Dans une puissante démonstration de défiance, la 41e semaine de la campagne des « Mardis contre les exécutions » a vu la participation de prisonniers politiques de 24 prisons en Iran. Leur déclaration de cette semaine a mis en évidence une triste réalité : « Dans ce régime d’exécutions, la répression et la peine de mort ne cessent d’augmenter. Depuis le début du mois de novembre, près de 56 prisonniers ont été exécutés, dont au moins 23 pendus au cours de la seule semaine dernière. » La déclaration a condamné l’exécution d’Arvin Ghahremani, un prisonnier juif, qualifiant son procès d’« injuste et opaque ».
Les prisonniers ont également tiré la sonnette d’alarme au sujet du récent procès de huit jeunes détenus des manifestations de 2022, connu sous le nom d’affaire Ekbatan. Détenus à huis clos, les chefs d’accusation retenus contre eux pourraient conduire à leur exécution, ce qui alimente encore davantage les craintes de condamnations à mort imminentes. Le communiqué attire également l’attention sur le sort de quatre prisonniers baloutches – Eido Shahbakhsh, Abdolghani Shahbakhsh, Abdolrahim Ghanbarzehi et Soleiman Shahbakhsh – dont les condamnations à mort ont été confirmées par la Cour suprême et transmises au bureau des exécutions. « À tout moment, ils pourraient être envoyés à la potence », prévient le communiqué.
#Iran News:
Prisoners in 24 Facilities Hold 40th Week of ‘No to Executions’ Campaignhttps://t.co/hR7jaw2SXs— NCRI-FAC (@iran_policy) 29 octobre 2024
La campagne, qui s’étend désormais à des prisons telles que celles d’Evine (quartier des femmes et quartiers 4 et 8), Ghezel Hesar, Karaj Central, la Grande Prison de Téhéran, Arak, Khorramabad, Asadabad d’Ispahan, Ahvaz Sheiban, la prison militaire de Shiraz, Bam, Kahnouj, Mashhad, Qaemshahr, Rasht (quartier des hommes et des femmes), Ardabil, Tabriz, Urmia, Salmas, Khoy, Naqadeh, Saqqez, Baneh, Marivan et Kamyaran, a suscité une attention nationale et internationale. L’appel à l’action des prisonniers exhorte tous les militants des droits de l’homme et les voix du monde entier à amplifier le sort de ces individus anonymes et sans visage condamnés à mort et à « dénoncer les architectes et les auteurs de la machine d’exécution devant la conscience du monde ».
Elisabetta Zamparutti, ancienne députée italienne et cofondatrice de Hands off Cain, soutient activement la grève de la faim des condamnés à mort iraniens depuis des semaines.
La semaine dernière, elle a écrit sur sa page Facebook : « Aujourd’hui, c’est #checkuptuesday #tuesdaycontrelesexécutions en Iran. Et comme tous les mardis, je soutiens la grève de la faim des condamnés à mort iraniens. Mais c’est le 40e mardi de grève de la faim depuis le début de l’initiative plus tôt cette année. Une année horrible. Depuis le début de l’année, au moins 636 prisonniers ont été pendus en Iran. Environ la moitié de ces derniers mois sous la présidence de Pezeski. Du 20 septembre au 20 octobre, environ 150 prisonniers ont été exécutés. Le régime iranien est un tyran et augmente sa cruauté envers le peuple iranien. Dans la grève de la faim contre les exécutions, je soutiens également un changement de régime. Un changement qui peut se produire même de manière non violente en choisissant de soutenir les mouvements d’opposition du régime comme celui dirigé par Maryam Radjavi, dont le programme en 10 points entre en conflit avec les principes mêmes de l’État de droit ! »
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La déclaration des prisonniers politiques se termine par un cri de ralliement : ce n’est que par la résistance collective et le travail inlassable des militants que l’on pourra affronter la machine des exécutions et demander des comptes à ses commanditaires.
La déclaration des prisonniers de la campagne des « Mardis contre les exécutions » est la suivante :
41e semaine de la campagne des « Mardis contre les exécutions » dans 24 prisons différentes ; Avertissement concernant les accusés dans l’affaire Ekbatan détenus à huis clos.
Dans ce régime d’exécutions, la répression et la peine de mort continuent de s’intensifier et, malheureusement, cette approche inhumaine contre les citoyens et les prisonniers persiste comme une pratique courante. Depuis le début du mois de novembre, près de 56 prisonniers ont été exécutés, et au moins 23 ont été pendus au cours de la semaine dernière seulement. Parmi eux se trouve un prisonnier juif nommé Arvin Ghahremani, qui a été exécuté dans la prison de Dizelabad à Kermanshah après avoir été condamné à l’issue d’un procès très ambigu et injuste.
Hier, nous avons également assisté au procès à huis clos de huit jeunes détenus des manifestations de 2022, connus sous le nom d’affaire Ekbatan. En raison des graves accusations portées contre eux, on craint qu’ils ne soient exécutés.
La campagne des « Mardis contre les exécutions », qui en est à sa 41e semaine, s’est étendue à 24 prisons à travers le pays. Ces dernières semaines, des citoyens à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran ont organisé divers rassemblements pour soutenir la campagne, montrant la détermination inébranlable du peuple iranien à abolir la peine de mort inhumaine.
Il convient de noter, comme mentionné dans le rapport de la semaine dernière, que quatre compatriotes baloutches nommés Eido Shahbakhsh, Abdolghani Shahbakhsh, Abdolrahim Ghanbarzehi et Soleiman Shahbakhsh, qui font partie de la campagne, ont vu leurs condamnations à mort confirmées par la Cour suprême et renvoyées devant la première branche du tribunal d’exécution.
Le bureau du procureur du district 33 pourrait procéder à leur exécution à tout moment.
Étant donné le rythme toujours plus rapide de la machine à exécution, il est crucial pour tous les militants de divers domaines d’exprimer plus haut que jamais leur opposition à la peine de mort en Iran et de dénoncer et de tenir responsables les auteurs et les commandants de cet appareil meurtrier devant la conscience du monde. Cet objectif ne sera possible que grâce à la résistance et à l’action collectives des personnes libres et de tous les militants politiques, des droits de l’homme, des travailleurs et de la société civile pour qui l’arrêt de ces actions est vital et essentiel.
La campagne « Mardis contre les exécutions », qui en est à sa 41e semaine, organise une grève le mardi 6 novembre dans 24 prisons différentes. Ces prisons comprennent : la prison d’Evin (quartier des femmes, quartiers 4 et 8), la prison de Ghezel Hesar (unités 3 et 4), la prison centrale de Karaj, la prison du Grand Téhéran, la prison d’Arak, la prison de Khorramabad, la prison d’Asadabad à Ispahan, la prison de Sheiban à Ahvaz, la prison militaire de Shiraz, la prison de Bam, la prison de Kahnouj, la prison de Mashhad, la prison de Qaemshahr, la prison de Rasht (quartier des hommes et des femmes), la prison d’Ardabil, la prison de Tabriz, la prison d’Urmia, la prison de Salmas, la prison de Khoy, la prison de Naqadeh, la prison de Saqqez, la prison de Baneh, la prison de Marivan et la prison de Kamyaran.
« Campagne des mardis contre les exécutions »
Le mardi 6 novembre 2024