mercredi, février 19, 2025
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Iran : La réaction hystérique de Téhéran à la conférence de Paris révèle ses craintes de la résistance

Iran : La réaction hystérique de Téhéran à la conférence de Paris révèle ses craintes de la résistance

Le régime iranien a réagi par un mélange de menaces et de propagande à une conférence internationale à Paris qui a mis en avant le soutien à la démocratie et à la résistance iranienne. Esmaiil Baghaï, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, s’en est pris à la France, l’accusant d’héberger des « groupes terroristes » et de violer ses obligations internationales. « L’ambassadeur de France a été convoqué et mis en garde contre l’accueil du terrorisme », a déclaré Baghaï, ajoutant que de telles actions « favorisent l’anarchie sur la scène internationale ».

Les médias d’État ont intensifié la réponse du régime avec une rhétorique cinglante. Le 13 janvier, le journal d’État Kayhan, lié au Guide suprême Ali Khamenei, a décrit la conférence de Paris comme « une réunion honteuse des terroristes les plus infâmes et les plus détestés au monde ». Il a averti les gouvernements occidentaux que « soutenir ces terroristes se retournerait contre eux et exposerait encore plus leur duplicité dans la lutte contre le terrorisme ».

Le même jour, Farhikhtegan, un journal dirigé par Ali-Akbar Velayati, ancien ministre des Affaires étrangères et conseiller spécial d’Ali Khamenei, a qualifié la conférence de « tentative désespérée des ennemis de l’Iran de s’aligner sur des traîtres discrédités » et a affirmé que « la pression maximale et le soutien à ces groupes échoueront comme par le passé ».

Kayhan a spécifiquement attaqué le général Keith Kellogg, ancien conseiller à la sécurité nationale du vice-président américain Mike Pence et envoyé spécial pour l’Ukraine et la Russie de la nouvelle administration, qui a appelé à une intensification des mesures économiques et diplomatiques contre le régime iranien. « Ses appels à faire pression sur l’Iran ne sont que des paroles creuses d’une administration vaincue qui tente de sauver ses politiques ratées », a déploré le média.

La conférence de Paris, qui s’est tenue le 11 janvier, a réuni d’éminents dirigeants mondiaux pour discuter de l’avenir de l’Iran et exprimer leur soutien à l’opposition organisée dirigée par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI). Parmi les intervenants de marque figuraient le général James Jones, ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis ; Liz Truss, ancienne Première ministre du Royaume-Uni ; John Bercow, ancien président du Parlement britannique ; Janez Janša, ancien Premier ministre de Slovénie ; Ioulia Timochenko, ancienne Première ministre d’Ukraine ; le général Tod Wolters, ancien commandant de l’OTAN et commandant des forces américaines en Europe ; David Jones, ancien ministre britannique ; le général Keith Kellogg et Ola Elvestuen, ancien ministre du climat et de l’environnement de Norvège.

Terrifié par les revers régionaux, les troubles intérieurs et l’isolement international, le régime clérical est particulièrement alarmé par la perspective de voir le CNRI gagner une reconnaissance mondiale et un élan pour son appel au changement de régime. Cette crainte a déclenché des réactions hystériques chez les responsables du régime et va encore alimenter les luttes intestines entre les factions au pouvoir, comme en témoignent les médias contrôlés par l’État.

Le guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, qui a toujours affirmé que la survie du régime dépendait de l’intensification de la répression intérieure et du terrorisme international, assimile tout recul à l’effondrement de son régime. Les récentes manifestations, telles que le dévoilement d’une soi-disant « ville de missiles » et la rhétorique agressive sur les changements potentiels de la doctrine nucléaire, font partie d’un effort calculé pour intimider les opposants et projeter sa force. Ces mesures indiquent que le régime est susceptible de redoubler d’efforts pour exporter le terrorisme à l’étranger tout en intensifiant la répression dans son pays, dans le but de réprimer la dissidence croissante et contrer l’élan croissant des forces d’opposition.