mardi, mai 13, 2025
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Rassemblement au Capitole en hommage aux héros tombés sous le chah et les mollahs en Iran

Rassemblement au Capitole en hommage aux héros tombés sous le chah et les mollahs en Iran
Des partisans de la Résistance iranienne à Washington, D.C., aux États-Unis, ont organisé un rassemblement le 18 avril 2025

À l’occasion de l’anniversaire de deux crimes politiques tristement célèbres en Iran, l’Organisation des communautés irano-américaines (OIAC) a organisé un rassemblement solennel au Capitole des États-Unis le vendredi 18 avril, réaffirmant son soutien au combat du peuple iranien pour la démocratie et la libération de toutes les formes de dictature, tant monarchique que théocratique.

Cet événement commémorait l’exécution de quatre membres fondateurs de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) le 19 avril 1972 et l’assassinat de neuf opposants emprisonnés, dont des membres de l’OMPI et de l’Organisation des Fédayins du Peuple d’Iran, le 19 avril 1975 – des atrocités perpétrées par la police secrète du Shah, la SAVAK.

« Pendant plus de 50 ans, deux régimes dictatoriaux ont imposé des lois draconiennes et s’en sont pris aux patriotes Iraniens », pouvait-on lire dans une déclaration de l’OIAC lors du rassemblement. « Pourtant, aujourd’hui, les images des âmes courageuses qui ont sacrifié leur vie pour semer et nourrir les graines d’un Iran libre nous rappellent que les ténèbres de la dictature prendront bientôt fin.»

Le rassemblement proposait une exposition de photos et des hommages aux héros exécutés – Ali Bakeri, Nasser Sadegh, Ali Mihan-Doust et Mohammad Bazargani – tous des figures centrales de l’OMPI, exécutés après des mois de torture. Ont également été commémorés les neuf prisonniers exécutés en 1975, dont les dirigeants de l’OMPI, Kazem Zolanvar et Mostafa Javan Khoshdel, ainsi que des dirigeants des Fédayins comme Bijan Jazani et Hassan Zia-Zarifi, qui furent emmenés de la prison d’Evin et fusillés sur les collines environnantes. La SAVAK a faussement affirmé qu’ils avaient été tués alors qu’ils tentaient de s’évader – un mensonge démenti par la suite par les témoignages de survivants et les aveux d’agents du régime.

« À quelques pas du symbole américain de la démocratie, nous nous souvenons des exécutions qui ont eu lieu sous l’ancien dictateur Shah et qui se poursuivent aujourd’hui en Iran », a déclaré un intervenant. « Nous défendons une politique qui soutienne la lutte du peuple pour renverser les dictateurs religieux en Iran. »

L’importance du 19 avril va bien au-delà du deuil historique. Comme l’ont souligné les intervenants, ces exécutions représentent des moments fondateurs de résistance, révélant la brutalité et la propagande du régime du Shah – une attitude que la dictature religieuse actuelle a hérité et amplifié. Le rassemblement a souligné que le Shah et les religieux ont utilisé les mêmes outils de violence, de censure, de diabolisation et de tromperie pour écraser la dissidence et maintenir un pouvoir autoritaire.

Une pancarte indiquait : « Le peuple iranien n’acceptera jamais la tyrannie, qu’elle soit couronnée ou enturbannée.» Ce message a résonné dans les discours, la foule condamnant les tentatives de blanchir les crimes du Shah ou de réhabiliter ses anciens agents. Les manifestants ont également dénoncé Parviz Sabeti, l’ancien responsable de la SAVAK impliqué dans les exécutions de 1975, pour sa récente résurgence publique en faveur du camp monarchiste.

« La révolution iranienne d’aujourd’hui porte le slogan “Ni Shah, ni mollah” », ont déclaré les organisateurs, « et la lumière de cette vision a d’abord été allumée dans les prisons, les chambres de torture et les cours d’exécution, par ceux qui ont choisi la mort plutôt que la soumission.»

Le rassemblement s’est terminé par des chants de solidarité et des appels renouvelés à une république laïque et démocratique en Iran. Par le souvenir et la résistance, les participants ont clairement montré que la lutte pour la liberté ne serait pas réduite au silence et que ses martyrs ne seraient pas oubliés.