CNRI Lors dun débat à linitiative de Lord Hurd of Westwell le 9 février 2006 à la Chambre des Lords britannique, de nombreux pairs ont condamné la politique du gouvernement britannique vis-à-vis de lIran et demandé la levée de la proscription pesant sur lOMPI.
Voici des extraits du discours de Lord Hurd. Il occupait la fonction de ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Thatcher :
Concernant lIran, il me semble que le gouvernement a eu raison par principe de sopposer à une prolifération plus importante dans ce cas particulier et quil a eu raison de ne pas croire aux garanties données par ce régime anti-démocratique, oppressif, peu fiable et partisan du terrorisme. Il a également eu raison de faire pression sur ce régime en mobilisant la diplomatie et il a eu raison dans le choix de sa tactique. Il a eu raison de sallier à nos partenaires européens ; le ministre des Affaires Étrangères a eu raison de prendre la situation en main aux côtés de ses collègues de France et dAllemagne ; il a eu raison dessayer dobtenir lapprobation de lUnion Européenne dans son ensemble et il a eu raison de choisir la voie diplomatique
La première phase de cette diplomatie, reposant sur lAIEA, sest achevée sans quun accord ne soit conclu, ce qui nest pas particulièrement surprenant car, selon moi, nous en avons encore pour un bon moment. Mais des progrès ont été réalisés grâce aux conclusions de lAIEA sur la dissimulation et le non-respect de lIran. Ces conclusions et lapprobation de celles-ci par une large partie de la communauté internationale et, désormais, lacceptation de la nécessité dun transfert du dossier devant le Conseil de Sécurité ainsi que lacceptation même par la Russie et la Chine, bien que limitée, constituent des progrès importants
La pression contre lIran se construit mais, à mon avis, elle va prendre beaucoup de temps avant dêtre effective
Je devrais peut-être dire un mot au sujet de lusage de la force. Il y a toujours des journalistes belliqueux qui nous réclament de sortir les bombardiers. Mais je pense que tout le monde, y compris à Washington, est parfaitement conscient des risques graves que cela représente. Il peut être tentant de spéculer sur une attaque ciblée uniquement sur les installations nucléaires. Cependant, nous savons depuis lIrak que même une attaque aussi ciblée ne peut empêcher la mort de personnes innocentes. Une telle attaque entraîne la mort dun nombre considérable dinnocents. Je ne suis pas qualifié pour parler des possibilités techniques dune attaque ciblée sur des installations nucléaires, mais une telle agression laisserait derrière elle un gouvernement indemne mais furieux et vindicatif à Téhéran et probablement un peuple uni derrière lui. Cest ce qui se passerait si les États-Unis ou Israël décidait de lancer loffensive. Une attaque dIsraël serait considérée dans une grande proportion comme une initiative commune avec les États-Unis.
Je naborderai pas le sujet des exilés et des droits de lOMPI car les nobles lords le feront à ma place. Ils ont raison de demander avec insistance le retrait de linscription de cette organisation de la liste du terrorisme.