
La nouvelle coalition gouvernementale allemande a affiché une position forte et coordonnée contre les ambitions nucléaires du régime iranien, son programme de missiles balistiques et son soutien au terrorisme, comme en témoignent les accords de coalition récemment publiés par les principaux partis politiques du pays. Ces documents soulignent la détermination croissante de Berlin à s’opposer aux activités déstabilisatrices de Téhéran.
Le Parti social-démocrate (SPD) lance l’appel le plus direct à une escalade de la pression au niveau de l’UE, soutenant explicitement la désignation du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) du régime iranien comme organisation terroriste : « Avec nos partenaires, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis, nous œuvrerons pour que le programme nucléaire iranien soit arrêté, que le rôle destructeur du régime dans la région soit limité et que le programme de missiles balistiques soit stoppé. Nous soutenons les sanctions internationales contre le régime iranien et continuons de plaider avec force pour l’inscription des gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes de l’UE. Nous intensifierons la pression en comblant complètement les lacunes des sanctions et en apportant un soutien ciblé aux défenseurs des droits humains, en particulier aux femmes.» (Accord de coalition du SPD 2025-2029, p. 131)
L’Union chrétienne-démocrate (CDU) et l’Union chrétienne-sociale (CSU) réaffirment également leur engagement à contenir les ambitions nucléaires de l’Iran. Leur document de coalition soutient le cadre diplomatique actuel du groupe E3+3, tout en mettant l’accent sur les sanctions et les mécanismes de vérification : « Nous appelons l’Iran à dissiper tout doute quant au caractère exclusivement pacifique de son programme nucléaire. Un Iran doté de l’arme nucléaire représente un danger pour l’ensemble de la région et au-delà, et compromettrait gravement les efforts mondiaux en faveur du désarmement et de la non-prolifération. Nous soutenons tous les efforts déployés au sein du groupe E3+3 (Allemagne, France, Royaume-Uni, États-Unis, Russie, Chine) pour une résolution diplomatique du conflit iranien, en adhérant à la double approche : offres coopératives et sanctions ciblées.» (Accord de coalition CDU/CSU 2025-2029, p. 122)
Ces positions reflètent un durcissement de la position de la coalition gouvernementale allemande à l’égard de Téhéran, motivé par les inquiétudes concernant l’escalade nucléaire, l’instabilité régionale et les violations systémiques des droits humains. Les deux partis indiquent que l’Allemagne poursuivra un rapprochement plus étroit avec ses partenaires internationaux afin de contenir les menaces du régime et de faire face à ses politiques agressives.