
Le Groupe d’action financière (GAFI), l’organisme mondial de surveillance financière chargé de lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, a affirmé que le régime clérical iranien restera sur sa liste noire en raison de son incapacité persistante à se conformer aux normes internationales de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) et le financement du terrorisme (CFT).
Dans une déclaration publiée à l’issue de sa réunion plénière, le GAFI a annoncé qu’il rétablissait pleinement les contre-mesures contre l’Iran, exhortant toutes les juridictions à appliquer des restrictions financières strictes pour empêcher Téhéran d’abuser du système financier mondial.
Depuis 2016, le régime iranien s’est engagé à réformer sa réglementation en matière de LBC/FT et à l’aligner sur les normes mondiales du GAFI. Cependant, malgré des avertissements répétés et de multiples prolongations de délai, Téhéran n’a pas mis en œuvre des exigences clés, notamment la ratification de la Convention de Palerme et de la Convention sur le financement du terrorisme. Ces mesures sont essentielles pour empêcher le régime de canaliser de l’argent vers des groupes terroristes et des réseaux illicites.
La déclaration du GAFI a souligné : « Étant donné que l’Iran n’a pas promulgué les Conventions de Palerme et sur le financement du terrorisme conformément aux normes du GAFI, le GAFI lève complètement la suspension des contre-mesures et appelle ses membres et exhorte toutes les juridictions à appliquer des contre-mesures efficaces, conformément à la recommandation 19. »
Cela signifie que les institutions financières et les gouvernements du monde entier sont désormais tenus d’intensifier le contrôle des transactions impliquant l’Iran, d’appliquer une diligence raisonnable renforcée et d’appliquer de sévères restrictions aux institutions financières iraniennes.
Le GAFI a exprimé ses inquiétudes quant au fait que le régime clérical demeure une source majeure de financement du terrorisme, alimentant l’instabilité régionale et constituant une menace directe pour le système financier international. L’organisme de surveillance a averti que tant que Téhéran ne se conformerait pas pleinement aux réglementations financières mondiales, il resterait une juridiction à haut risque soumise à un appel à l’action.
« Tant que l’Iran n’aura pas mis en œuvre les mesures requises pour remédier aux lacunes identifiées dans le Plan d’action en matière de lutte contre le financement du terrorisme, le GAFI restera préoccupé par le risque de financement du terrorisme émanant de l’Iran et par la menace que cela représente pour le système financier international. »
Le défi constant du régime au GAFI et son insistance à maintenir des canaux financiers pour des organisations terroristes telles que le Hezbollah, les Houthis et la Force Qods du CGRI ont entraîné son isolement prolongé du réseau financier mondial.
En réponse à l’annonce du GAFI, le secrétaire américain au Trésor Scott Bassett a salué la décision, déclarant : « Les États-Unis saluent la réaffirmation par le GAFI des contre-mesures contre l’Iran pour le risque de financement du terrorisme émanant de ce pays, ainsi que le travail continu pour renforcer le système financier international contre tout financement illicite. »
Le non-respect par le régime iranien des normes du GAFI a entraîné un grave isolement financier, les banques et les entreprises étrangères étant réticentes à s’engager dans des transactions avec des entités iraniennes en raison des risques de sanctions secondaires et d’une éventuelle implication dans des activités illicites. La levée de la suspension des contre-mesures du GAFI devrait restreindre davantage l’accès de l’Iran aux marchés internationaux, aggravant ainsi la crise économique du régime.
Les perspectives économiques de l’Iran restent sombres avec une inflation galopante, une monnaie en chute libre et un mécontentement intérieur croissant. La dernière décision du GAFI renforce la réalité selon laquelle tant que le régime clérical donnera la priorité au financement du terrorisme plutôt qu’à la réforme économique, il restera exclu du système financier mondial.
La décision du GAFI envoie un message fort et sans ambiguïté : le régime iranien doit choisir entre poursuivre ses pratiques financières illégales ou faire face à un isolement économique et diplomatique permanent. Alors que les contre-mesures internationales se durcissent, Téhéran se retrouve avec moins de moyens financiers, ce qui le rend de plus en plus vulnérable aux troubles internes et aux pressions extérieures.

