mardi, mai 13, 2025
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Amnesty International et la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Iran tirent la sonnette d’alarme face à l’imminence de l’exécution de cinq prisonniers politiques

Amnesty International et la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran tirent la sonnette d'alarme face à l'imminence de l'exécution de cinq prisonniers politiques
Cinq prisonniers politiques dans le couloir de la mort en Iran : Vahid Bani Amerian, Mohammad Taghavi Sangdehi, Babak Alipour, Pouya Ghobadi et Akbar Daneshvarkar

Amnesty International et la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Iran, Mai Sato, ont exprimé leur vive inquiétude face aux informations selon lesquelles les autorités iraniennes veulent transférer cinq prisonniers politiques dans le couloir de la mort de la prison d’Evine vers Ghezel Hesar, un établissement connu pour ses exécutions.

Les prisonniers – Vahid Bani Amerian, Mohammad Taghavi Sangdehi, Babak Alipour, Pouya Ghobadi et Akbar (Shahrokh) Daneshvarkar – ont été condamnés par un tribunal révolutionnaire à l’issue de ce qu’Amnesty a qualifié de « procès manifestement inéquitable, entaché d’allégations de torture visant à extorquer des aveux ».

Le 17 avril, Amnesty International a averti que les cinq hommes « pourraient être transférés à tout moment » sur décision judiciaire. L’organisation a exhorté les autorités iraniennes à « interrompre immédiatement tout projet d’exécution » et à « annuler leurs condamnations à mort ».

Le Dr Mai Sato a fait écho à ces préoccupations sur les réseaux sociaux, déclarant : « Je suis très préoccupée par les informations faisant état du transfert forcé de cinq prisonniers politiques du quartier 4 de la prison d’Evin vers la prison de Qezel Hesar. Les cinq hommes sont dans le couloir de la mort. » Elle a souligné le coût plus large des exécutions, ajoutant : « Le coût des exécutions va bien au-delà des personnes exécutées : il bouleverse les familles, traumatise les codétenus, affecte le personnel pénitentiaire et crée des cycles d’angoisse au sein des communautés

Les tensions se sont intensifiées le 16 avril lorsque les cinq hommes ont été convoqués pour être transférés d’Evin à Ghezel Hesar. Les prisonniers politiques ont protesté contre ce transfert forcé, déclenchant une réaction violente des gardiens de prison, sous les ordres du directeur d’Evin, Heydatollah Farzadi, et du ministère iranien du Renseignement.

Les cinq prisonniers ont tous été affiliés par le passé à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).

Outre ces cinq cas, Amnesty International a tiré la sonnette d’alarme face à une recrudescence plus large des exécutions, qui ont notamment touché au moins 20 prisonniers baloutches ces derniers jours. L’organisation appelle à l’arrêt immédiat de toutes les exécutions en Iran.

Le Dr Sato a conclu : « Ces cas mettent en lumière les préoccupations persistantes concernant le recours à la peine de mort en République islamique d’Iran. Je suivrai la situation de près. La communauté internationale ne doit pas rester silencieuse. »