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Les prisonniers politiques de 35 prisons rejoignent la 55e semaine de la campagne « Non aux exécutions en Iran »

Les prisonniers politiques de 35 prisons rejoignent la 55e semaine de la campagne « Non aux exécutions en Iran »

Des prisonniers politiques à travers l’Iran ont lancé une grève de la faim coordonnée dans 35 prisons dans le cadre de la 55e semaine de la campagne des mardis « Non aux exécutions en Iran », une initiative visant à résister à l’utilisation croissante de la peine capitale par le régime. Le mouvement, qui est devenu un acte de défi à l’échelle nationale, continue de défier le système judiciaire du régime iranien.

Dans une déclaration marquant la dernière semaine de la campagne, les prisonniers ont condamné le recours accru du régime clérical aux exécutions, révélant qu’au moins 1 021 personnes ont été pendues au cours de l’année écoulée. La déclaration a également mis en évidence deux nouvelles condamnations à mort à motivation politique et a mis en garde contre l’exécution imminente du prisonnier politique kurde Pakhshan Azizi. La campagne a juré de résister et a appelé à une action urgente pour mettre fin à ces exécutions.

La déclaration de la campagne des mardis « Non aux exécutions en Iran » :

En ces jours où le régime clérical se trouve de plus en plus isolé tant au niveau national qu’international, il s’est tourné vers la répression et les exécutions comme principaux moyens de survie, intensifiant cette ligne de conduite. Depuis le 11 février 2024, le régime a exécuté environ 1 021 personnes par pendaison uniquement.

Parmi les derniers cas, Pezhman Soltani, un prisonnier politique kurde, qui a été arrêté à la suite du soulèvement national de 2022, a été condamné à mort lors d’un procès truqué par la première chambre du tribunal pénal d’Oroumieh pour avoir tué un membre des paramilitaires Basij.

Parallèlement, dans un autre jugement inhumain, Pakhshan Azizi, une autre prisonnière politique dont la condamnation à mort a été confirmée par la Cour suprême il y a quelques semaines, s’est vu refuser le droit de faire appel, ce qui la met en danger imminent d’exécution.

En réponse à ces développements, Amnesty International et la rapporteuse spéciale de l’ONU Mai Sato ont condamné cette décision inhumaine et ont appelé à une intervention urgente pour empêcher un autre meurtre cautionné par l’État.

La campagne « Non aux exécutions les mardis » prévient que si Pakhshan Azizi est transféré hors du quartier général pour être exécuté, de nouvelles mesures seront immédiatement adoptées pour contrer cette décision injuste, et aucun effort ne sera épargné pour mettre fin à ce crime.

Nous appelons tous les citoyens et les militants des droits de l’homme à agir par tous les moyens possibles pour empêcher cette exécution. Cette fois, nous ne devons pas pleurer une autre vie perdue ; nous devons résister avant que le crime ne soit commis. C’est une épreuve sérieuse pour nous tous.

Pendant ce temps, un certain nombre de prisonniers politiques du quartier des femmes et du quartier 8 de la prison d’Evin se sont vu refuser le droit de visite pour avoir protesté contre les ordres d’exécution et les transferts forcés de deux prisonniers politiques, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani.

Nous, les membres de la campagne « Non aux exécutions les mardis », unis d’une seule voix dans 35 prisons du pays, condamnons fermement toutes les condamnations à mort prononcées en Iran et déclarons notre résistance continue contre les politiques d’exécution du régime au pouvoir.

Nous avertissons également toutes les organisations internationales, les groupes de défense des droits de l’homme et la communauté internationale qu’en Iran, la machine à exécuter ne sert pas la justice – c’est un instrument de terreur d’État utilisé pour faire taire l’opposition et prolonger le règne du régime.

Chaque exécution est un prix payé par le peuple iranien pour dissimuler les crimes de ce gouvernement. C’est pourquoi nous exhortons une fois de plus toutes les organisations de la société civile et les entités nationales et internationales à prendre des mesures urgentes pour mettre un terme à ce crime contre l’humanité.

Les membres de la campagne « Non aux exécutions » entameront une grève de la faim le mardi 13 février 2025 dans 35 prisons, dont :

Prison d’Evin (quartier des femmes, quartier 4 et quartier 8)
Prison de Ghezel Hesar (unités 3 et 4)
Prison centrale de Karaj
Prison du Grand Téhéran
Prison de Khorin à Varamin
Prison d’Arak
Prison de Khorramabad
Prison d’Asadabad à Ispahan
Prison de Dastgerd à Ispahan
Prison de Sheiban à Ahvaz
Prison de Sepidar à Ahvaz
Prison de Nezam à Shiraz
Prison d’Adelabad à Shiraz (quartier des hommes et des femmes)
Prison de Borazjan
Prison de Ramhormoz
Prison de Bam
Prison de Kahnuj
Prison de Tabas
Prison de Joveyn
Prison de Mashhad
Prison de Qaemshahr
Prison de Lakan à Rasht (quartier des hommes et des femmes) Prison de Rudsar
Prison de Talesh
Prison d’Ardabil
Prison de Tabriz
Prison d’Urmia
Prison de Salmas
Prison de Khoy
Prison de Naqadeh
Prison de Saqqez
Prison de Baneh
Prison de Marivan
Prison de Kamyaran
Prison de Gonbad-e Kavus
Mardi 13 février 2025
Campagne « Non aux exécutions le mardi »