vendredi, mars 29, 2024
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Iran : Appel pour sauver la vie du prisonnier politique Sohail Arabi au 39e jour de sa grève de la faim

Iran : Appel pour sauver la vie du prisonnier politique Sohail Arabi au 39e jour de sa grève de la faim

La Résistance iranienne appelle tous les défenseurs internationaux des droits de l’homme à prendre des mesures pour sauver la vie de Sohail Arabi, un prisonnier politique de 32 ans qui est en état d’urgence, au trente-neuvième jour de sa grève de la faim (dont 9 jours de grève sèche), et exige une action urgente et efficace pour sa libération. Sohail Arabi est est privé des traitements nécessaires, malgré la détérioration de son état.

Sohail Arabi, diplômé en photographie et père d’une jeune fille, a été arrêté par les services de renseignement des Gardiens de la révolution (pasdaran) à l’automne 2013, et a été soumis à la torture en isolement cellulaire dans le quartier A-2 des pasdaran.

Sohail Arabi a d’abord été condamné à mort, puis à sept ans et demi d’emprisonnement, pour avoir publié des photos de l’insurrection de 2009, fait une caricature de Khamenei et réinséré des articles dans le cyberespace. Il a été accusé de « Propagande contre l’État », « d’apostasie », « de blasphème contre le Prophète et d’insulte au sacré ». De plus, il a été condamné à trois ans d’emprisonnement et à une amende de 30 coups de fouet pour insulte aux dirigeants du régime.

Selon le verdict de la cour d’inquisition des mollahs, afin de prouver son remords et d’échapper à l’exécution, Sohail Arabi a été condamné à deux ans d’enquête religieuse, à la lecture des 13 volumes d’ouvrages absurdes des mollahs sur la religion, et à écrire un résumé de ces choses absurdes.

Selon ce jugement ignoble, il devrait adresser au tribunal une réponse écrite à ses doutes, rédiger un document en utilisant cinq livres religieux et présenter son rapport de recherche au tribunal tous les trois mois pendant deux ans. La peine de mort sera annulée après qu’il aura prouvé son regret au tribunal et changé son comportement.

Appel d’Amnesty international

Dans un appel urgent, Amnesty International exprime ses préoccupations concernant le prisonnier politique Soheil Arabi. Cette organisation a exigé la libération immédiate et inconditionnelle de ce prisonnier politique et son accès total à des soins médicaux.

Soheil Arabi a commencé à refuser de s’hydrater il y a 9 jours alors qu’il faisait une grève de la faim depuis déjà 30 jours. Au 8e jour de cette période, Soheil Arabi a réalisé un enregistrement audio dans la prison d’Évine dans laquelle il explique sa situation critique et le fait que les autorités n’ont toujours pas prêté attention à ses demandes légales.

Soheil Arabi a également annoncé que son état était critique et qu’il souffrait d’une hémorragie au niveau de l’estomac et d’une pression artérielle faible (de 50/60). Dans cet enregistrement audio, il a déclaré : « Ne laissez personne vous torturer à cause de vos croyances. »

De plus, dans certaines parties de sa déclaration, il a affirmé : « J’ai passé nuits et jours à espérer que les juges et les interrogateurs aient une bonne conscience. S’ils l’avaient eu, j’aurais déjà été acquitté et les vrais responsables et criminels seraient en prison.

Je ne peux pas tolérer cette cruauté. Je suis fatigué de me battre seul. Personne ne m’aide. Je vais mourir. Je suis certain que les oppresseurs seront vaincus. Vous devez savoir que mon emprisonnement est injuste. Je suis en cage et je ne peux pas travailler, je suis donc mort. Le jour viendra où les juges et les interrogateurs seront traduits en justice et, à ce moment-là, notre pays ne sera plus entre les mains d’hypocrites. »

La femme de Soheil Arabi a également commencé une grève de la faim le 1er août 2017, à la suite de l’arrestation de son mari. Elle a arrêté celle-ci au moment où son mari a été relâché sous caution le jour même. Cependant, elle a repris sa grève de la faim lorsque le dossier de son mari a été transmis à la Cour.

Ces derniers mois, de nombreuses personnes protestent et refusent un traitement médical afin de se battre contre la situation défavorable et la privation des prisonniers politiques et de conscience.