lundi, février 17, 2025
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Le Canada s’apprête à expulser un responsable du régime iranien

Le Canada s’apprête à expulser un responsable du régime iranien

Le gouvernement canadien a lancé une procédure d’expulsion contre Elham Zandi, un membre de haut rang du régime iranien, alors que l’on craint de plus en plus que des responsables de Téhéran utilisent le Canada comme refuge. L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a lancé le processus le 7 janvier, invoquant des réglementations qui ciblent les hauts fonctionnaires impliqués dans l’appareil d’État répressif iranien.

Zandi est entrée au Canada avec un visa de touriste avant de demander un permis de travail dans le cadre d’un programme spécial conçu pour soutenir les Iraniens fuyant les persécutions. Cependant, alors que les autorités canadiennes enquêtaient sur ses antécédents, il a intenté une action en justice contre le ministère de l’Immigration, exigeant une décision sur son visa dans les cinq jours et demandant 10 000 $ de dommages et intérêts pour les retards présumés.

Des documents obtenus par Global News révèlent que le bureau du député Patrick Weiler a contacté les responsables de l’immigration au moins cinq fois au sujet du cas de Zandi. Le bureau de Weiler a précisé plus tard que ces demandes de renseignements avaient été faites au nom de la fille de Zandi, une électrice de sa circonscription électorale. Le bureau du député insiste sur le fait qu’il n’était au courant d’aucun problème de sécurité concernant Zandi et soutient l’expulsion des personnes jugées inadmissibles en vertu de la politique iranienne du Canada de 2022.

Malgré l’interdiction formelle imposée par le gouvernement canadien aux hauts responsables iraniens – à la suite de la répression brutale du soulèvement de 2022 – des cas comme celui de Zandi illustrent comment les agents du régime continuent de passer entre les mailles du filet. L’ASFC a identifié au moins 18 personnes liées au régime iranien qui résident actuellement au Canada. Trois d’entre elles ont fait l’objet d’une audience, deux d’entre elles ont été expulsées et une autre a été autorisée à rester. Un quatrième responsable a quitté le pays volontairement, tandis que six autres dossiers sont en cours.

L’affaire Zandi souligne les inquiétudes plus larges concernant l’influence de Téhéran au Canada, les rapports des services de renseignement indiquant que le régime clérical surveille et menace activement les dissidents à l’étranger. De plus, les réseaux criminels basés au Canada ont facilité l’évasion de Téhéran des sanctions internationales, ce qui a suscité des inquiétudes quant aux vulnérabilités de la sécurité nationale.

Alors que la pression publique s’intensifie, les appels se multiplient pour que le gouvernement canadien renforce ses mécanismes d’application de la loi, améliore les procédures de contrôle et accélère l’expulsion des personnes ayant des liens avec l’establishment répressif de Téhéran. L’issue de l’audience d’expulsion de Zandi, qui n’a pas encore été fixée, servira de test à l’engagement du Canada à tenir les agents du régime iranien responsables de leurs actes.