A l’initiative du Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID), s’est tenue le 24 novembre dernier une conférence à l’Assemblée Nationale, intitulée « Moyent-Orient : le rôle déstabilisateur de l’Iran ». Des députés français membres du CPID ainsi que des experts et témoins sont intervenus lors de cette conférence à laquelle participait Maryam Radjavi via un message vidéo. Le député Philippe Gosselin a déclaré dans son intervention:
C’est heureux de pouvoir porter avec vous ce combat qui est le nôtre depuis tant d’années maintenant, avec des collègues parlementaires de toutes sensibilités, de droite, de gauche, En marche.
Voilà, c’est l’ensemble de la nation d’une certaine façon, qui, par notre intermédiaire est représentée. Je voulais remercier tout d’abord nos trois intervenants de leurs témoignages. Je pense à vous, Madame (Radjavi) avec votre sœur (exécutée), mais plus largement à toutes ces victimes des exactions et des massacres en Iran en 1988.
Le fond du sujet, c’est que le régime n’a pas atteint ses objectifs. L’objectif d’un régime politique c’est d’assurer le bien-être, la sécurité, la tranquillité de sa population (…) Sur la question nucléaire, on voit une fois encore comment l’Iran est au cœur de l’actualité internationale.
La Cour d’appel d’Anvers est en train de juger une tentative d’attentat avec toutes les conséquences que l’on sait. C’est aussi l’anniversaire des soulèvements de novembre. Et maintenant les manifestations pour l’eau de ces derniers jours… voilà l’actualité à la fois nationale et internationale qui, une fois de plus, nous rapproche du peuple iranien.
Et, une fois de plus, nous rapproche de la Résistance pour dire avec elle, avec vous, que nous restons évidemment à vos côtés. Et un régime dont le président lui-même fait partie de ceux qui sont impliqués dans les massacres en Iran. Cela a été dénoncé par de nombreuses organisations internationales, par Amnistie Internationale aussi. Raïssi fait partie de ceux qui ont pris une part active aux massacres de 1988.
Il y a une accélération, on le voit bien ces deux ou trois dernières années, ces derniers mois, une insatisfaction, un ras le bol de la population, mais aussi une répression qui est toujours très présente et qui semble s’amplifier.
J’en appelle une fois de plus à la vigilance, à la force de conviction de la France, à son action. Je rappelle que l’attentat qui a été déjoué en 2018 était supposé se passer chez nous. Nous étions à Villepinte. Nous y étions d’ailleurs avec la présidente Michèle de Vaucouleurs et nous aurions pu être dans les victimes potentielles et ce n’est pas une vue de l’esprit et ce n’est pas un simple attentat. Cette attentat a été organisé, fomentée par des ambassades, par des diplomates accrédités et donc il est totalement impossible de ne pas y voir la main de l’Etat iranien lui-même.
Et c’est à la lumière de l’ensemble de ces éléments, à la fois économiques, sociaux, nucléaires et à la veille de la présidence française de l’Union européenne, qu’il nous paraît évidemment essentiel que la France s’engage non seulement, mais soit plus ferme dans un dialogue plus exigeant ; mais qu’elle ait un rôle moteur en Europe.
On a cette Présidentielle tout à fait particulière (…) Quel que soit le président élu, il faut dès le départ prendre à bras le corps cette question non seulement des droits de l’homme, mais du régime iranien, de son positionnement et encore une fois réaffirmée avec force le soutien aux oppositions qui se font jour en Iran, à l’opposition que nous soutenons.
Et je termine sur ce point. Nous aspirons à voir se réaliser un régime démocratique en Iran où l’égalité des uns et des autres sera affirmée. Une indépendance de la justice. Un régime qui soit pleinement démocratique, ce sont les raisons de notre soutien. Et évidemment, elles sont réaffirmées. Mais voilà, avec force, conviction et continuité, le discours que nous tenons à nouveau.