vendredi, mars 24, 2023
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Faire des affaires avec l’Iran, l’encourage dans son programme nucléaire

Faire des affaires avec l'Iran, l'encourage dans son programme nucléaireReuters – Faire des affaires avec l’Iran encourage ses ambitions nucléaires, a déclaré lundi le secrétaire américain à l’Energie, Sam Bodman, lorsqu’on lui a demandé sa réaction face au contrat de construction d’un gazoduc d’une valeur de 7 milliards de dollars conclu entre l’Iran, le Pakistan et l’Inde.

« Faire des affaires avec l’Iran, me semble-t-il, encourage ceci à un certain degré », a-t-il dit lors d’une conférence de presse, en référence au programme nucléaire de l’Iran.

Les ministres du pétrole de l’Iran, du Pakistan et de l’Inde ont affirmé à Reuters samedi qu’ils étaient très proches d’un accord final sur un projet de gazoduc visant à transporter du gaz iranien en Inde, en dépit de l’opposition américaine. Le ministre du Pétrole iranien Kazem Vaziri a déclaré qu’il espérait que cet accord final soit signé en juin à Téhéran.

Bodman a dit qu’il rencontrerait le ministre indien du Pétrole Murli Deora, qui assistera aussi au Forum international de l’énergie à Doha.

Le projet d’acheminement du gaz iranien en Inde via le Pakistan a été proposé la première fois il y a plus de dix ans, mais le processus a été ralenti en raison de l’hostilité entre l’Inde et le Pakistan et, plus récemment, en raison de l’opposition américaine aux travaux nucléaires de l’Iran.

Le gazoduc établirait un lien entre les abondantes réserves en gaz de l’Iran, les deuxièmes plus importantes réserves au monde, à l’économie indienne en expansion.

Bodman a affirmé que les prix records du pétrole, environ 75 dollars, causaient un grand « bouleversement » aux Etats-Unis et dans le reste du monde mais que les petits producteurs ne pouvaient rien y faire.

« Nous encourageons les nations productrices à bien alimenter les marchés du pétrole ; je crois qu’elles le font. Je les encouragerais à en faire davantage si elles le peuvent », a-t-il dit. « Nous sommes dans une situation où l’offre équivaut pratiquement à la demande aujourd’hui. »

Les ministres de l’OPEP se sont rencontrés plus tard lundi à Doha. Ils devraient conserver leur limite de production à 28 millions de barils par jour car ils produisent déjà autant de pétrole que les raffineurs peuvent traiter.

Les Etats-Unis utilisent un quart du pétrole mondial et plus de 40 pourcent de son essence. Bodman a semblé refuser une suggestion du Fonds Monétaire International selon laquelle Washington devrait augmenter les taxes sur le carburant, parmi les plus basses du monde, afin de freiner la demande.

« L’augmentation des taxes sur le carburant ne soulève que très peu d’enthousiasme à Washington », a-t-il dit.

Les Etats-Unis font face à des perturbations de l’approvisionnement dans certains états où l’essence est mélangée à de l’éthanol et où les craintes d’une pénurie ont participé à l’augmentation des prix.