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Iran : l’ambassadeur des mollahs se taille un rôle de parrain en Irak

 Par Reza Shafa

CNRI – Alors que la date limite du 31 décembre pour la signature du SOFA (Accord sur le statut des forces en Irak) se rapproche, les mollahs œuvrent efficacement, mais secrètement, à influencer le résultat de cet événement politique et militaire qui déterminera le sort de millions d’Irakiens.

Dans une rare interview accordée au Los Angeles Times le 8 octobre 2008, l’ambassadeur du régime, Hassan Kazemi Qomi, un membre aguerri de la force terroriste Qods (la branche extraterritoriale des gardiens de la révolution iraniens), que le général David Petraeus a également désigné comme commandant de cette Force, a dévoilé les intentions néfastes du régime.

Selon des informations révélées par l'opposition iranienne – l’Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI), le régime iranien paye plus de 32.000 agents en Irak. Pendant près de deux décennies, certains de ces individus ont été au service de l'Iran des mollahs en Irak à travers la force Qods et sa 9e Brigade Badr, une branche du Conseil suprême islamique d'Irak (ex-Conseil suprême pour la révolution islamique en Irak).

Cherchant à se tailler un rôle sur mesure de parrain du peuple irakien, Kazemi Qomi a déclaré dans l'interview que « les Irakiens étaient heureux quand le régime de Saddam [Hussein] a été renversé, mais en raison du comportement et de la politique des Américains, les Irakiens se sont mis à les regarder sous un angle négatif, même s’ils étaient heureux lorsque le régime a été renversé. Ils sont mécontents de l'occupation … L'Amérique a occupé ce pays ».

« Le peuple irakien et le gouvernement irakien considèrent que l'accord leur est imposé . . . On ne doit pas imposer d’accord dans lequel le gouvernement et le peuple irakiens n’ont aucun intérêt », a ajouté Qomi sur l’accord commun de sécurité irako-américain.

Il a également évité les questions sur la poursuite de l'ingérence du régime iranien en Irak dans les affaires intérieures, en disant : « Ces accusations sont sans fondement. Les Américains n'ont pas d'éléments de preuve. Ils ont un ordre du jour politique. »  
Toutefois, la question la plus importante éludée par Kazemi Qomi concerne le rôle du général Ghassem Soleimani de la Force Qods, dans les affaires de l'Irak. Qomi a essayé de faire passer Soleimani pour un intermédiaire doté de véritables intentions humanitaires. Il a refusé de fournir une réponse directe sur le rôle de Soleimani comme commandant de la force Qods. Il a affirmé qu’il s’agissait « d’un responsable iranien chargé des affaires irakiennes ».

« Les dirigeants irakiens ne tarissent pas sur le rôle positif de cet homme, et il ne fait pas attention à ce qu’on dit de lui », a ajouté Kazemi Qomi.

Le rôle de Kazemi Qomi et de Soleimani, tous deux hauts commandants de la Force de Qods, dans les assassinats des opposants politiques du régime à l'étranger n'est pas un secret. Le CGR et sa force terroriste Qods ont procédé à plus de 450 opérations hors de l'Iran contre les opposants iraniens. L’OMPI a répertorié plus de 200 de ces opérations dirigées uniquement contre le mouvement d'opposition et ses bases en Irak.

Les mollahs au pouvoir en Iran ne renonceront jamais à leurs ambitions en Irak. Alors, comme dit un proverbe persan, pour arrêter un serpent, il faut viser la tête.