
Le 6 mai 2025, la commission des affaires étrangères du Congrès des députés espagnols a adopté à l’unanimité une résolution dénonçant les violations généralisées et systématiques des droits humains commises par le régime iranien, marquant ainsi un rare moment de consensus politique entre les partis.
La résolution, initialement proposée par le Parti populaire et soutenue par tous les groupes parlementaires, appelle le gouvernement espagnol à « condamner fermement et explicitement » les violations des droits humains en Iran. Elle appelle à promouvoir des sanctions et des pressions diplomatiques contre les responsables iraniens responsables de répression et de violences sexistes, en ciblant en particulier ceux impliqués dans l’application de lois discriminatoires à l’égard des femmes.
#BREAKING: In rare unanimity 🇪🇸 Spain's Parliament votes to condemn Iran's human rights abuses, cites NCRI's reports on 1,000+ executions in 2024, honors Maryam Rajavi's leading role in advancing women's rights, supports establishing a democratic republic in Iran, backs political… pic.twitter.com/cvABgaOUPs
— Hanif 𝕏 FreeIran (@HanifFreeIran) 10 mai 2025
Citant des données du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), la résolution souligne que plus de 1 000 personnes ont été exécutées en Iran en 2024, un nombre record au cours des trois dernières décennies. Le CNRI a joué un rôle clé dans la dénonciation de ces violations et l’organisation d’un grand rassemblement de l’opposition à Paris le 8 février 2025, plaidant pour un changement démocratique en Iran.
Un hommage a été rendu à Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, en hommage à son discours de février 2025 lors de la Conférence internationale des femmes, où elle a salué le leadership des femmes iraniennes dans la résistance au fondamentalisme et la lutte pour la démocratie.
La résolution a également attiré l’attention sur des cas individuels, notamment ceux de Mehdi Hassani et Behrouz Ehsani, deux prisonniers politiques qui auraient été torturés et condamnés à mort. Elle a condamné la décision de la Cour suprême iranienne du 23 février 2025 de rejeter un réexamen de leurs dossiers.
Conformément aux rapports de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits des Nations Unies sur l’Iran, le Parlement espagnol a qualifié le recours à la torture, à la détention arbitraire, aux violences sexuelles et aux exécutions extrajudiciaires par le régime iranien de crimes potentiels contre l’humanité.
La résolution a condamné la discrimination structurelle à l’égard des femmes en Iran, notamment les lois sur le port obligatoire du voile, l’exclusion de certaines fonctions publiques, les restrictions aux droits de garde des enfants et les lois inégales en matière d’héritage et de mariage – des politiques qui, selon elle, contreviennent aux principes de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW).
Enfin, le Parlement espagnol a exhorté les nations démocratiques à accroître la pression politique et diplomatique sur l’Iran, à soutenir les enquêtes indépendantes sur les violations des droits humains et à soutenir les efforts internationaux visant à mettre en œuvre des réformes structurelles pour garantir les droits fondamentaux de tous les Iraniens.