Lorganisme de lONU demande larrêt de lenrichissement duranium
De Colum Lynch
The Washington Post, NATIONS UNIES Ladministration Bush a accepté le mois dernier de considérer la levée danciennes sanctions sur la vente davions commerciaux, déquipements agricoles et de technologie de télécommunication contre lIran si ce dernier acceptait de stopper lenrichissement duranium et de se soumettre à des inspections plus approfondies de lONU de son programme nucléaire, selon une copie de laccord rendu public jeudi.
Cette offre, qui nécessite laccord du Congrès, a été incluse dans un paquet davantages proposé à lIran en juin par les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et lAllemagne afin de le persuader de cesser ses activités nucléaires.
Les ministres des Affaires étrangères de ces six pays, qui se sont réunis à Paris mercredi dernier, ont fait part de leur frustration quant au refus de lIran daccepter rapidement ces propositions incitatives et ont promis de renvoyer lIran devant le Conseil de Sécurité.
Ce document confidentiel de trois pages a été présenté jeudi au conseil des 15 nations avant les négociations sur une résolution qui exigerait de lIran quil stoppe lenrichissement duranium et le retraitement du combustible nucléaire.
« Les Iraniens nont donné aucun indice de leur volonté à sengager sérieusement sur le contenu de ces propositions », a affirmé le ministre des Affaires étrangères français, Philippe Douste-Blazy, dans une déclaration lue à la fin de la réunion de mercredi avec les grandes puissances. « Nous navons pas dautres choix que de revenir au Conseil de Sécurité des Nations Unies et de redémarrer le processus qui a été suspendu il y a deux mois. »
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré jeudi que Téhéran était prêt à poursuivre les pourparlers sur son programme nucléaire mais que le gouvernement avait besoin de plus de temps pour étudier la proposition, selon Associated Press. Mais il a affirmé : « Les Iraniens nabandonneront pas leur droit à lexploitation de la technologie nucléaire pacifique », selon la télévision nationale, examinée par AP. « Ils ne sont pas intimidés par ce tout ce bruit et cette propagande arrogante. »
( ) Le paquet présenté jeudi au conseil ne prévoit pas de garantie explicite empêchant une frappe militaire américaine contre le territoire iranien, comme Téhéran le désirait. A la place, il assure le soutien des grandes puissances pour une conférence internationale définie de manière vague visant à « promouvoir le dialogue et la coopération » concernant la sécurité régionale.
Le président Bush, qui a qualifié autrefois lIran de membre de laxe du mal, résiste aux appels européens de fournir à lIran de telles garanties de sécurité, insistant sur le fait que loption militaire était toujours envisageable.
Pour sa part, les cinq puissances mondiales du conseil et lAllemagne cesseraient de considérer la question du programme nucléaire iranien dans le cadre du Conseil de Sécurité, travailleraient pour améliorer l « accès aux économies de marché internationales et au capital », des gouvernements islamiques et encourageraient le commerce et linvestissement avec lIran.
Les Etats-Unis et leurs partenaires aideraient également lIran à construire un nombre non précisé de réacteurs à eau légère et fourniraient à lIran des garanties obligatoires dun approvisionnement en combustible nucléaire. Le plan prévoit la création dune réserve de cinq années de combustible nucléaire stocké en-dehors du pays, et nécessite que lIran mène ses activités denrichissement duranium en Russie.
Le pacte ne dit pas si les Etats-Unis joueraient un rôle direct dans le programme nucléaire de lIran. Mais il affirme que les Européens sont engagés à négocier un accord dapprovisionnement en combustible entre lIran et Euratom, agence de la Communauté européenne assurant lapprovisionnement de combustible nucléaire pour les pays européens. ( )