The Associated Press, Paris Un groupe en exil jeudi a déclaré que lIran avait produit 15 centrifugeuses sophistiquées pour enrichir de luranium et a ajouté que des centaines dautres pourraient être opérationnelles avant la fin de lannée.
Le Conseil national de la Résistance iranienne, ou CNRI, a indiqué quune entreprise tenue secrète produisait des centrifugeuses à lextérieur de Téhéran. Il a dit que des sympathisants en Iran lui avaient fourni cette information mais nen a apporté aucune preuve.
Si lIran possède les centrifugeuses les plus avancées P-2, comme on les appelle, il pourrait accélérer de manière notable son programme denrichissement duranium. La communauté internationale exerce des pressions intenses pour quil le suspende, inquiète de voir lIran utiliser cette technologie pour produire des armes nucléaires.
LIran insiste sur le fait que son programme ne vise quà générer de lélectricité nucléaire.
Le conseil de sécurité de lONU a donné au pays jusquau 31 août pour suspendre ses travaux denrichissement ou subir déventuelles sanctions économiques et politiques.
« Nos renseignements indiquent que lan prochain, ils auront des centaines de centrifugeuses P-2, a ajouté Mohammad Mohadessine, président de la commission des affaires étrangères du CNRI, lors dune conférence de presse à Paris.
En avril, le président Mahmoud Ahmadinejad a dit que son pays menait des recherches en laboratoire sur les P-2. Certains analystes disent quAhmadinejad a délibérément exagéré les capacités de lIran, soit pour gonfler son propre soutien politique ou pour persuader le gendarme nucléaire de lONU de faire machine arrière.
LIran en avril avait aussi annoncé que, pour la première fois, il avait enrichi une petite quantité duranium à degré peu élevé, en utilisant 164 centrifugeuses P-1 moins sophistiquées.
Lon sait que lIran a reçu des plans et des croquis au milieu des années 1990 de centrifugeuses P-2 développées par un consortium denrichissement européen nommé Urenco par un réseau de marché noir géré par A.Q. Khan, lui-même considéré comme le père de la bombe atomique pakistanaise. On ne sait pas cependant si lIran a été capable de recopier ces croquis et de réellement fabriquer une P-2.
A la conférence de presse, le groupe en exil a nommé la compagnie qui selon lui fabrique des P-2, comme étant « Iran Centrifuge Technology Co. », qui est aussi connue selon lui sous le nom de TSA. Le groupe a dit que la compagnie possède un siège dans le centre de Téhéran et produit des centrifugeuses dans un site au nord-est de la capitale, qui a été montré à la presse sur une carte satellite.
Le groupe a aussi fourni une liste de 18 scientifiques et dautres experts qui seraient selon lui impliqués dans ces activités. Il a affirmé que lIran travaillait aussi à augmenter le nombre de centrifugeuses P-1.
LIran insiste que cest uniquement pour construire un programme civil nucléaire pour répondre à la demande en électricité, mais les Etats-Unis et beaucoup des leurs alliés en Europe occidentale et le Japon craignent que les Iraniens ne veuillent une arme nucléaire.
Le CNRI Laile politique des Moudjahidine du people, un groupe que Washington et lUnion européenne ont mis dans leur liste des organisations terroristes possède un bilan mitigé dexactitude.
Il y a quatre ans, il a révélé des informations sur deux sites nucléaires secrets qui ont permis de découvrir près de vingt années dactivités nucléaires secrètes de lIran et de déclencher la crainte actuelle que Téhéran cherche à produire une bombe. Mais la plupart des informations quil a avancées jusquà présent pour prouver que lIran avait un programme secret darmement nont pas pu être publiquement vérifiées.