vendredi, mars 29, 2024
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Iran : Bruno Le Roux aux vœux du Nouvel An perse

Iran : Bruno Leroux aux vœux du Nouvel An perse

Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, s’exprimait à l’occasion de la célébration du Nouvel An iranien au salon de la Questure. De nombreux députés de différents groupes politiques, ainsi que Maryam Radjavi, Présidente-élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), participaient à cette célébration ancestrale des Iraniens qui marque le début du calendrier perse et l’arrivée du printemps. L’évènement était organisé par le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID).

Dans son intervention, Bruno Le Roux a déclaré :

Iran : Bruno Le Roux aux vœux du Nouvel An perse

« Donc c’est l’occasion pour moi, Mesdames, Messieurs, chers collègues, Madame la Présidente de vous souhaiter bien-entendu une bonne année. Et vous souhaitant la nouvelle année, on aurait envie de dire uniquement de belles choses. Mais c’est difficile de se souhaiter dans cette période de bons vœux en n’ayant pas la gravité du moment, la gravité de la situation que Dominique Lefebvre a rappelée, la gravité du moment que vit notre pays.

Nous sommes ici, vivant dans un très beau pays, mais un pays où aujourd’hui des soldats se battent. Et quand un soldat français se bat, il se bat pour deux choses : apporter de la sécurité, au monde, à notre pays, mais il se bat aussi pour porter des valeurs. Parce que si c’était uniquement la sécurité, on pourrait se reposer sur n’importe qui en situation de la créer, et on a vu ces dernières années que ceux qui prétendaient créer de la sécurité ne pouvaient pas rentrer dans le modèle des valeurs universelles qui sont celles de la France, rentrer dans les modèles qui sont ceux pour nous permettant de mettre l’être humain au centre, permettant de respecter chacun quelle que soit sa pensée, quelles que soient ses activités, quelle que soit en gros l’émancipation de chaque individu.

Donc quand un soldat français se bat, il se bat pour ces deux éléments, la sécurité du monde et de son pays et les valeurs de son pays. De ce point de vue-là, il y a des pays contre lesquels nous menons la guerre et il y a d’autres  pays dans le monde dans lesquels nous devons porter la voix  de la France et dire ce que nous faisons ce soir, quand la situation l’exige, que nous n’acceptons les violations des droits de l’homme, que nous n’acceptons pas la peine de mort, que nous n’acceptons pas les régimes qui limitent la liberté d’expression et qui font en sorte d’opprimer une partie de leur peuple, et que cela ne peut pas tenir.

Le fait de dire que cela ne peut pas tenir, c’est un jugement historique, ce n’est pas une mise en cause de ce qu’ils font, c’est simplement dire que ces régimes dans le temps, ne peuvent pas, parce que la démocratie l’emportera et devra l’emporter, parce que les peuples sont toujours plus forts que ces systèmes.

C’est ce que nous rappelons  en tant que Français dans ces moments où nous nous disons les bons vœux. Pour cela nous avons une tâche ici, c’est de montrer la force de la France, de son organisation comme un état laïque. C’est l’enjeu que nous pouvons avoir aujourd’hui à montrer au monde, de continuer à montrer partout qu’un Etat organisé comme le nôtre, qui respecte chaque individu, qui lui permet d’avoir la religion qu’il souhaite et de vivre avec son semblable à côté, quelles que soient leurs différences, est un modèle qui peut être porté partout dans le monde et qui arrive à fonctionner et à faire en sorte de respecter et d’assurer la reconnaissance de chaque individu et en même temps un cadre collectif qui permet à la société de s’épanouir.

Et quand je dis ça, il n’y a aucune raison d’aller faire la leçon au monde, nous ne sommes pas là pour faire la leçon. Nous sommes là simplement pour dire que la base pour nous c’est le respect de l’homme et de chaque individu et qu’à partir de là chacun peut décider bien entendu de la façon dont il met son système démocratique en place et dont il fait vivre sa démocratie. Nous ne prétendons pas ici avoir le modèle qui pourrait s’imposer partout, mais nous entendons  avoir des valeurs et les porter.

Quand nous vous recevons une nouvelle fois ici dans la Maison de la République, que Laurent Fabius appelait le cœur vivant il y a quelques jours avant de nous quitter, le cœur vivant de la démocratie, c’est un choix raisonné que nous faisons de vous  inviter ici à l’Assemblée nationale avec des parlementaires amis, pour vous souhaiter une très belle année. Parce qu’en vous disant cela, nous espérons que cette année sera porteuse de progrès, je n’ose pas dire de révolution, mais s’il y avait des révolutions démocratiques, vous savez, nous nous en contenterions volontiers avec vous. Donc très belle année à vous Madame la Présidente. »