vendredi, juin 2, 2023
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Multiplication des suicides face à la répression et la misère en Iran

Un homme de 58 ans se suicide à l’arrivée de Rohani au ministère du Pétrole

Le 17 février, à l’arrivée de Rohani, le président des mollahs au ministère du Pétrole, un retraité de l’industrie pétrolière s’est immolé par le feu, pour protester contre les conditions de vie catastrophiques des retraités, notamment leur expulsion des logements de service et l’indifférence des autorités à leurs revendications.

La répression féroce du régime des mollahs et sa politique inhumaine dirigée contre les intérêts du pays qui fait battre des records au chômage, à la pauvreté et à la corruption, ont entrainé une vive augmentation des suicides. Voici quelques cas répertoriés récemment :

Le 21 janvier, une femme d’âge mûr s’est suicidée par le feu devant le commissariat de police de la ville de Mobarakeh près d’Ispahan. N’ayant réussi à faire libérer son fils innocent, elle s’est aspergée d’essence avant de s’immoler pour protester contre son incarcération et sa torture.

Le 21 janvier à Téhéran, pour protester contre le vol de ses marchandises par un agent municipal, un jeune vendeur ambulant s’est jeté sous le métro, à la station Golbarg de Téhéran-Pars. Les agents du régime qui ont pris pour habitude de dépouiller ces petits travailleurs de leurs biens, s’étaient emparé de la marchandise de ce jeune qui était son seul moyen de subsistance et qui se montait à 8000 tomans (moins de 3 dollars). Il les avait avertis que s’ils ne lui rendaient pas ses affaires, il se jetterait sur les rails.

Le 26 janvier, Khosro Heydarian, un employé licencié des aciéries de Mobarekeh près d’Ispahan, protestant contre le chômage et la misère noire, s’est tué en se jetant du 5e étage d’un bâtiment en construction. Dans une lettre écrite et reproduite à une centaine d’exemplaires qu’il avait jetés en sautant dans le vide, on pouvait lire : « Que tout le monde sache que ma mort incombe au grand dirigeant de ce pays, car malgré 14 heures de travail par jour, je n’arrive pas à rembourser mes dettes. »

Le 1 février, une jeune femme de 29 ans à Andimechk dans la province du Khouzistan (sud-ouest de l’Iran), principale province pétrolière du pays, a mis fin une vie douloureuse en se suicidant après le licenciement de son époux. Elle laisse derrière elle une petite fille de huit ans.

Le 2 février, un homme de 35 ans, dans la ville de Kangan, de la province de Bouchehr (sud de l’Iran), s’est suicidé chez lui. Sa mort a soulevé une vague d’indignation dans la population locale.

Le 3 février, un homme prénommé Hossein, s’est suicidé par le feu dans la ville d’Ilam, en raison de la dureté de ses conditions de vie. Il était marié et père de trois enfants.

Le 5 février, la photo du suicide d’un jeune déshérité à Ahwaz dans le sud-ouest de l’Iran, a été largement diffusée.

Le 6 février, un jeune de 27 ans, Arach Pachaï, incarcéré dans la section 4 de Ghezel-Hessar, en banlieue de Téhéran, s’est pendu dans sa cellule après neuf années de calvaire en prison.
La population en Iran est aux prises avec de graves difficultés alors que des centaines de milliards de dollars de ses richesses sont dilapidées par le régime des mollahs dans le projet nucléaire funeste, l’exportation du terrorisme, la guerre et les menées bellicistes dans les pays de la région comme la Syrie, l’Irak, le Yémen, le Bahreïn. Les richesses disparaissent aussi via des détournements de fonds astronomiques dans les comptes bancaires des mollahs et de leurs acolytes. La situation catastrophique que les partisans de la politique de complaisance ont créée en propageant l’illusion de « modération » avec Rohani, ferment intentionnellement les yeux sur cet état de fait et participent à prolonger l’enfer des mollahs, avec la répression et une vie de détresse.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 18 février 2014