New Europe, lhebdomadaire européen Un groupe deurodéputés a rencontré le mouvement de la résistance iranienne à Strasbourg le 14 février pour parler de plans sur un changement à lintérieur de lIran.
Alors que la situation en Irak se détériore, la perspective de voir les Américains ouvrir un deuxième front contre les Iraniens hautement militarisés serait désastreuse, a estimé dans la réunion leurodéputé Struan Stevenson de Grande-Bretagne, vice président du groupe du PPE-DE et co-président de lintergroupe des Amis dun Iran Libre, ajoutant que lIran soutient les insurgés dans lIrak voisin.
Au même moment, la politique de complaisance et de négociation du chef de la diplomatie de lUE, Javier Solana a seulement permis aux mollahs de Téhéran de gagner davantage de temps pour compléter son programme denrichissement nucléaire, lui reprochent ses critiques. Stevenson ajoute que la politique de complaisance a échoué et que les Iraniens produiront leur propre arme nucléaire dans les deux ans qui viennent.
Loption finale celle dont nous avons parlé avec les Amis dun Iran Libre et que nous demandons à lUnion européenne de suivre depuis deux ans cest de soutenir le principal groupe dopposition, de soutenir la société civile, de soutenir lorganisation des Moudjahidine du peuple dIran (OMPI), qui est le groupe dopposition majeur le plus redouté par les mollahs. Cest pourquoi les mollahs deviennent frénétiques quand on organise des réunions de ce genre », poursuit Stevenson, ajoutant que soutenir la résistance iranienne « donnerait le leadership à la foule nombreuse en Iran qui manifeste quotidiennement ». Il a rappelé la manifestation de janvier à luniversité de Téhéran où les étudiants ont fait fuir le président Mahmoud Ahmadinejad.
Mohammad Mohadessine, président de la commission des Affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne, a déclaré à New Europe quun changement démocratique en Iran est absolument réaliste « parce que lOMPI possède un très vaste réseau clandestin en Iran, quelle dispose de très bonnes sources à lintérieur du régime iranien et que la Résistance iranienne a accès à des informations confidentielle à lintérieur de lIran. Notre résistance a été la première à révéler lexistence dinstallations nucléaires du régime iranien », a affirmé Mohadessine dune voix douce mais déterminée.
Nous avons des milliers et des milliers de partisans en Iran, malheureusement, à cause de la politique de complaisance la politique des pays occidentaux nous avons eu de nombreux problèmes en Iran et à létranger."
Lambassade dIran à Bruxelles na pu être jointe pour un commentaire.
Struan Stevenson, Paulo Casaca (PSE) du Portugal, co-présidents de lintergroupe des Amis dun Iran Libre, et Piia-Noora Kauppi, présidente de la délégation finnoise du PPE, font partie dun groupe de 50 eurodéputés qui font pression pour le retrait de lOMPI de la liste du terrorisme de lUE.
Le Conseil de lEurope a refusé de retirer lOMPI de la liste bien quelle ait été retirée de la liste par la Cour Européenne de Justice. Les eurodéputés ont dit que Téhéran exerçait des pressions sur lUE pour maintenir lOMPI sur la liste comme condition à la poursuite des négociations.
Mme Kauppi a déclaré à New Europe que retirer lOMPI de la liste noire de lUE contre la volonté de Téhéran serait un premier pas symbolique. Téhéran ne peut pas reprocher au Conseil davoir fait un acte politique. Ils peuvent dire quil sagissait dune question purement judiciaire et que le Conseil devait obéir au jugement de la Cour. Ils pouvaient le déguiser de manière à ce que ça ne paraisse pas un geste politique, et cela envoyait un message à Téhéran, a-t-elle dit.
Kauppi a ajouté que le moment parfait pour retirer lOMPI serait le sommet à venir de lUE des 8 et 9 mars parce que ce pourrait être un signal pour Téhéran disant que « OK, cette époque est terminée et une autre commence ».
Kauppi a poursuivi en disant que les gouvernements européens devaient comprendre quil sagissait dune occasion pour envoyer un message fort à Téhéran.
Il semble y avoir un changement dans lattitude de Solana, comme quoi la politique de complaisance de marche pas, a-t-elle dit. Selon un document confidentiel parvenu au Financial Times la semaine dernière, lIran sera capable de produire suffisamment de matière pour une bombe atomique et peu de choses peuvent être faites pour len empêcher.
Dans un aveu de léchec de la communauté internationale à freiner les ambitions nucléaires de lIran, le document rédigé par léquipe de Solana et envoyé au Conseil dit que le programme atomique a été seulement retardé pour des questions techniques plutôt que par des pressions diplomatique. « Les tentatives de rapprochement avec le gouvernement iranien dans un processus de négociation nont pas abouti à ce jour », peut-on lire.
Le document confidentiel na pas simplement fait lobjet dune fuite vers les medias, ajoute Kauppi. Je pense de Solana a dû devoir le faire en coulisses à cette étape, poursuit-elle. « Il est responsable devant 27 gouvernements et ce nest pas une tâche facile. Il vient de signaler en coulisses quil était prêt à changer de politique, si les gouvernements le lui permettaient.
Tout en gardant une porte ouverte à de nouvelles discussions, lUE a accepté le 12 février dappliquer les sanctions de lONU à lIran. Les autorités ont dit vouloir suivre strictement les mesures données par la résolution de lONU en décembre.
Kauppi a ajouté que les sanctions avaient déjà un impact. Jai entendu venant de sources de lintérieur de lIran il ny pas de véritable opposition en Iran au sens réel du terme mais des personnes haut placées dans les milieux daffaires ont parlé librement dans les média disant avoir été affectées par les sanctions économiques, voilà pourquoi les critiques montent à lencontre du gouvernement, a-t-elle dit. Nous ne devons pas renoncer aux sanctions économiques. Nous devons les poursuivre. Mais nous devons y ajouter des sanctions politiques. Cest la seule chose que nous pouvons faire dans lUE et cest désormais au programme.