dextraire la moindre chose positive du régime en place en Iran. Il a souligné la nécessité de sopposer aux ambitions atomiques des mollahs si lon voulait éviter une guerre dangereuse. Il a rendu hommage à la Résistance iranienne pour son rôle valeureux dans la dénonciation de ce programme nucléaire. A ses yeux, il est extrêmement injuste de classer lOMPI dans les groupes qui sattaquent à la population innocente.
La Suédoise Eva Britt Svensson, vice-présidente de la commission des femmes, sest jointe à ses collègues pour condamner les violations des droits de lhomme en Iran. Elle a précisé que sa présence dans cette réunion visait à montrer sa solidarité avec la Résistance iranienne.
Karin Resetarits, autrichienne du groupe libéral, a vivement condamné les activités nucléaires du régime et appelé son gouvernement, qui occupe actuellement la présidence de lUnion européenne, à réviser la liste du terrorisme. Elle a estimé que Maryam Radjavi, présidente de la République élue de la Résistance, représentait lespoir de millions dIraniens opposés à la dictature religieuse. A ses yeux, lEurope se doit de soutenir Mme Radjavi et ne peut adopter de meilleure politique que celle douvrir un dialogue avec elle.
Le Danois Mogens Camre, vice-président de lUnion pour une Europe des Nations sen est pris à la faiblesse de lUE vis-à-vis de la dictature religieuse, et son manque de principe qui a permis aux mollahs daccélérer leur quête du nucléaire et de réprimer violement la population. Cest parce quil a peur de la démocratie et du progrès que le régime rse lance dans la répression et quil a insisté pour que lOMPI soit taxé de groupe terroriste, a dit Camre. Il a rappelé quil ne pouvait y avoir de dialogue avec les tueurs professionnels au pouvoir en Iran et que tous ceux qui recherchent la liberté sont des ennemis de ce régime. Mais il a également souligné quil était pratiquement impossible de le renverser à main nue.
LAllemand André Brie, du groupe de la gauche unie européenne et membre de la commission des affaires étrangères, a expliqué quil sétait rendu deux fois à la Cité dAchraf et quil ny avait trouvé aucune preuve étayant les accusations de HRW contre lOMPI. A ses yeux, ce groupe a perdu sa crédibilité. Il sest dit également convaincu que lOMPI navait rien à voir avec le terrorisme et quil sagit dun mouvement de résistance légitime, doté dinstitutions démocratiques.
Son collègue hollandais Erik Meijer, du même groupe parlementaire, a rappelé la terrible situation des droits de lhomme en Iran. Il a parlé de Hodjat Zamani, un membre de lOMPI pendu en secret après presque cinq ans demprisonnement.
Il a approuvé Mme Radjavi lorsquelle dit que le guide suprême des mollahs a intensifié la guerre contre le peuple iranien et déclaré une autre guerre à la communauté internationale en plaçant Ahmadinejad à la présidence du régime. Il a appelé à une nouvelle politique de lUE disant que lEurope devrait se mettre du côté du peuple iranien et défendre la démocratie et les droits de lhomme.
Aloyzas Sakalas, un Lituanien du groupe socialiste, sest exprimé brièvement sur le régime iranien pour souligner quil fallait retirer durgence lOMPI de la liste du terrorisme de lUE.
Le Tchèque Jaroslav Zvěřina, du groupe des démocrates européens, a estimé que rien au monde ne valait la liberté. Il a condamné la répression sauvage qui prévaut en Iran en particulier contre les jeunes. Il a dit à ses collègues quil ne connaissait pas de mouvement dopposition aussi fort et aussi grand que lOMPI et a rejeté toute possibilité douverture de dialogue avec le régime de Téhéran.
La Finlandaise, Pia Noora Kauppi, des démocrates européens, a vivement critiqué la politique européenne de complaisance qui a uniquement servi à donner du temps au mollahs pour faire avancer leur programme nucléaire. Elle a dit que plus personne ne doutait sur la quête darmes nucléaires des mollahs et que lEurope devrait agir avant quil ne soit trop tard. Elle a critiqué lattitude de lUE vis-à-vis de lOMPI qui semblait être sanctionnée pour ses activités. Elle a dit que la tâche la plus importante pour tous était de retirer lorganisation de la liste du terrorisme.
Tout en soutenant les commentaires de Mme Kauppi et de ses autres collègues, la Française Anne Ferreira, du groupe socialiste a noté quun nombre croissant deurodéputés rejoignait le mouvement en faveur de lOMPI et que cela devait sétendre pour assurer son retrait de la liste.
Cest Struan Stevenson qui a clos la réunion avec un bilan choquant des violations des droits de lhomme en Iran, notamment la pendaison denfants. Il a qualifié ce régime de pire que les nazis. Il a vivement critiqué la complaisance européenne qui a permis aux mollahs de dominer lIrak et de faire de ce pays un tremplin pour propager lintégrisme dans toute la région. Il a appelé à un soutien actif de lOMPI et à son retrait de la liste noire.