vendredi, mars 29, 2024
AccueilActualitésActualités: Iran ProtestationsLes médias iraniens évoquent des crises profondes et la révulsion du peuple...

Les médias iraniens évoquent des crises profondes et la révulsion du peuple pour le régime

Les médias iraniens évoquent des crises profondes et la révulsion du peuple pour le régime

« Les problèmes du pays sont devenus plus profonds qu’avant », a écrit le 1er janvier le quotidien d’Etat Setar-e Sobh. La société explosive de l’Iran, montrent la profondeur des crises actuelles.

Les perspectives d’un autre soulèvement effraient les médias d’État iraniens et les responsables du régime. « Le niveau actuel de pression économique sur la population est sans précédent. Nous assistons à une augmentation de la population vulnérables dans la société », a déclaré l’ancien député Parvaneh Salahshouri au quotidien Setar-e Sobh le 1er janvier. Par conséquent, avec la pression économique qui augmente, de nombreuses personnes sont confrontées à de graves problèmes de subsistance. »

« Les observations de terrain sur l’inflation, la discrimination et la baisse du pouvoir d’achat montrent que la situation est pire qu’avant. Environ 85 % de la population semble critiquer les conditions économiques et de vie. La question est la suivante : les dirigeants savent-ils que nous sommes confrontés à la méfiance du public ? » a-t-elle ajouté.

“We have come to fight to achieve freedom,” say MEK Resistance Units in Iran

Vidéo : Comment le Corps des gardiens de la révolution islamique du CGRI pille l’économie iranienne

« La baisse de la croissance démographique indique l’existence d’une crise profonde dans la société, et cette baisse est le signe d’une crise majeure. Une combinaison de pauvreté et de désespoir a créé ce problème », a écrit le quotidien Etemad le 1er janvier.

« Les responsables ne paient pas des prix exorbitants. Puisqu’ils ne sont pas conscient des pressions économiques ou du chômage, ils mettent en œuvre leurs pensées arriérées dans le pays. Les sanctions et les détournements de fonds n’aideront pas l’économie du pays », a écrit le 1er janvier le quotidien public Arman-e Meli.

« La démolition du magasin d’un homme sans défense et handicapé mental à Maraghe, parmi des douzaines d’autres actions similaires, a rendu la vie insupportable aux pauvres. Ce n’est que la pointe de l’iceberg. La flambée des prix et l’augmentation de l’inflation ont rendu la vie difficile à des millions de personnes », ajoute Arman-e Meli.

« Selon les militants syndicaux, les paniers alimentaires des travailleurs ont coûté 115 millions de rials par mois cette année, ce que de nombreux travailleurs ne peuvent pas se permettre. La hausse du coût de la vie n’attend pas l’approbation [des autorités]. L’inflation a dépassé les 45 %, mais les salaires sont les mêmes qu’au début de l’année. Selon les estimations, en 2019, environ 26 millions d’Iraniens vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Ce nombre a certainement considérablement augmenté en 2020 et 2021 », a écrit le quotidien Hamdeli le 2 janvier.

« Vous sentez-vous étouffé ces jours-ci par la situation économique, la pollution de l’air, les glissements de terrain ou la perspective de l’avenir, alors que les problèmes vous tournent autour du cou comme une corde ? » ( Le quotidien Arman-e Meli le 3 janvier)

« Si vous vous sentez étouffé, c’est à cause des cordes que les dirigeants, les politiciens, les bureaucrates, les entrepreneurs et les conseillers ont noués autour de nos cous. Les gouvernements ont financé ces personnes », ajoute Arman-e Meli.

Les indicateurs économiques, tels que le taux de chômage élevé, montrent comment l’économie iranienne sous le règne des mollahs oscille entre l’effondrement et la crise. Des décennies de pillage, de corruption et d’incompétence n’ont apporté que de la misère aux Iraniens. Alors que les gens luttent contre la pauvreté, les responsables du régime et leurs proches vivent dans le luxe et l’opulence.

La crise économique du pays a aggravé l’état explosif de la société. Le soulèvement de novembre 2019 a mis à nu le mépris du peuple iranien envers le régime des mollahs. Les protestations continues depuis indiquent une intensification de la volatilité sociale.