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Le Parlement européen condamne les violations des droits de l’homme en Iran et appelle à des sanctions plus larges

Le Parlement européen condamne les violations des droits de l’homme en Iran et appelle à des sanctions plus larges

Le jeudi 23 janvier, le Parlement européen a adopté une résolution condamnant la violation systémique des droits de l’homme par le régime iranien. La résolution, adoptée par 556 voix pour, 6 contre et 42 abstentions, met en évidence le recours accru du régime iranien aux exécutions et à la « diplomatie des otages », appelant à une réponse européenne globale.

Le Parlement européen a demandé :

La libération immédiate et inconditionnelle des défenseurs des droits de l’homme et des prisonniers politiques injustement emprisonnés, dont Pakhshan Azizi, Varisha Moradi, Behrouz Ehsani et Mehdi Hasani, ainsi que 56 autres prisonniers politiques actuellement dans le couloir de la mort.

La désignation du CGRI (ou pasdaran) comme organisation terroriste par le Conseil européen.

L’extension des sanctions de l’UE aux personnes responsables de violations des droits de l’homme, dont le guide suprême du régime Ali Khamenei, Massoud Pezeshkian, Gholamhossein Mohseni Ejei (chef du pouvoir judiciaire), Mohammad Movahedi Azad (procureur général) et la juge Iman Afshari.

La fin de toutes les exécutions en Iran, tout en condamnant le recours à la torture et aux aveux forcés dans les tribunaux iraniens.

La libération des ressortissants européens détenus en Iran, dont les citoyens français Olivier Grondou, Cécile Kohler et Jacques Paris, ainsi qu’Ahmadreza Djalali, un scientifique suédo-iranien.

Hausse des exécutions et répression des droits des femmes
La résolution souligne la forte augmentation des exécutions en 2024, avec plus de 1 000 personnes exécutées, dont 12 prisonnières, rien que le jour du Nouvel An. Elle note également que le régime iranien continue de cibler les militantes des droits des femmes, en particulier dans les régions kurdes, après la mort de Mahsa Amini en détention.

Discours des députés
Au cours du débat précédant la résolution, plusieurs députés européens ont prononcé des discours passionnés soulignant la gravité de la situation en Iran :

Petras Austrevicius (Lituanie) a condamné le système judiciaire iranien comme un outil de répression, citant plus de 900 exécutions en 2024 et appelant à la suspension immédiate des exécutions pour Pakhshan Azizi, Varisha Moradi, Behrouz Ehsani et Mehdi Hasani. Il a exhorté l’UE à désigner le CGRI comme une organisation terroriste et à réagir de manière proportionnée aux crimes du régime iranien.

Isabel Benjumea (Espagne) a remis en question la poursuite des relations diplomatiques de l’UE avec l’Iran et a appelé à des sanctions plus fortes, soulignant que les mots seuls ne suffisent pas à répondre aux atrocités du régime. Elle a exigé des mesures décisives pour soutenir le peuple iranien et les victimes du régime.

Javier Zarzalejos (Espagne) a condamné les exécutions de masse, les décrivant comme des outils de répression du régime iranien défaillant. Il a appelé à une nouvelle approche envers l’Iran qui soutienne fermement le peuple iranien et sa résistance démocratique et laïque.

Carlo Ciccioli (Italie) a décrit la résolution comme un pas en avant mais a souligné la nécessité d’une action plus importante pour mettre fin à l’impunité des dirigeants théocratiques. Il a souligné l’appel récent d’Amnesty International à mettre un terme aux exécutions de Behrouz Ehsani et Mehdi Hasani et a appelé à un calendrier pour des élections libres en Iran.

Francisco Assis (Portugal) a attiré l’attention sur le sort des membres détenus de l’organisation iranienne des Moudjahidines du peuple (OMPI), un groupe d’opposition dont beaucoup ont survécu à des atrocités comme les exécutions de masse de 1988. Il a condamné la torture et les accusations sans fondement contre les dissidents et s’est fait l’écho de l’appel d’Amnesty International à stopper les exécutions imminentes.

Jessica Van Leuven (Pays-Bas) a souligné le courage des prisonniers iraniens menacés d’exécution, affirmant que l’UE avait l’obligation morale d’amplifier leur voix. Elle a encouragé les députés à s’unir pour condamner les violations des droits de l’homme en Iran et soutenir les défenseurs iraniens des droits de l’homme.

Reinhold Lopatka (Autriche) a décrit le régime iranien comme « l’un des plus brutaux de la planète », soulignant son recours au meurtre, à la torture et aux arrestations massives pour réprimer la société civile et les manifestations après la mort de Mahsa Amini. Il a qualifié les actions du régime de « choquantes et inacceptables » et a exhorté l’UE à élargir les mesures restrictives et à soutenir la société civile iranienne et les citoyens européens détenus en Iran.

Magnus Brunner (Autriche) a réitéré le soutien de l’UE aux aspirations du peuple iranien à un avenir respectueux des droits de l’homme et des libertés. Il a condamné le recours aux exécutions par le système judiciaire comme outil d’oppression et a promis le soutien de l’UE aux mécanismes internationaux de responsabilisation.

« La crise des droits de l’homme en Iran exige bien plus que des mots. Nous devons agir pour mettre fin à l’impunité dont jouit le régime théocratique dans toutes ses formes de répression brutale, avec plus de 1 000 exécutions en 2024 seulement.

Condamnation européenne plus large
Le Parlement européen a également condamné l’exécution du citoyen germano-iranien Jamshid Sharmahd et a appelé l’Iran à fournir des détails sur les conditions de sa mort et à restituer son corps à sa famille. En outre, le Parlement a exhorté l’UE à accroître son soutien financier à la société civile iranienne.

Dans une déclaration unificatrice, les députés se sont engagés à soutenir le peuple iranien dans sa lutte pour la liberté, la démocratie et les droits de l’homme. Ils ont réaffirmé l’engagement de l’UE à tenir le régime iranien responsable de ses abus généralisés, notamment des exécutions massives, de la torture et de la répression de la dissidence.