mardi, mars 19, 2024
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Florence Berthout : Nous avons le devoir de ne pas oublier les victimes du massacre de 1988 en Iran

Florence Berthout : Nous avons le devoir de ne pas oublier les victimes du massacre de 1988 en Iran

La maire Florence Berthout était l’hôte d’une exposition sur l’Iran à la mairie du 5 e arrondissement de Paris. En présence de plusieurs personnalités et défenseurs des droits humains, dont Bernard Kouchner, Rama Yade, Mgr Jacques Gaillot, Jean-François Lagaret, Ingrid Betancourt, William Bourdon… les participants ont appelé la France à conditionner ses relations avec Téhéran à l’arrêt des exécutions arbitraires.

Sur le thème, « massacre de milliers de prisonniers politique en Iran en 1988 – Droit à la vérité pour les familles des victimes », l’évènement était suivit d’une conférence qui a vu la participation de nombreux amis du peuple iranien. D’autres éditions de cette exposition avaient été organisées plus tôt cette année au 1er et au 2ème arrondissement de Paris par le Comité de Soutien aux Droits de l’Homme en Iran (CSDHI) et le Comité des maires de France pour un Iran Démocratique.

Dans son intervention, la présidente du groupe LR au Conseil de Paris, a déclaré :

« Il y a un an quasiment, jour pour jour, nous étions réunis à la Mutualité autour de Madame Radjavi (présidente du CNRI), au charisme et au courage absolument incroyable, à l’invitation du Comité du soutien aux droits de l’homme en Iran et de l’Association des Femmes Iraniennes en France. Je suis très touchée et fière que vous ayez choisi la mairie du 5ème, que je conçois avant toute chose comme la maison du peuple, la maison des peuples, pour organiser votre colloque.

Pour les Iraniens, et pour l’humanité toute entière, l’été 1988 est marqué d’une pierre noire, d’un crime odieux et qui est encore trop méconnu : l’exécution de milliers d’opposants au régime de Téhéran. C’est-à-dire la plus gros vague d’exécutions de prisonniers politiques depuis la seconde guerre mondiale.

Le courage des rescapés et des familles des exécutés, la mobilisation des défenseurs des droits de l’homme à travers le monde, font, je suis sûre, qu’un jour la vérité triomphera. Triomphera de ces mensonges qu’on essaie de nous imposer.

Aujourd’hui le doute n’est plus permis sur la réalité des exactions, les preuves et les rapports accablants se multiplient. Et je salue l’action des nombreuses ONG qui ont interpellé l’an dernier le Secrétaire général de l’ONU pour demander la mise en place d’un tribunal international indépendant, première étape dans la reconnaissance de ces crimes comme « crime contre l’humanité ».

Je souhaite que votre action, notre action, auprès des organisations internationales porte enfin ses fruits et fasse progresser les droits de l’homme en Iran et partout où l’horreur a sévi.

Un peuple ne peut se réconcilier avec lui-même si la lumière n’est pas faite sur son histoire et si les coupables ne sont pas jugés.

Je rejoins la Rapporteuse spéciale du conseil des droits de l’homme de l’ONU qui a rappelé le mois dernier l’importance de rendre justice aux familles des victimes des massacres de 1988. Rendre justice permet de panser les plaies du passé et ce long processus commence avec le devoir de mémoire.

Nous avons le devoir de ne pas oublier. Car l’oubli reviendrait à donner raison aux criminels. « Le bourreau tue toujours deux fois, la seconde fois par l’oubli », disait si bien Elie Wiese.

Ici au cœur du quartier latin, au cœur d’un arrondissement de la connaissance et de la transmission des savoirs, cette notion de vérité historique nous parle tout particulièrement. Merci pour votre immense courage et merci aussi et surtout à toutes les personnalités qui œuvrent au quotidien pour que la vérité soit faite. »