vendredi, mars 29, 2024
AccueilActualitésActualités: Terrorisme & intégrismeIran: Larijani amène ses acolytes terroristes au nouveau Majlis

Iran: Larijani amène ses acolytes terroristes au nouveau Majlis

LarijaniPar Reza Shafa

CNRI – Ali Larijani, longtemps négociateur nucléaire en chef des mollahs et ancien secrétaire général du Conseil suprême de sécurité nationale (CSSN), est désormais président du Majlis (parlement). Larijani, commandant vétéran du Corps des gardiens de la révolution (CGR), a pour habitude de travailler avec sa propre équipe de sécurité depuis son passage à la direction à la télévision d'État.

 

Mohammad Jafari Sahraroudi au poste de secrétaire
 
Son nouveau secrétaire au Parlement est un visage familier des milieux terroristes. Il s’agit de Mohammad Jafari Sahraroudi, un terroriste haut gradé au bilan fourni sur la scène internationale avec l’assassinat en 1989 à Vienne d'Abdul Raman Qassemlou, alors secrétaire général du Parti démocrate du Kurdistan iranien.

Il dirigeait le commando, et Mahmoud Ahmadinejad, l’actuel président des mollahs, dirigeait l'équipe de secours au cas où Sahraroudi n’aurait pu remplir sa mission. Ce dernier a été blessé et arrêté par la police autrichienne.

C’est Afchine Alavi du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) qui a révélé sa véritable identité et son alias Rahimi dans une conférence de presse à Paris. A l’époque, Sahraroudi était le commandant de la garnison Ramadan, chargée des opérations en Irak. Ahmadinejad était sous son commandement et dirigeait le groupe des actions spéciales de la garnison Ramadan.

Par la suite, le 6 août 1992, un nouveau plan a été mis sur pied pour assassiner le successeur de Qassemlou, Sadeq Charafkandi au Café Restaurant Mykonos à Berlin. L’ancien président des mollahs Hachemi Rafsandjani, le général Qassem Soleimani, actuel commandant de la Force Qods, et Sahraroudi ont pris part au processus de prise de décision.
 
Khamenei a chargé Sahraroudi d’une autre mission spéciale, celle d’assassiner le dirigeant de la Résistance iranienne Massoud Radjavi en Irak au printemps 2003. Le plan a échoué et Sahraroudi est retourné à Téhéran.
 
Sa dernière fonction officielle, avant sa nomination par Larijani, était la direction de la sécurité interne du CSSN. 

Le général Ghafour Darjazi, nouveau chef de la sécurité du Majlis

Ses états de service dans le régime des mollahs remontent au début de la garnison Ramadan et à sa collaboration avec Sahraroudi, Soleimani et Ahmadinejad dans des opérations terroristes, spécialement en Irak. Darjazi au fil des ans et avant la chute de l'ancien gouvernement irakien en 2003, a servi avec Sahraroudi d’agent de liaison avec les Irakiens, comme notamment la Brigade Badr et le Conseil suprême islamique irakien (ex- Conseil suprême de la révolution islamique en Irak).

D’après la police autrichienne, lors de l’assassinat à Vienne en 1989, une autre personne a été arrêtée avec Sahraroudi. Un homme identifié comme Mansour Bozorgian. L'alias que Darjazi utilisait lors de ses missions d'assassinat à l'étranger.

Larijani n’a pas oublié d’emmener ses acolytes au Majlis. Ce qu'il envisage de faire au poste de président du Parlement reste une question. Ce qui est certain, c’est qu'il ne peut pas se débarrasser de son passé de général des gardiens de la révolution. Avec ses propos le 18 juin, menaçant les Etats-Unis et d'autres en Irak de ne pas compter sur les mollahs dans le dossier nucléaire, il n’est pas sorcier de comprendre ses intentions.