vendredi, mars 29, 2024
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Iran : les étudiants interpellent Moussavi sur son rôle dans le massacre de 1988

"Mirhossein, 88?!" demande une pancarte sur le rôle de Moussavi durant le massacre de 1988 de 30.000 prisonniers politiquesCNRI – Le 19 mai, les étudiants de Qazvine ont protesté contre Moussavi, en scandant « 88, 88 !», exigeant des explications sur son rôle durant le massacre des prisonniers politiques. Des pancartes brandies ici et là disaient : « Mirhossein, 88 ! », « Libérez les étudiants » et «Evine accepte désormais les étudiants », pour rappeler l'augmentation du nombre d'étudiants incarcérés dans la funeste prison d'Evine de Téhéran.

"Mirhossein, 88?!" demande une pancarte sur le rôle de Moussavi durant le massacre de 1988 de 30.000 prisonniers politiquesCNRI – Le 19 mai, les étudiants de Qazvine ont protesté contre Moussavi, en scandant « 88, 88 !», exigeant des explications sur son rôle durant le massacre des prisonniers politiques. Des pancartes brandies ici et là disaient : « Mirhossein, 88 ! », « Libérez les étudiants » et «Evine accepte désormais les étudiants », pour rappeler l'augmentation du nombre d'étudiants incarcérés dans la funeste prison d'Evine de Téhéran.

Mirhossein Moussavi, l'ancien Premier ministre de Khomeiny en 1980, a été l'un des hauts responsables du régime durant la guerre Iran-Irak. Il a été responsable de la mort d'un million de jeunes à la guerre et a joué un rôle clé dans l'exportation du terrorisme et de l'exécution de prisonniers politiques, y compris le massacre de 30.000 prisonniers politiques Moudjahidine au cours de l'été de 1988. Il s’agissait dans leur immense majorité d’étudiants arrêtés dans les grandes rafles du début des années 1980 pour leur soutien à l’OMPI, et beaucoup avaient purgé leur peine. Ils ont été exécutés par groupes entiers, à un rythme effréné, durant l’été, par des pelotons d’exécutions, par pendaisons collectives, ou à la grenade, puis ensevelis dans des charniers, souvent peu profonds. C’est un décret religieux de Khomeiny qui a déclenché l’hécatombe.

Le 18 mai, les étudiants de l'Université de Zanjan (nord-ouest de l'Iran) ont eux aussi perturbé un discours de Moussavi en exigeant des explications sur son rôle dans la boucherie de 1988.

« Où étiez-vous en 1988, et combien de personnes avez-vous tuées ? », n’ont pas hésité à demander des étudiants à Moussavi. Une pancarte disait : « La terre de Khavaran est encore rouge », se référant aux charniers du cimetière de Khavaran où gisent des milliers de prisonniers politiques, pour la plupart des étudiants.