mercredi, septembre 11, 2024
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Des manifestations éclatent dans plusieurs villes d’Iran le 10 août 2024

Des manifestations éclatent dans plusieurs villes d'Iran le 10 août 2024

Le 10 août 2024, l’Iran a été le théâtre d’une vague de manifestations dans plusieurs villes, reflétant un mécontentement généralisé concernant diverses questions sociales, économiques et politiques. Des régions du sud à la capitale des citoyens de différents horizons, dont des travailleurs, des infirmières et des citoyens ordinaires, sont descendus dans la rue pour exprimer leurs griefs.

Dans la capitale, Téhéran, des diplômés des écoles de formation des enseignants ont organisé un grand rassemblement de protestation. Ces personnes ont réclamé les opportunités d’emploi que leur avait promises le gouvernement. Les manifestants ont souligné leur droit à être intégrés dans la population active, une promesse qui n’a toujours pas été tenue malgré d’importants investissements financiers et personnels.

À Yasuj, les habitants des provinces de Kohgiluyeh et Boyer Ahmad ont organisé une importante manifestation devant le gouvernorat provincial. Ils ont exigé l’annulation d’un décret exécutif visant à transférer la région de Dena, au nord, à la province d’Ispahan, une mesure qui a suscité une opposition locale considérable.

À Asaluyeh et Kangan, les travailleurs des secteurs opérationnels de la South Pars Oil and Gas Company, notamment ceux de la plateforme SPD16 et d’autres plateformes offshore, ont exprimé leurs revendications pour de meilleures conditions de travail et des changements dans leurs plans de retraite. Ces manifestations soulignent les tensions actuelles au sein du secteur énergétique vital de l’Iran, où les travailleurs ont demandé à plusieurs reprises de meilleures normes de sécurité, des salaires équitables et la sécurité de l’emploi.

En outre, à Kangan, les employés de la Continental Shelf Oil Company se sont joints aux manifestations, ce qui témoigne encore davantage du mécontentement généralisé des travailleurs du pétrole dans la région. Leurs revendications sont similaires, mettant l’accent sur la nécessité de meilleures conditions de travail et d’un traitement équitable de la part de leurs employeurs.

À Chabahar, les travailleurs contractuels de Makrān Steel Company et d’Omran Sazan Company ont également organisé des manifestations. Ces travailleurs, qui travaillent dans des conditions précaires, réclament la sécurité de l’emploi, le paiement ponctuel des salaires et un meilleur traitement de la part de leurs employeurs. Les manifestations de Chabahar mettent en lumière les problèmes plus vastes auxquels sont confrontés les travailleurs contractuels dans tout l’Iran, qui se trouvent souvent dans des situations vulnérables et n’ont que peu de recours pour faire face à leurs griefs.

À Harsin, Kermanshah, un groupe de boulangers a organisé une manifestation en réponse aux fréquentes coupures de courant qui ont gravement affecté leur capacité à travailler. Les interruptions constantes de l’approvisionnement en électricité ont non seulement entravé leurs activités quotidiennes, mais ont également menacé leurs moyens de subsistance, les poussant à descendre dans la rue pour protester.

Dans la province de Khorasan Razavi, les propriétaires des aqueducs de Hajjat Abad et Zein Abad à Bejestan ont organisé un rassemblement de protestation. Ces propriétaires fonciers sont confrontés à des défis importants liés aux droits et à l’accès à l’eau, des questions cruciales dans cette région aride. La manifestation a mis en évidence leurs frustrations concernant la gestion des ressources en eau et l’impact de ces politiques sur leurs activités agricoles.

Pendant ce temps, à Fasa, les infirmières de l’université de médecine locale ont continué de protester contre les mauvaises conditions de travail, les bas salaires et le manque chronique de personnel. Cette manifestation s’inscrit dans une vague plus large de mécontentement parmi les professionnels de la santé de la région.

À Lāmard, dans le sud de la province de Fars, les infirmières de l’hôpital Haj Mahmoud Heydar ont poursuivi leur grève, travaillant avec des effectifs réduits. Cette grève, qui fait partie d’une vague plus large de protestations des professionnels de la santé, reflète la situation désastreuse du système de santé iranien, où le personnel surmené et sous-payé exige des réformes immédiates pour améliorer ses conditions de travail.

À Zanjan, dans le nord-ouest de l’Iran, les infirmières se sont rassemblées pour protester contre les mauvaises conditions de travail et les bas salaires. Elles ont exprimé leur mécontentement avec des slogans tels que « Nous ne voulons pas d’heures supplémentaires obligatoires » et « Démission des cadres incompétents ! » Leurs protestations ont été alimentées par un sentiment d’injustice face aux exigences croissantes qui leur sont imposées sans amélioration correspondante de leur rémunération ou de leurs conditions de travail.

À Shiraz, une ville clé du sud de l’Iran, les infirmières ont entamé leur sixième journée de grève. Ces travailleuses de la santé protestent contre les mauvaises conditions de travail, les bas salaires et la pénurie de main-d’œuvre. La grève a eu un impact considérable, conduisant à la quasi-vidion des hôpitaux publics, seuls les services d’urgence restant opérationnels. Des opérations chirurgicales et d’autres procédures médicales critiques auraient été annulées en raison de la grève.

À Tabriz, les infirmières de l’hôpital Imam Sajjad se sont mobilisées contre le non-paiement des honoraires des infirmières. Leur protestation, comme d’autres à travers le pays, était motivée par la frustration suscitée par les retards de paiement et les griefs non résolus qui affligent le secteur de la santé depuis des années.

Les infirmières de l’hôpital Khomeini d’Abadeh ont également rejoint les manifestations, exigeant de meilleures conditions de travail et des salaires équitables. Leur protestation fait partie d’un tollé national contre la dégradation de la situation des infirmières.