CNRI Le sénat australien accueillait le 13 septembre dans un de ses salons une réunion organisée en soutien au mouvement de libération en Iran et à lorganisation des Moudjahidine du peuple dIran. La sénatrice Claire Moore, qui présidait ce débat intitulé « Iran : La crise nucléaire et loption démocratique en Iran, quelle voie choisir ? », était entourée des sénateurs Given Marshall du parti travailliste et Andrew Barlett vice-président du parti démocrate.
Le sujet dactualité na pas manqué dattirer des parlementaires, notamment les sénatrices Trish Crossin, Ruth Webber et Carol Brown, ainsi que M. Kelvin Thomson, figure de lopposition.
La société civile était représentée par lassociation des Femmes contre lintégrisme et pour légalité, lassociation des Australiens pour la démocratie en Iran, la coalition pour la paix et la liberté, lassociation de défense de la liberté et des droits de lhomme en Iran Australie, lassociation des sympathisants des Moudjahidine du peuple dIran à Victoria et dautres associations de la communauté iranienne.
Après avoir prononcé les traditionnelles paroles de bienvenue, Claire Moore a invité Mme Nosrat Hosseini à parler de la situation des droits de lhomme en Iran et des attentes des Iraniens dans ce domaine. Condamnant lassassinat récent du prisonnier Moudjahidine Valiollah Feiz-Mahdavi dans une prison en Iran, elle a brossé un tableau de lampleur des violations des droits humains, donnant un bilan des exécutions et des lapidations. Elle a souligné que toutes ces exécutions publiques avaient lieu alors que lon déroule le tapis rouge sous les pieds des dirigeants de ce régime à chacun de leur voyage à létranger sans leur faire le moindre reproche.
Mme Hosseini qui préside lassociation des femmes contre lintégrisme et pour légalité a ensuite plaidé pour que les Moudjahidine du peuple dIran soient retirés de la liste des organisations terroristes. Si nous souhaitons la paix, la stabilité et la démocratie au Moyen-Orient, il faut soutenir les objectifs démocratiques de Maryam Radjavi et du Conseil national de la Résistance iranienne comme alternative au régime religieux. Il faut accepter que la poursuite des négociations avec ce régime ne fait que lui donner davantage de temps pour compléter son programme darmes atomiques.
Cest ensuite lécrivain Jocelyn Scott de lassociation des Australiens pour la démocratie en Iran qui a pris la parole pour dénoncer la campagne de désinformation lancée par le régime à lencontre de ses opposants. « Nous savons que pour être démocratique, un régime soit laisser ses opposants mener leurs activités. Or nous savons quil existe en Iran des limitations religieuses très strictes imposées par un régime dogmatique. Nous savons quil ny existe quun seul parti qui interdit toute opposition, qui procède à des arrestations politiques, qui torture et qui exécute. » Jocelyn Scott a alors présenté les portraits de deux prisonniers politiques exécutés cette année en Iran Hodjat Zamani et Valiollah Feyz-Mahdavi.
« La constitution australienne ne nous permet pas dinterdire une organisation politique, a poursuivi lécrivain. Malgré cela nous avons interdit la plus grande opposition au régime iranien, les Moudjahidine du peuple dIran. Cette décision a été prise par le ministère des affaires étrangères sans enquête préalable, sans information précise et sans être soumise au parlement. Or il sagit dune organisation politique légale qui sest retrouvée sur la liste noire lorsque le gouvernement Clinton a voulu lier des relations avec lIran de Khatami »
Elle sest ensuite interrogée sur la nature de ce régime qui cherche à se doter de larme atomique. Elle a rappelé que lorsque Ahmadinejad est arrivé au pouvoir, les occidentaux lont qualifié de populiste, lui donnant du coup une légitimité. Elle la comparé à larrivée de Khatami qui avait dès le départ été catalogué de réformateur mais qui avait commis les mêmes forfaits et les mêmes violations des droits humains, tout comme Rafsandjani. Nous parlons dexporter la démocratie dans cette région alors quen fait nous aidons les intégristes religieux et que nous avivons lexportation de lintégrisme », a-t-elle conclu.