CNRI La mort en prison en Iran dAkbar Mohammadi, un prisonnier politique, a soulevé de linquiétude quant aux autres prisonniers politiques en Iran. Le dernier crime du régime des mollahs a été largement condamné. Amnesty International a publié un communiqué à cet effet (dont voici la traduction de langlais) :
AMNESTY INTERNATIONAL
Communiqué de presse
AI Index: MDE 13/086/2006 (Public)
Service de presse N°: 201 A
Août 2006
Iran: la mort dAkbar Mohammadi en prison signale une réforme nécessaire de la justice
La mort en prison dAkbar Mohammadi, un ancien étudiant de 38 ans, dans les premières heures du 31 juillet 2006, jette le doute sur lensemble du système judiciaire iranien, a déclaré Amnesty International aujourdhui.
Les ratés successifs pour permettre à Akbar Mohammadi de bénéficier de la justice lui ont volé la vie et ont volé la dignité à sa famille. Il ne peut plus y avoir de mort dans les prisons iraniennes. Une réforme approfondie du système judiciaire criminel est une nécessité urgente », a ajouté lorganisation.
« Les autorités iraniennes ont besoin de prendre des mesures urgentes pour sassurer que les prisonniers politiques bénéficient dun procès public et équitable ; quil soit mis fin à la torture et aux autres mauvais traitements dans les prisons iraniennes et que la pratique de retarder ou de refuser des soins médicaux cesse immédiatement. »
Amnesty International est préoccupé par des informations indiquant quà la suite une inspection des conditions de détentions dAkbar Mohammadi par de hautes autorités, on lui a administrer une drogue qui a pu résulter non seulement à sa tranquillisation mais aussi, éventuellement, à la suite dune complication, à sa mort.
A partir du 21 juillet environ, Akbar Mohammadi a entamé une grève de la faim. Les trois derniers jours, il avait refusé les liquides et toute nourriture solide.
Devant les informations indiquant quune autopsie a été effectuée sur place par le médecin légiste (pezechk-e ghanouni), Amnesty International considère quune enquête indépendante et une autopsie par des pathologistes entièrement indépendants sont nécessaires pour déterminer la cause de la mort dAkbar Mohammadi et les conditions qui lont facilitée.
Le principe 9 des Principes de lONU sur la Prévention effective et linvestigation extrajudiciaire, les exécutions arbitraires et sommaires, stipule : Il doit y avoir une enquête détaillée, rapide et impartiale de tous les cas suspects dexécutions extrajudiciaire, arbitraire et sommaire, y compris des cas où les plaintes de parents ou dautres informations sûres suggèrent une mort non naturelle dans les circonstances citées ci-dessus. [ ] Le but de cette enquête doit être de déterminer la cause, la manière et lheure de la mort, le responsable et tout modèle ou pratique qui a pu provoquer cette mort. Cela doit comprendre une autopsie adéquate, une collecte et une analyse de toutes les preuves matérielles, documents et déclarations des témoins.
Amnesty International sinquiète également des risques plus grands quencourent des prisonniers politiques comme Hechmatollah Tabarzadi, Ahmad Batebi et le frère dAkbar Mohammadi, Manoutchehr depuis cette mort en prison.