
L’ancien archevêque de Canterbury, le Dr Rowan Williams, a exhorté le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, à intervenir immédiatement pour arrêter l’exécution de deux militants pro-démocratie en Iran. Les militants, Behrouz Ehsani, 70 ans, et Mehdi Hassani, 48 ans, ont récemment été transférés à la prison de Qezelhessar, un établissement connu pour ses exécutions d’État. Leur sort est désormais en jeu alors que des organisations de défense des droits de l’homme et des personnalités politiques se mobilisent pour leur libération.
Le Dr Williams a rejoint une coalition internationale de politiciens, d’universitaires et d’hommes d’État dans un effort de dernière minute pour sauver les deux hommes. Il a souligné que ces exécutions ne devraient pas être ignorées par la communauté internationale. Selon Express.co.uk, il a déclaré : « Ces hommes et d’autres dissidents dans les prisons iraniennes doivent savoir qu’ils ne sont pas oubliés. »
Amnesty International a également lancé un appel exhortant ses membres à faire pression sur les autorités iraniennes pour qu’elles mettent un terme aux exécutions. L’organisation met en avant les procès injustes d’Ehsani et Hassani, qui ont été entachés de torture, d’isolement et d’accusations à motivation politique.
🔴Urgent
Depuis dimanche Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani sont transférés d’Evin à Ghezel-Hessar pour être exécutés.
Condamnés à mort, pour appartenance à l'OMPI, Leur vie est menacée. Il est urgent d'agir ! #SaveMehdiHassani #SaveBehrouzEhsani #StopExecutionsInIran pic.twitter.com/XUvehWzCLx— Afchine Alavi (@afchine_alavi) 27 janvier 2025
Le ministère britannique des Affaires étrangères a répondu aux appels à l’action en réitérant son opposition à la peine de mort. Un porte-parole a déclaré : « Nous avons demandé à plusieurs reprises à l’Iran d’instaurer un moratoire sur les exécutions. Le Royaume-Uni s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances par principe. »
Ehsani et Hassani ont été condamnés par le système judiciaire révolutionnaire iranien, qui a pour habitude de prononcer des peines sévères sur la base d’aveux forcés et de preuves minimales. Ils étaient notamment accusés de « rébellion », de « guerre contre Dieu (moharebeh) » et d’appartenance au groupe d’opposition Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI). La juge Iman Afshari, connue pour superviser les affaires à caractère politique, a présidé leurs procès et prononcé les peines de mort.
Le Dr Williams s’est inquiété du fait que la réticence occidentale à intervenir soit due à des erreurs de politique étrangère passées, qui ont rendu les pays hésitants à agir contre les violations des droits de l’homme commises par l’Iran. Cependant, il insiste sur le fait que l’inaction n’est pas une option. « Il est difficile de savoir si nous pouvons faire une différence, mais nous devons essayer », a-t-il déclaré à Express.co.uk.
La pression internationale s’intensifiant, les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si l’Iran procède à ces exécutions ou cède à une intervention diplomatique. Alors que l’indignation mondiale s’intensifie, les défenseurs des droits de l’homme continuent de faire pression pour que des mesures urgentes soient prises pour sauver la vie de ces deux prisonniers politiques.