samedi, décembre 7, 2024
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Iran : mécontentements contre la mauvaise gestion économique

Le 6 novembre, des manifestations et des grèves à la mauvaise gestion économique ont été organisés dans de nombreux secteurs en Iran, les citoyens exprimant leur frustration face à la stagnation des salaires, aux mauvaises conditions de travail et. Des manifestations ont eu lieu dans des villes comme Ahvaz, Yazd et d’autres, alors que des infirmières, des enseignants, des investisseurs et des travailleurs du gaz se sont mobilisés dans un tollé collectif.

À Ahvaz, dans la province du Khouzistan, des infirmières de l’université médicale de Jondishapour se sont mobilisées contre les bas salaires et les conditions de travail inadéquates. Les manifestants, qui scandaient des slogans exigeant un traitement équitable, ont fait face à une réponse agressive des forces de sécurité, ce qui a conduit à des affrontements. Selon certaines informations, les forces de sécurité ont agressé physiquement les participants, marquant une escalade dans la répression du régime contre les travailleurs de la santé pacifiques.

À Yazd, dans le centre de l’Iran, les infirmières de l’hôpital Sadoughi ont entamé leur quatrième journée consécutive de manifestations. Les manifestants ont cité les mauvaises conditions de travail et les bas salaires comme principaux problèmes, et beaucoup ont mis en garde contre une possible fermeture des hôpitaux en raison d’une crise du personnel. Selon certaines informations, seules les opérations chirurgicales et les soins d’urgence seraient maintenus, ce qui souligne l’impact de la grève des infirmières. Les manifestants ont appelé à une action immédiate, soulignant l’incapacité des travailleurs à subvenir à leurs besoins de base.

Dans le champ gazier de South Pars, dans la province de Boushehr, les travailleurs de l’industrie gazière ont organisé une manifestation, marquant quatorze semaines consécutives de protestations. Ils ont donné un délai de trois semaines au gouvernement, exigeant que des mesures soient prises pour répondre à leurs griefs, notamment une restructuration des salaires, une amélioration des politiques de transport pour les employés administratifs et des ajustements pour les chauffeurs sous contrat.

Dans la province de Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran, des rapports du 6 novembre indiquent que les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des kulbars kurdes (transporteurs de marchandises) près de la frontière de Nowsud, blessant un travailleur. Pendant ce temps, aux premières heures du 4 novembre, des agents de sécurité de Rigan, dans la province de Kerman, ont ouvert le feu sur le véhicule d’un porteur de carburant baloutche, le blessant grièvement. L’homme a été transféré à l’hôpital mais a tragiquement succombé à ses blessures plus tard dans la journée, déclenchant une vague d’indignation au sein de la communauté baloutche. Sa famille réclame désormais justice et demande des comptes pour son meurtre.

Ces incidents soulignent la violence continue à laquelle sont confrontés les kulbars kurdes et les porteurs de carburant baloutches pauvres, qui risquent quotidiennement leur vie pour subvenir aux besoins de leur famille. Depuis le changement d’administration de Masoud Pezeshkian, on rapporte que plus de 40 porteurs de carburant ont été tués par des tirs directs, des incendies de voiture ou une déshydratation sévère.

Ces incidents illustrent également le désespoir des Iraniens contraints d’effectuer des travaux dangereux dans un contexte de privation économique grave. Pour beaucoup, les options se réduisent au transport de marchandises ou de carburant, souvent au prix de leur vie.

Des enseignants et des investisseurs ruinés de plusieurs régions, dont Téhéran, ont organisé des manifestations pour réclamer une attention particulière aux salaires impayés, aux réformes éducatives négligées et aux investissements perdus.

La fréquence et l’intensité croissantes de ces manifestations reflètent les problèmes économiques et sociaux profondément ancrés dans l’ensemble de l’Iran. Alors que les griefs continuent de ne pas être pris en compte, des citoyens de diverses professions s’unissent pour réclamer un changement systémique, marquant un moment charnière de mécontentement dans tout le pays.