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Carsten Müller : Il est temps de mettre fin à la politique de complaisance avec le régime iranien

Le député allemand Carsten Müller intervient lors d’une conférence du CNRI le 31 mai 2025

Lors de la deuxième session de la Conférence pour un Iran libre de 2025, qui s’est tenue à Auvers sur Oise le 31 mai, le député allemand Carsten Müller a appelé à un changement fondamental de la politique de l’Allemagne et de l’Europe à l’égard du régime en Iran. Saluant le courage du peuple iranien, en particulier des femmes et des jeunes, qui risquent leur vie pour la liberté, M. Müller a critiqué la brutalité du régime, notamment ses exécutions massives et son soutien au terrorisme.

Il a dénoncé les politiques de complaisance passées, les qualifiant de naïves et d’inefficaces, et a exigé que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) soit officiellement désigné comme organisation terroriste sans délai. Müller a souligné que le CGRI est le pilier central du « régime meurtrier des mollahs » et doit être démantelé.

Il a également souligné le soutien croissant en Allemagne à un durcissement de la position vis-à-vis du régime iranien, citant plus de 300 parlementaires signataires soutenant la Résistance iranienne. Il a salué le Plan en dix points de Maryam Radjavi, qu’il considère comme une base solide pour un avenir démocratique, et a assuré de son soutien continu à la résistance organisée, en particulier au CNRI.

Dans son intervention, Carsten Müller a déclaré :

Chère Maryam Radjavi, depuis de nombreuses années, le peuple iranien lutte pour la liberté, les droits humains, contre la peine de mort, pour la liberté religieuse, la dignité humaine et la démocratie.

Le régime des mollahs de Téhéran maintient cette nation fière et riche de sa culture dans une profonde obscurité depuis des décennies. Il gouverne par la répression, est imprégné de corruption, animé par un fanatisme religieux indicible, et n’hésite pas à soutenir les terroristes, à exporter le terrorisme à l’étranger et à commettre les crimes contre l’humanité les plus atroces.

Notre espoir, partout dans le monde, repose sur les femmes et les hommes courageux d’Iran qui appellent à la résistance, qui s’expriment sans crainte, qui organisent des manifestations, tissent des réseaux et font entendre leur voix.

Et nous devons le reconnaître clairement : dans un pays libre comme la République fédérale d’Allemagne, il est facile d’ignorer le prix à payer. En Iran, les gens manifestent, expriment leurs opinions et risquent leur vie pour cela.

Maryam Radjavi vient de nous rappeler une statistique effroyable : près de 1 300 exécutions. Plus de 40 exécutions ont eu lieu en une seule semaine en décembre dernier. Un régime ne pourrait pas se comporter de manière plus monstrueuse.

Nous voulons remédier à cette lacune évidente dans la politique iranienne de mon pays, ainsi que dans celle de l’Europe. Nous voulons la changer. Nous ne voulons plus accepter cette politique de complaisance envers le régime des mollahs iraniens.

Et pour cela, nous comptons sur le courage du peuple iranien et sur nos alliances internationales.

Vous le savez peut-être : des élections nationales ont récemment eu lieu dans mon pays. Nous avons un nouveau gouvernement fédéral, composé de partis qui sont au pouvoir depuis longtemps. De nouvelles majorités politiques se sont formées.

En ces temps difficiles, tant sur le plan national qu’international, le peuple allemand, non pas dans son ensemble, mais dans sa grande majorité, voit une opportunité majeure pour une nouvelle politique étrangère et la fin de la politique d’engagement avec le régime des mollahs, vouée à l’échec.

Je trouve cette politique inacceptable depuis longtemps. L’idée selon laquelle des relations commerciales plus étroites pourraient améliorer les droits de l’homme en Iran était naïve. Et elle a indéniablement échoué. Cette voie doit être abandonnée.

Elle doit être abandonnée car l’Iran, sous sa dictature actuelle, représente une grave menace mondiale pour la paix, la liberté et la démocratie.

Nous l’avons constaté. Le régime iranien a non seulement subi de lourds revers dus aux protestations et manifestations en Iran, mais aussi aux défaites subies par ses forces mandataires au cours de l’année écoulée.

Nous voulons poursuivre sur cette lancée. Nous voulons que ce régime meurtrier soit chassé du pouvoir à Téhéran.

L’accord de coalition entre les trois partis au pouvoir en Allemagne – le Parti social-démocrate, l’Union chrétienne-sociale de Bavière et l’Union chrétienne-démocrate – apporte un soutien fort à une nouvelle politique iranienne.

Il est important pour moi de le dire : comme vous l’avez vu, nous avons pu présenter plus de 300 signatures de députés des parlements des Länder et du Bundestag.

Et plus important encore, ce soutien va bien au-delà de ces trois partis. Elle s’appuie sur un spectre politique beaucoup plus large.

Permettez-moi d’ajouter : je suis ravi que la délégation allemande d’aujourd’hui ne compte pas uniquement des membres de mon propre parti. Cela témoigne du large soutien interpartisan, ce qui est crucial.

Mesdames et Messieurs, quelle est notre préoccupation la plus urgente ?

Nous souhaitons que le soi-disant Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) soit inscrit sur la liste des organisations terroristes. Soyons clairs : il n’y a pas seulement des raisons de le faire immédiatement ; il n’y a, en réalité, aucune raison de retarder davantage. Il faut agir maintenant. Les auteurs doivent savoir qu’ils n’échapperont pas à la justice.

Cette organisation terroriste doit être interdite au niveau mondial, car elle constitue le principal pilier du régime meurtrier des mollahs de Téhéran. Et nous aspirons à ce que ce pilier s’effondre.

Mesdames et Messieurs, nous voulons que la liberté, la démocratie et les droits de l’homme remplacent ce régime terroriste. Et permettez-moi de le dire clairement : le Plan en dix points élaboré par Maryam Radjavi offre un excellent cadre pour cet avenir. C’est pourquoi je soutiens cette voie de tout cœur.

Je me sens ici parmi des amis, et je tiens à vous dire à tous à Achraf 3, ainsi qu’aux membres de l’opposition iranienne organisée du monde entier : vous avez de nombreux amis. Vous n’êtes pas seul. Vous bénéficiez d’un large soutien et pouvez compter sur mon engagement continu et celui de mes collègues.