Au quatrième jour consécutif d’un intense conflit militaire entre Israël et l’Iran, la violence s’est intensifiée sur plusieurs fronts, entraînant une augmentation du nombre de victimes civiles. Selon Reuters, l’aviation israélienne a mené des frappes aériennes ciblées lundi matin sur plus de 20 sites en Iran, notamment des sites de missiles et des installations de la Force Qods du CGRI à Téhéran. L’armée israélienne a également affirmé avoir établi sa supériorité aérienne sur Téhéran et se concentre sur « l’élimination des menaces nucléaires et balistiques ». Des explosions ont été signalées dans des villes iraniennes clés telles que Qom, Ispahan et Kermanshah, tuant plusieurs responsables iraniens, dont des membres haut placés du CGRI.
Parallèlement, l’Iran a lancé une nouvelle vague d’attaques de missiles et de drones sur le territoire israélien, Sky News et Al Arabiya confirmant des frappes sur Tel-Aviv, Haïfa et Jérusalem. Des missiles iraniens auraient touché des infrastructures critiques, notamment une usine d’ammoniac, une base aérienne près de Tel-Aviv et des centrales électriques, provoquant d’importants incendies et des pannes de courant. Selon le ministère israélien de la Santé, au moins 24 personnes ont été tuées et plus de 600 blessées depuis le début du conflit.
Le ministère iranien de la Santé a annoncé que le bilan national s’élevait à 224 décès et 1 277 hospitalisations. La panique se répand dans tout le pays, en particulier à Téhéran, où les longues files d’attente aux stations-service et les embouteillages aux sorties nord laissent présager une crainte généralisée de nouvelles frappes israéliennes. Le régime a restreint l’accès à Internet, invoquant des mesures de cyberdéfense, et a repris les patrouilles nocturnes et les points de contrôle dans tout le pays.
À Téhéran, les médias iraniens ont confirmé les attaques israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux, dont le ministère des Affaires étrangères, où plusieurs membres du personnel ont été blessés. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a accusé Israël de crimes de guerre, réitérant que les actions militaires de l’Iran constituaient une « légitime défense au regard du droit international ». Cependant, le président du régime, Massoud Pezeshkian, a mis en garde contre de « douloureuses représailles » si les États-Unis ne restreignaient pas Israël. Parallèlement, les responsables iraniens ont exprimé leur réticence à engager des négociations de cessez-le-feu sous une attaque directe.
Selon un reportage de CNN, l’armée israélienne a confirmé avoir mené une frappe aérienne contre le studio d’IRINN, la chaîne d’information publique iranienne, qui fait partie de la Radiodiffusion de la République islamique d’Iran (IRIB). Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont déclaré que l’installation était utilisée par les forces armées iraniennes à des fins militaires sous couvert d’une couverture civile.
Le président américain Donald Trump, s’exprimant aux côtés du Premier ministre canadien, a affirmé que l’Iran cherchait à négocier « trop tard » et devait agir rapidement « avant qu’il ne soit trop tard ». Il n’a pas approuvé la déclaration du G7 sur le conflit. Entre-temps, les États-Unis ont déployé le porte-avions USS Nimitz dans la région et redirigé des avions ravitailleurs vers l’Europe, témoignant de leur préparation face à la montée des tensions.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré à Reuters que l’escalade du conflit était « profondément préoccupante » et a appelé à la retenue. Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a confirmé que si le site d’enrichissement de Natanz n’avait pas subi de nouveaux dommages depuis vendredi, quatre autres installations nucléaires à Ispahan avaient été touchées.
L’ambassade de Suisse à Téhéran, selon Reuters, a annoncé une fermeture temporaire, tandis que l’Iran a exhorté plusieurs pays du Golfe à faire pression sur les États-Unis pour qu’ils restreignent Israël. En Israël, les sirènes d’alerte aux missiles ont continué de retentir dans le nord et le centre du pays, tandis que les autorités israéliennes ont ordonné à la population de rester dans des abris.
Malgré l’inquiétude mondiale, Reuters a cité des sources militaires israéliennes confirmant la poursuite des attaques contre des cibles iraniennes, tandis que les dirigeants iraniens ont mis en garde contre des « ripostes plus sévères » si Israël ne mettait pas fin à son agression.