mercredi, février 19, 2025
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Détails des avantages offerts à l’Iran au Conseil de Sécurité

Détails des avantages offerts à l’Iran au Conseil de SécuritéL’organisme de l’ONU demande l’arrêt de l’enrichissement d’uranium

De Colum Lynch

The Washington Post, NATIONS UNIES – L’administration Bush a accepté le mois dernier de considérer la levée d’anciennes sanctions sur la vente d’avions commerciaux, d’équipements agricoles et de technologie de télécommunication contre l’Iran si ce dernier acceptait de stopper l’enrichissement d’uranium et de se soumettre à des inspections plus approfondies de l’ONU de son programme nucléaire, selon une copie de l’accord rendu public jeudi.

 

Cette offre, qui nécessite l’accord du Congrès, a été incluse dans un paquet d’avantages proposé à l’Iran en juin par les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne afin de le persuader de cesser ses activités nucléaires.

Les ministres des Affaires étrangères de ces six pays, qui se sont réunis à Paris mercredi dernier, ont fait part de leur frustration quant au refus de l’Iran d’accepter rapidement ces propositions incitatives et ont promis de renvoyer l’Iran devant le Conseil de Sécurité.

Ce document confidentiel de trois pages a été présenté jeudi au conseil des 15 nations avant les négociations sur une résolution qui exigerait de l’Iran qu’il stoppe l’enrichissement d’uranium et le retraitement du combustible nucléaire.

« Les Iraniens n’ont donné aucun indice de leur volonté à s’engager sérieusement sur le contenu de ces propositions », a affirmé le ministre des Affaires étrangères français, Philippe Douste-Blazy, dans une déclaration lue à la fin de la réunion de mercredi avec les grandes puissances. « Nous n’avons pas d’autres choix que de revenir au Conseil de Sécurité des Nations Unies et de redémarrer le processus qui a été suspendu il y a deux mois. »

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré jeudi que Téhéran était prêt à poursuivre les pourparlers sur son programme nucléaire mais que le gouvernement avait besoin de plus de temps pour étudier la proposition, selon Associated Press. Mais il a affirmé : « Les Iraniens n’abandonneront pas leur droit à l’exploitation de la technologie nucléaire pacifique », selon la télévision nationale, examinée par AP. « Ils ne sont pas intimidés par ce tout ce bruit et cette propagande arrogante. »

(…) Le paquet présenté jeudi au conseil ne prévoit pas de garantie explicite empêchant une frappe militaire américaine contre le territoire iranien, comme Téhéran le désirait. A la place, il assure le soutien des grandes puissances pour une conférence internationale définie de manière vague visant à « promouvoir le dialogue et la coopération » concernant la sécurité régionale.

Le président Bush, qui a qualifié autrefois l’Iran de membre de l’axe du mal, résiste aux appels européens de fournir à l’Iran de telles garanties de sécurité, insistant sur le fait que l’option militaire était toujours envisageable.

Pour sa part, les cinq puissances mondiales du conseil et l’Allemagne cesseraient de considérer la question du programme nucléaire iranien dans le cadre du Conseil de Sécurité, travailleraient pour améliorer l’ « accès aux économies de marché internationales et au capital », des gouvernements islamiques et encourageraient le commerce et l’investissement avec l’Iran.

Les Etats-Unis et leurs partenaires aideraient également l’Iran à construire un nombre non précisé de réacteurs à eau légère et fourniraient à l’Iran des garanties obligatoires d’un approvisionnement en combustible nucléaire. Le plan prévoit la création d’une réserve de cinq années de combustible nucléaire stocké en-dehors du pays, et nécessite que l’Iran mène ses activités d’enrichissement d’uranium en Russie.

Le pacte ne dit pas si les Etats-Unis joueraient un rôle direct dans le programme nucléaire de l’Iran. Mais il affirme que les Européens sont engagés à négocier un accord d’approvisionnement en combustible entre l’Iran et Euratom, agence de la Communauté européenne assurant l’approvisionnement de combustible nucléaire pour les pays européens. (…)