jeudi, mars 28, 2024
AccueilActualitésActualités: Droits humainsIran : Cinq prisonniers disparaissent après avoir filmé secrètement une exécution

Iran : Cinq prisonniers disparaissent après avoir filmé secrètement une exécution

Iran : Cinq prisonniers disparaissent après avoir filmé secrètement une exécution

Cinq prisonniers de la sinistre prison de Rajae Shahr (Gohardacht) du régime iranien ont été capturés par des gardes pénitentiaires lors d’un violent raid dans la salle 14 du pavillon 4, et emmenés dans des lieux inconnus.

Le raid, auquel ont participé des Gardiens de la révolution (pasdaran), a eu lieu samedi, après la diffusion d’une vidéo sur les médias sociaux, qui montrait des responsables pénitentiaires après l’exécution de cinq détenus à la prison de Karaj, près de Téhéran.

Alors que l’on ne sait pas où se trouvent les cinq prisonniers emmenés par les forces de sécurité, on craint à présent qu’ils soient exécutés eux-mêmes.

Iran Human Rights Monitor, un groupe de défense des droits humains centré sur l’Iran, a publié les noms de quatre de ces condamnés à mort : Samad Farhadi, Sadegh Hafezi, Mohammad Chahargoushe et Ali Bagheri.

La vidéo a été enregistrée le mercredi 7 août, après l’exécution de Majid Arabali, Mohammad Reza Shekari, Hossein Panjeh-Maryam et Yousef Zakeri à la prison de Rajae Shahr.

  • Il semble que les personnes suivantes étaient personnellement présentes lors de l’exécution :
  • Mohammad Shahriari, Procureur général de Téhéran
  • Le directeur de la prison de Gohardacht, Bagheri, qui ordonne personnellement aux sbires de procéder aux exécutions
  • L’adjoint de Bagheri
  • Le chef de la sécurité de la prison, Vali Mohammadi
  • Plusieurs gardes pénitentiaires

Bagheri et Mohammadi, que l’on peut voir sur les images en tenue de camouflage, ont procédé à l’exécution.

Avant l’exécution, les gardiens avaient placé plusieurs autres condamnés à mort en isolement cellulaire, ainsi que ceux qui avaient été exécutés, ce qui signifiait que plusieurs prisonniers passaient la nuit à penser qu’ils seraient exécutés avant d’être transférés dans leurs cellules. C’est une pratique courante d’intimidation de la part du régime.

Après l’exécution, un camion frigorifique a été amené sur les lieux pour transférer les cadavres.

L’Iran détient le record mondial des exécutions par habitant. Rien qu’en juillet, le régime a pendu 39 prisonniers, dont quatre femmes. Parmi ces cas, il y avait une pendaison publique.

Les exécutions ont eu lieu dans les prisons de Birjand, Ghohardacht, Karaj, Kashan, Khondab, Mahshahr, Kelardasht, Orumieh (Urmia), Noor, Machhad, Mahabad, Zanjan, Minab, Bandar-Abbas, Borujerd, Shiraz, Tabriz, Gorgan, Dezful, Racht et Kermanchah.

Les organismes de défense des droits de l’homme des Nations unies ont condamné Téhéran pour des violations flagrantes des droits humains à 65 reprises. Ces violations comprenaient le déni des droits humains fondamentaux, des punitions violentes, comme l’amputation et la flagellation, et le traitement dégradant des prisonniers.