vendredi, mars 29, 2024
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André Chassaigne : Le CNRI est capable de remplacer ce régime et d’assurer une transition pacifique du pouvoir aux représentants élus du peuple iranien

André Chassaigne : Le CNRI est capable de remplacer ce régime et d'assurer une transition pacifique du pouvoir aux représentants élus du peuple iranien

A l’initiative du Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID), s’est tenue le 24 novembre dernier une conférence à l’Assemblée Nationale, intitulée « Moyent-Orient : le rôle déstabilisateur de l’Iran ». Des députés français membres du CPID ainsi que des experts et témoins des violations en Iran sont intervenus lors de cette conférence à laquelle participait Maryam Radjavi via un message vidéo. Le député André Chassaigne a déclaré dans son intervention :

Je vais essayer de tenir des propos qui sont complémentaires à ceux tenus par Michel de Vaucouleurs et Philippe Gosselin. Je les tiendrai avec humilité parce qu’effectivement, en toute modestie, je voudrais réaffirmer ma fierté et ma détermination d’être membre du Comité parlementaire pour un Iran démocratique. Ce cheminement, je l’ai pris dès 2002.

Mon chemin a été ouvert par deux personnes que je voudrais saluer et qui sont présentes ici. D’abord, François Colcombet, qui a été député de l’Allier, donc département voisin du mien, département auvergnat, qui a été un acteur déterminant non seulement par ses propos, mais par son écriture et son action. Ancien président du Syndicat de la magistrature, il nous a beaucoup éclairés sur la réalité de la Résistance iranienne. Je salue aussi Jean-Pierre Brard qui, à côté de qui j’ai siégé et qui a été un de mes maîtres à l’Assemblée nationale, et m’a montré à quel point cet engagement-là est un engagement indispensable. Et je vois que tous les deux d’ailleurs, après avoir ouvert ce chemin, continuent à être parmi nous. Je voulais vous saluer !

Je me pose toujours la question dans cet engagement. Quelle utilité ? C’est d’ailleurs un sujet que j’aborde très souvent les représentants de la Résistance iranienne sur la rue de l’Université. Au point que ce matin, je leur disais qu’on devrait baptiser la rue de l’Université en leurs noms. Mais ce serait d’ailleurs beaucoup mieux de l’appeler avenue Maryam Radjavi parce qu’ils sont les porte-paroles du Conseil national de la Résistance iranienne. Mais je voulais vraiment saluer leur combat, qui est admirable. Les éclaircissements qu’il nous donnent, des arguments qu’ils nous donnent, cette dimension militante qui fait qu’on se retrouve aujourd’hui ici et qu’on ne lâche pas le morceau. Alors qu’elle peut être notre utilité ?

André Chassaigne : Le CNRI est capable de remplacer ce régime et d'assurer une transition pacifique du pouvoir aux représentants élus du peuple iranien

Je crois que c’est tout d’abord de relayer la perspective politique que représente le Conseil national de Résistance iranienne. Et pour cela, je reprendrai les propos qui ont été tenus par Maryam Radjavi dans ce lieu même lors d’une rencontre précédente. Qui dit bien les choses : il existe une alternative démocratique capable d’instaurer une république démocratique et pluraliste fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat, l’égalité des femmes et des hommes, l’autonomie des minorités et un Iran non nucléaire. Le Conseil national de la Résistance iranienne est capable de remplacer ce régime et d’assurer une transition pacifique du pouvoir aux représentants élus du peuple iranien. Le peuple iranien et sa résistance avec les unités de résistance sont prêts à le faire.

Je crois que ça doit être le premier message. On sait bien qu’il y a une volonté médiatique, d’ailleurs relayée par certains médias français, de dire que cette alternative démocratique n’existe pas. Mais on entend bien le souffle, le murmure de la souffrance des Iraniens. Mais quand le vent va t il se lever ? Quand cette souffrance, ce murmure, ce simple souffle va devenir ce que j’appellerai un volcan. Parce qu’il ne peut y avoir de changement sans ce vent qui part du peuple iranien.

Et c’est vrai que depuis quelques années – pour être engagé depuis 20 ans bientôt en ce qui me concerne – on voit bien que les choses s’accélèrent. Cette une dictature brutale et à bout de souffle, qui navigue à vue. La révolution monte, ce qui s’est passé à Ispahan à la suite de la pénurie d’eau – cette manifestation qui a été relayée par les médias français et il y en a beaucoup d’autres – ont eu lieu dans des conditions terribles.

C’est ça qu’il faut comprendre, qu’avec cette répression abominable, ce n’est sans doute pas facile de manifester. Et d’où la puissance que peut représenter les manifestations qui se concrétisent. On a connu ça, nous, durant la résistance, nos prédécesseurs, tout ce qui se passe, sans que ce soit sur la place publique, pour faire grandir dans la population une prise de conscience qui fait qu’on arrivera à un changement de régime pour mettre à bas ce régime des mollahs qui est absolument abominable.

Voilà le sens du combat qui doit être le nôtre. Ce que j’espère, c’est que lors du prochain mandat, on puisse se retrouver le plus grand nombre possible et que notre comité continuera à vivre avec beaucoup de force. Je crois qu’on a véritablement besoin de ça. C’est avec cet amour que je me suis exprimé, avec une seule volonté et c’est notre volonté à tous : C’est d’essayer d’être utile parce que c’est une belle cause, c’est une noble cause. Et ce que j’espère, c’est qu’un jour on pourra se rendre dans un Iran démocratique !