En 1993, Mohammad Mohaddessine, président de la commission des affaires étrangères du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a publié un livre intitulé Le fondamentalisme islamique : la nouvelle menace mondiale. Malgré cet avertissement précoce, l’Occident et les pays voisins de l’Iran, préoccupés par leurs intérêts politiques et économiques à court terme, ont ignoré le danger imminent. Ils ont ignoré les avertissements répétés du CNRI concernant les ambitions nucléaires de Téhéran, ses programmes de missiles et son réseau terroriste en expansion. Au lieu de s’attaquer à la principale menace sécuritaire, ils ont opté pour des accords commerciaux avec Téhéran, fermant les yeux sur la menace imminente.
Export of terrorism and warmongering are the other side of domestic repression and an integral part of the regime's strategy for survival.
While 80% of the people in #Iran live below the poverty line, Iran’s resources are spent on funding proxy groups, provoking conflict in the… pic.twitter.com/Ff4KUVs9rr— Maryam Rajavi (@Maryam_Rajavi) 2 octobre 2024
La politique de complaisance envers les religieux au pouvoir n’a fait que permettre au régime d’étendre son terrorisme à l’échelle mondiale, en fournissant aux réseaux du crime organisé à travers les continents un soutien parrainé par l’État. Ces derniers mois, de nombreux rapports de renseignement et médias ont confirmé que l’Iran sous-traitait largement ses opérations terroristes, exécutant des dizaines de complots d’assassinat visant des citoyens, des intellectuels et des responsables étrangers.
Le 14 décembre 2003, Maryam Radjavi, la présidente élue du CNRI, a averti que l’idéologie fondamentaliste et terroriste du régime iranien représentait une menace bien plus grande que son programme nucléaire. Mais cette alarme n’a pas non plus été entendue. L’infiltration idéologique du régime à travers le Moyen-Orient s’est propagée par le biais de son réseau de forces mandataires et a été accueillie avec indifférence par les puissances régionales et occidentales. Cette négligence a culminé avec les événements du 7 octobre 2023, qui ont plongé toute la région dans une guerre catastrophique. Aujourd’hui, des dizaines de milliers de civils innocents ont été tués et des millions de personnes ont été déplacées, et les répercussions de ce conflit se sont répercutées sur les systèmes économiques, sociaux et politiques mondiaux.
Le monde a brièvement pris conscience de la menace posée par les ambitions nucléaires de l’Iran lorsque le CNRI a révélé le programme d’armement clandestin de Téhéran en août 2002. Cependant, plutôt que d’adopter une position décisive, la communauté internationale a poursuivi sa politique d’apaisement, permettant au régime de se rapprocher de la capacité nucléaire. Pourtant, même aujourd’hui, certains analystes occidentaux soutiennent que la désescalade des tensions par la diplomatie reste la meilleure ligne de conduite pour empêcher un Iran nucléaire.
Téhéran a exploité de manière magistrale ces politiques lâches, transformant la complaisance internationale en opportunité. Les agences de renseignement américaines ont découvert comment les mandataires de l’Iran, comme le Hezbollah, sont devenus des acteurs clés du trafic de drogue, de contrebande d’armes et du blanchiment d’argent à grande échelle, tout en aidant Téhéran à contourner les sanctions internationales. Pourtant, cette prise de conscience n’a donné lieu qu’à une condamnation rhétorique. L’administration Obama, en particulier, a choisi de mettre un terme aux enquêtes sur ces activités pour ouvrir la voie à l’accord sur le nucléaire iranien. Aujourd’hui, la prolifération des armes illégales et le trafic mondial de drogue, notamment du fentanyl, sont devenus des crises internationales urgentes, en particulier aux États-Unis, où seuls les cartels de la drogue d’Amérique latine sont pointés du doigt.
La dure réalité est que la seule solution à ces crises entrelacées est un changement de régime en Iran. Lorsque les dirigeants mondiaux ont montré ne serait-ce qu’un soupçon de détermination contre les mollahs, c’est parce qu’ils ont reconnu que le régime ne bénéficiait d’aucun soutien social réel. Cependant, leur mauvaise interprétation des soulèvements et des manifestations généralisées les a conduits à soutenir des alternatives défectueuses ou malavisées. Par exemple, certains médias en langue persane soutenus par l’Occident ont parfois promu de fausses figures de l’opposition, mettant de côté les véritables voix de la résistance en Iran. Ces plateformes médiatiques sont allées jusqu’à censurer la véritable résistance populaire, aidant ainsi le régime à poursuivre son oppression sur le plan intérieur et ses actions déstabilisatrices à l’étranger.
Loin de représenter la volonté du peuple iranien, ces soi-disant figures de l’opposition ne servent souvent qu’à créer des divisions et de la confusion. Téhéran lui-même se réjouit de cette diversion, car elle sape la véritable opposition organisée au sein du pays. Cette opposition – contrairement aux voix approuvées par le régime et amplifiées par ces médias financés par l’étranger – a construit un réseau d’unités de résistance dans les villes et villages d’Iran. Ces unités continuent de défier le régime de l’intérieur, inspirant l’espoir à la population d’une véritable voie à suivre.
#Iran’s Regime: A Major Obstacle in the Way of Enduring Peace in the Middle Easthttps://t.co/7qMo270yt2
— NCRI-FAC (@iran_policy) 10 août 2022
Après près de cinq décennies d’apaisement et de poursuite de politiques ratées, le monde se retrouve dans cette situation précaire.
La seule façon d’empêcher le principal État soutenant le terrorisme au monde d’acquérir les armes de destruction massive les plus meurtrières est de renverser le régime iranien par une force organisée et locale. Lorsque la communauté internationale se rendra enfin compte de l’ampleur de son échec au cours des dernières décennies, elle saura exactement vers qui se tourner pour y parvenir.