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Exécution publique en Iran – avec tous les détails

Exécution publique en Iran - avec tous les détailsUne organisation des droits de l’homme montre un film

De Hans-Helmut Kohl

Frankfurter Rundschau – Avec la première présentation publique à Paris d’une pendaison filmée en secret en Iran, des organisations des droits de l’homme ont attiré l’attention sur le nombre grandissant d’exécutions d’opposants au régime des mollahs.

Paris – Le film d’à peine 17 minutes a été tourné en juin 2006 dans la ville de Ghazvine qui se trouve au sud de la capitale iranienne, Téhéran. Il montre l’exécution d’un inconnu pendu à la grue d’un camion qui le soulève. Au bout de plusieurs minutes alors que beaucoup de spectateurs de l’exécution protestent à grands cris derrière les barrières, la victime est descendue et allongée sur une civière. On lui enlève le bandeau des yeux, et un médecin établit la mort de l’homme d’environ 45 ans qui est transporté, ensuite, dans un corbillard.

Le film a été diffusé en public jeudi (14 septembre) par le "Comité de soutien au droits de l’homme en Iran" (CSDHI) dans un centre à Paris. Jusqu’à présent, il n’existait que des photos d’exécutions prises en secret en Iran qui étaient montrées à l’étranger. Aux cotés du CSDHI qui est lié au "Conseil national de la Résistance iranienne ", Amnesty International attire aussi l’attention sur la mort de Valiollah Feyz Mahdavi le 5 septembre 2006 dans un hôpital de Téhéran.

Mahdavi qui avait réussi à transmettre cette année par téléphone un message pendant sa détention en avril, diffusé également pendant la réunion, avait été arrêté en 2001 alors qu’il voulait quitter l’Iran. Dans le document sonore, Mahdavi indique qu’il a passé 546 jours dans les salles de torture de diverses prisons. Le résistant né en 1980 a été condamné à mort en 2003 par un juge, sans la défense d’un avocat.

Au début de l’année, on lui a annoncé qu’il serait exécuté le 16 mai. Par la suite ont lui a annoncé régulièrement sa peine de mort et la nuit, les gardiens le tirait de sa cellule pour lui faire subir de fausses exécutions. L’opposant au régime qui est resté selon le CSDHI "cinq ans entre la vie et mort", a été emmené le 3 septembre dans un lieu inconnu. Le 6 septembre, il se serait pendu dans la douche de la prison de Gohardacht à Téhéran.

Amnesty a demandé au gouvernement de Téhéran d’examiner les circonstances de sa mort tout comme celle du militant étudiant Akbar Mohammadi qui est mort à la prison d’Evine de Téhéran le 31 juillet 2006. Pour ces deux derniers mois, le CSDHI dispose d’informations sur des dizaines d’exécutions publiques en Iran.

(Article publié le 15 septembre)