Fait marquant, un groupe de 75 titulaires et commissaires actuels et anciens de mandats au titre des procédures spéciales des Nations Unies ont exhorté le Conseil des droits de l’homme à renouveler les mandats du Rapporteur spécial des Nations Unies sur l’Iran et de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur l’Iran (FFMI).
Les experts, dans une lettre ouverte, ont souligné que « l’impunité et l’absence de responsabilité pour les violations graves des droits de l’homme restent une caractéristique importante et récurrente du paysage politique iranien ».
Ils ont souligné que cette impunité découle en partie du fait que les responsables iraniens ne sont pas tenus responsables de leur implication dans le massacre des prisonniers politiques en 1988.
La lettre note que dans son premier rapport au Conseil des droits de l’homme, la FFMI a déclaré que la répression violente des manifestations pacifiques et la discrimination institutionnelle omniprésente à l’égard des femmes et des filles ont conduit à de graves violations des droits humains par le régime iranien, dont beaucoup s’apparentent à des crimes au regard de la législation internationale.
Les experts de l’ONU, dont 63 Rapporteurs spéciaux actuels et anciens de l’ONU, ont exhorté les États membres du Conseil des droits de l’homme à voter en faveur de la résolution A/HRC/55/L.6, prolongeant les mandats du Rapporteur spécial de l’ONU sur l’Iran et de la FFMI.
Cet appel à l’action intervient dans un contexte d’inquiétudes persistantes concernant la situation des droits de l’homme en Iran, comme le souligne le récent rapport du Rapporteur spécial des Nations Unies sur l’Iran à la 52e session du Conseil des droits de l’homme.
Le rapport examine les préoccupations actuelles en matière de droits de l’homme dans le pays, en mettant l’accent sur les événements qui ont précédé et pendant le massacre des prisonniers politiques de 1988. Le massacre de 1988, qualifié de crime contre l’humanité, a entraîné l’exécution extrajudiciaire de 30 000 opposants politiques à travers l’Iran.
Depuis plus de 30 ans, les autorités iraniennes ont systématiquement dissimulé les circonstances de la mort et le lieu où se trouvent les victimes, les soumettant ainsi que leurs familles survivantes au crime de disparition forcée.
La lettre originale et les signatures des 75 experts anciens et actuels de l’ONU sont disponibles sur le site Internet du JVMI.
74 UN experts urge @UN_HRC to renew mandates of UN Special Rapporteur on Iran and the Independent International Fact-Finding Mission on Iran. #HRC55
OPEN LETTER TO THE HUMAN RIGHTS COUNCIL
CC: @CanadaGeneva @EU_UNGeneva @usmissiongeneva @UKMissionGenevahttps://t.co/3j87jAPhI0
— Justice for the Victims of 1988 Massacre in Iran (@jvmifoundation) 2 avril 2024