CNRI – Les forces de sûreté de l'Etat (FSE), s’en sont pris aux cybercafés de Sanandaj jeudi 28 août, dans l’ouest de l’Iran. Les unités de police ont pratiquement ravagé les cafés et passé à tabac les clients, en majorité des jeunes pour qui ces lieux offrent les seuls loisirs en été.
La brigade des mœurs des FSE agissant dans le cadre du plan de renforcement de la sécurité publique a procédé à des arrestations des jeunes dont l’apparence leur semblait « incorrecte » en public.
Les FSE en 2007 avaient fermé 24 cybercafés et autres établissements, arrêtant 23 personnes, avait alors rapporté la presse.
Le colonel Nader Sarkari des FSE avait dit à l’agence de presse IRNA que dans une seule journée 435 cafés avaient été inspectés, 170 avaient reçu un avertissement et « 23 personnes avaient été arrêtées », ajoutant que onze d'entre elles étaient des femmes à Téhéran.
« L’utilisation de jeux immoraux sur les ordinateurs, le stockage de photos obscènes … et la présence de femmes portant des robes indécentes figurent au nombre des raisons pour lesquelles ils ont été fermés », avait déclaré Sarkari.
Cette vague de répression sur les cafés coïncidait à ce moment-là avec une nouvelle vague de répression contre les femmes sous prétexte de «tenue vestimentaire incorrecte ».
Le plan de renforcement de la sécurité publique a été introduit pour la première fois en avril 2007 pour lutter contre les émeutes populaires. Il a été suivi de l’arrestation de centaines de milliers de femmes et de jeunes sous prétexte de lutte contre les « mal-voilées » et les « voyous et des hooligans ». Durant la même période, plus de 300 prisonniers ont été envoyés au gibet.