
Le gouvernement de coalition belge nouvellement formé a fermement condamné les violations des droits humains et l’oppression des femmes par le régime iranien, tout en réaffirmant son engagement à empêcher Téhéran d’acquérir des armes nucléaires. L’accord de coalition, couvrant la période 2025-2029, a été publié après des mois de négociations entre plusieurs partis politiques et décrit les priorités de la politique intérieure et étrangère de la Belgique.
Le document de 209 pages, intitulé « Accord de coalition fédéral 2025-2029 », expose la stratégie diplomatique de la Belgique, notamment les mesures visant à contrer les menaces autoritaires, à défendre les valeurs démocratiques et à renforcer l’architecture de sécurité de l’Europe. Dans ce cadre plus large, la coalition met en évidence les actions déstabilisatrices du régime iranien au Moyen-Orient, son soutien à des groupes mandataires et son mépris continu des normes internationales en matière de droits de l’homme.
La Belgique se joint à la pression européenne pour classer le CGRI comme organisation terroriste
L’accord de coalition appelle explicitement l’Union européenne à désigner le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme organisation terroriste, soulignant que des sanctions économiques et des mesures punitives sévères devraient être imposées au régime iranien. Cela s’aligne sur la pression européenne croissante pour mettre le CGRI sur la liste noire en raison de son rôle dans les conflits régionaux, le financement du terrorisme et les violations systématiques des droits de l’homme en Iran.
« Avec d’autres nations européennes, nous proposons que le CGRI soit ajouté à la liste des organisations terroristes de l’Union européenne et que des sanctions économiques sévères, ainsi que d’autres mesures punitives, soient appliquées à son encontre », indique le document.
Cette décision témoigne de la ferme position de la Belgique contre le terrorisme d’État parrainé par Téhéran, qui comprend des complots d’assassinat, de l’espionnage et une diplomatie des otages sur le sol européen. Ces dernières années, les autorités belges ont déjoué plusieurs complots terroristes liés à l’Iran, justifiant encore davantage une approche intransigeante à l’égard du régime.
Violations des droits de l’homme et menace nucléaire sous surveillance
Au-delà des mesures antiterroristes, l’accord de coalition condamne la répression brutale du régime iranien contre son propre peuple, en particulier ses violations des droits des femmes et sa répression des militants pro-démocratie. Le document souligne le soutien de la Belgique aux aspirations démocratiques du peuple iranien et appelle Téhéran à mettre fin à sa répression violente de la dissidence.
En outre, l’accord réaffirme l’engagement de la Belgique à empêcher le régime iranien d’obtenir des armes nucléaires, affirmant qu’une action coordonnée avec les alliés européens est nécessaire pour mettre un terme aux ambitions nucléaires de Téhéran.
« En coordination avec nos alliés, nous empêcherons la République islamique d’Iran d’acquérir des armes nucléaires », déclare la coalition, précisant que l’escalade nucléaire de l’Iran constitue une menace importante pour la sécurité mondiale.
Les nouvelles priorités de la politique étrangère de la Belgique
Si l’Iran est un axe clé de la politique étrangère de la Belgique, l’accord de coalition définit également des objectifs diplomatiques plus larges, notamment :
- Renforcer les stratégies de sécurité et de défense de l’Union européenne
- Élargir les sanctions ciblées contre les régimes autoritaires
- Renforcer la coopération au sein de l’OTAN pour contrer les menaces géopolitiques
- Soutenir l’Ukraine contre l’agression russe
- Promouvoir la gouvernance démocratique et la protection des droits de l’homme dans le monde entier
La formation du nouveau gouvernement belge fait suite à des mois de négociations entre des partis d’horizons idéologiques différents, qui ont abouti à une coalition dirigée par le Premier ministre Bart De Wever de la Nouvelle alliance flamande (N-VA). L’accord reflète un engagement fort à renforcer la sécurité européenne et à affronter les régimes qui menacent la stabilité internationale.
Un message clair à Téhéran
La position ferme de la Belgique à l’égard du régime iranien s’aligne sur une approche européenne de plus en plus conflictuelle, alors que plusieurs pays de l’UE réclament des sanctions plus fortes, un isolement diplomatique et des actions antiterroristes contre Téhéran. En approuvant officiellement la désignation du CGRI comme organisation terroriste et en condamnant les abus systématiques de l’Iran, le gouvernement belge envoie un signal clair : la dictature cléricale en Iran devra faire face à une pression internationale continue jusqu’à ce qu’elle abandonne ses politiques répressives et déstabilisatrices.