mercredi, septembre 11, 2024
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La campagne des mardis contre les exécutions en Iran s’étend à l’internationale

La campagne des mardis contre les exécutions en Iran s’étend à l’internationale

Les prisonniers politiques en Iran ont marqué la 31e semaine consécutive de leur grève de la faim dans le cadre de la campagne des mardis « Non aux exécutions ». Cette manifestation en cours, à laquelle se sont joints des détenus de plusieurs prisons à travers le pays, vise à s’opposer au recours généralisé à la peine de mort par le régime iranien. Dans une déclaration publiée à cette occasion, les prisonniers en grève ont condamné la récente augmentation des exécutions par le régime et les conditions accablantes auxquelles sont confrontées les personnes en détention.

Les prisonniers ont souligné l’augmentation alarmante des exécutions sous le nouveau gouvernement iranien, affirmant qu’au moins 126 personnes ont été pendues rien qu’en août. « Des milliers de prisonniers à travers le pays, tous victimes de l’incompétence systématique de ce régime, attendent également d’être exécutés », peut-on lire dans le communiqué. Il décrit en outre les actions du régime comme une attaque méthodique et implacable contre le droit à la vie, visant à instiller la peur et à réprimer la dissidence.

Le communiqué souligne également les conditions de détention difficiles et les mesures punitives imposées aux prisonniers participant à la campagne. Ces mesures comprennent la privation de droits fondamentaux, comme le refus d’appels téléphoniques et de visites familiales pour les femmes détenues dans la prison d’Evine et le transfert de la prisonnière politique Armita Paveer en isolement dans la prison de Tabriz. « Le nouveau cabinet peut être appelé le « cabinet de la répression et des exécutions » », ont fait remarquer les prisonniers, indiquant que les récentes nominations étaient le prélude à une répression accrue dans toute la société iranienne.

Malgré ces défis, les prisonniers ont réaffirmé leur engagement à résister et à rester fermes face aux tactiques du régime. « Malgré toutes les pressions et répressions imposées par la dictature religieuse à cette campagne et à la société iranienne, les prisonniers continuent de se dresser contre l’oppression et les exécutions », ont-ils déclaré. La déclaration a noté qu’un groupe de prisonniers politiques de la prison du Grand Téhéran avait annoncé sa participation à la campagne « Non aux exécutions les mardis » à partir de cette semaine.

La campagne, qui a attiré l’attention internationale, a reçu le soutien de divers défenseurs des droits de l’homme dans le monde entier. Elisabetta Zamparutti, ancienne députée italienne et responsable de l’organisation de défense des droits de l’homme « Hands Off Cain », a récemment annoncé sa décision de se joindre à la grève de la faim tous les mardis pour soutenir la campagne, soulignant la situation désastreuse des droits de l’homme en Iran et le nombre croissant d’exécutions sous le régime actuel.

Alors que la grève de la faim se poursuit, les prisonniers politiques de 19 prisons, dont la prison d’Evin, la prison de Ghezel Hesar, la prison centrale de Karaj, la prison de Khorramabad, la prison militaire de Shiraz, la prison de Mashhad, la prison de Qaem Shahr, la prison de Lakan Rasht, la prison de Tabriz, la prison d’Ardabil, la prison de Khoy, la prison de Naqadeh, la prison d’Urmia, la prison de Salmas, la prison de Saqqez, la prison de Baneh, la prison de Mariwan, la prison de Kamyaran et la prison du Grand Téhéran, ont appelé toutes les personnes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Iran, à se joindre à leur cause. Ils cherchent à obtenir du soutien pour l’objectif de la campagne visant à abolir la peine de mort et à mettre fin à la torture des prisonniers en Iran.

En marge de la 31e semaine de grève de la faim, de nombreux défenseurs des droits humains ont exprimé leur soutien à la campagne, appelant à une action internationale pour mettre un terme aux exécutions criminelles du régime iranien. Le 27 août, dans une déclaration rendue publique, 68 groupes et organisations de défense des droits humains, iraniens et internationaux, ont exprimé leur solidarité avec le mouvement « Non aux exécutions les mardis » en Iran. Ces organisations ont appelé à un soutien mondial pour mettre fin à l’utilisation de la peine de mort en Iran et pour protéger les droits humains dans le pays.

La déclaration des prisonniers s’est conclue par un appel à toutes les personnes conscientes du monde entier pour qu’elles soutiennent le mouvement contre les exécutions en Iran. « Nous appelons toutes les consciences éveillées du monde entier à soutenir cette campagne pour l’abolition de la peine de mort et à s’opposer à son utilisation », ont-ils exhorté, soulignant le besoin crucial de solidarité mondiale dans la lutte contre cette pratique brutale.

La campagne « Non aux exécutions» continue de prendre de l’ampleur, portée par la résilience et la détermination des prisonniers politiques qui refusent d’être réduits au silence par les tactiques oppressives du régime. Leur grève de la faim en cours et leur opposition résolue à la peine de mort mettent en évidence la lutte incessante pour les droits humains et la justice en Iran, et attire l’attention du monde entier sur l’urgence de s’opposer à de telles pratiques inhumaines.